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Résultat des opérations de la banque de France, depuis le 23 Septembre, jusques et compris le 31 Décembre 1806.
Trois mois dix jours de l'an 1806.

DOIT.

Extrait du compte de profits et pertes.

Le débit de 133,454 ft. 71 c. se compose de ce qui suit: savoir, 1o. Perte sur la monnaie de cuivre, agio reconnu,

etc. etc,

2o. Rendu à la réserve l'emprunt à elle fait le 22
Septembre, 1806, pour compléter le dividende

Bénéfices non acquis sur 11,517,559 fr. 21 c. d'ef-
fets reçus des départemens sur Paris, existans ce jour
en porte-feuille, et réservés pour le sémestre pro-
chain

Idem sur 31,010,266fr. 19c. d'effets sur les dé-
partemens, également réservés pour le sémestre pro-
chain

Résultat du compte de frais généraux

Solde en bénéfice

31,854 77

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346,516 60
337,684 57

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AVOIR.

Le crédit de 1,326,480fr. 37c. se compose de ce qui suit ; savoir,
Bénéfice non acquis le dernier sémestre sur 2,853,904fr.49c. d'ef-
fets sur Paris, réservé pour le présent 17,229 50
Id. sur 27,997,624fr. 50c. d'effets sur

les départemens

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710,910 80

728,140 30

Idem des effets sur les départemens,
agio sur les remises des correspondans,
etc. pendant ces trois mois dix jours - 598,340

L'escompte de 65,227,941 fr. 14 c.

7

pendant ces trois mois dix jours,a produit557,023 82
Pour celui non acquis le dernier sé-
mestre, des effets existans en porte-
feuille, le 22 Septembre, montant à
29,483,881fr. 11c. ci

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D'oùil faut déduire l'escompte non
acquis ce jour sur 36,362,709fr. 45c.
d'effets escomptés, en porte feuille ce
pour, lequel escompte est réservé pour
sémestre prochain

204,980 7

762,003 89

-1,326,480 37

200,555 35-561,488 54 1,987, 28 91

Résultat des opérations de la banque de France depuis le 1er Janvier 1807, jusques et compris le 30 Juin même année Premier semestre de l'an 1807.

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Extrait du compte de profits et pertes.

127,448 36

Le débit se compose d'escomptes rendus sur des effets escomptés
en Novembre, avec condition de rétrocession, d'actes
de bienfaisance, d'agios reconnus, etc. etc.
Bénéfice non acquis sur 12,000,199 fr. 39c. d'effets
sur Paris existans ce jour en porte-feuille, reçus des
départemens et réservés pour le semestre prochain

Id sur 27,589,434fr. 28c. d'effets sur les départe-
mens, également réservés pour le semetre pro-
chain

Résultat du compte de frais généraux

Solde en bénéfice

72,687 00

679,857 30 502,115 15

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AVOIR.

Le crédit de 2,257,005 fr. 99c. se compose de ce qui suit: savoir,
Béuéfice non acquis le dernier trimes-
tre sur 11,517,559fr. 28c. d'effets sur
Paris, réservé pour le semestre présent
Id. sur 31,010,266 fr. 19c. d'effets sur
les départemens

Arrérages de 555,031, de rente, cinq
pour cent consolidés, semestre échu le
24 Mars

Bénéfice sur les effets sur les départe-
mens, agio sur les remises des cor-
respondans, etc. pendant le présent,

semestre

65,364 00

346,516 60

277,515 50

1,567,609

89

2,257,005 99

80

L'escompte de 125,633,635 fr. 10c.
pendant le présent semestre a produit 1,055,661
Pour celui non acquis le dernier tri-
mestre, des effets existans en porte-
feuille le 31 Décembre, montant à
36,362,706fr. 45c.

D'où il faut déduire l'escompte non
acquis ce jour sur 42,414, 172fr. 36c.
d'effets escomptés et en portefeuille ce
jour, lequel escompte est réservé pour
le sémestre prochain

- 200,555, 35

-213,129 52-1,043,087 63 3,300,093 62

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TOME III.

Il résulte que le dividende des trois mois dix jours de 1806 a été de 20fr.; celui du premier semestre de 1807, de 39fr.; et que la réserve a été de 6 fr. 16c. par action pour ces deux réglemens.

Nous avons dû croire, Messieurs, que ces résultats vous paraîtraient satisfaisans.

Ce qui ne vous surprendra pas, parce que vous avez l'expérience du dévouement et de la circonspection de tous les membres du conseil général et du conseil d'escompte, c'est que pendant l'année qui vient de s'écouler, sur un escompte de 352,000,000, nous n'avons pas à vous annoncer la perte d'un seul centime sur les opératious de la banque, soit à Paris, soit dans les départemens.

Il n'y a eu lieu non plus à aucune réclamation au sujet de la distribution de l'escompte qui a été faite avec discernement, sagesse et justice.

Le comptoir commercial est toujours l'intermédiaire le plus précieux que la banque puisse employer pour faire arriver ses secours au petit commerce de détail. Le conseil général aurait désiré pouvoir continuer d'épargner aux échangeurs de billets le désagrément de recevoir du cuivre; son arrêté du 8 Janvier 1806, était une nouvelle preuve de sa constante sollicitude pour tout ce qui intéresse la commodité du public.

Mais la banque étant obligée de payer comme elle reçoit, a pris, le 22 Mai 1807, un arrêté portant que les caisses donneraient le 40e. en cuivre dans le remboursement des billets.

Nous ne cessons de prendre des précautions pour que le public ne soit exposé à aucune erreur, et s'il s'en commettait quelqu'une, nous témoignerions notre reconnaissance à ceux qui nous la feraient connaître.

Depuis votre dernière réunion, il n'y a pas eu de nouvelles ventes de nos terreins situés près le boulevard, quoique nous ayons annoncé que nous étions toujours prêts à traiter.

Pour isoler ses bâtimens, la banque a acquis pour 85,000 fr. la maison Stourne, contigue à son hôtel, et qui est louée 6,500 fr.

Vous savez, Messieurs, que l'administration de la banque ne peut rester long-tems, encore dans son hôtel, tel qu'il est; mais nous attendons que le gouvernemt nous fasse connaître ses intentions sur le local où elle devra asseoir son établissement définitif.

Le 17 Octobre 1806, l'escompte était à 5 pour cent, et ce taux présentait déjà un heureux changement.

Le 5 Août dernier, il a été réduit à 4 pour cent.

La situation de la banque permettait cette immense amélio Tation qui, d'ailleurs, en facilitant de plus en plus les affaires

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attire aussi le meilleur papier dans notre portefeuille, et en plus grande quantité.

Le conseil général a éprouvé une grande satisfaction de concourir par cette mesure aux vues du gouvernement par la réduction de l'intérêt.

Trop long-tems le haut prix de l'argent avait attaqué la morale publique, donné naissance à des spéculations hasardeuses, opprimé l'agriculture, nui à l'industrie, empêché que des capitalistes ne prêtassent des fonds pour les opérations de commerce qui ne peuvent supporter qu'un taux modéré, ou ne prissent des intérêts dans des manufactures.

La reconnaissance publique bénit sans cesse le génie tutélaire de la France qui nous a délivrés de tant de calamités; mais si l'ordre admirable qui règne dans les finances, et dans le maniement du trésor public, a le plus directement contribué à la baisse de l'intérêt, il est du moins permis à la banque de se féliciter d'avoir donné de grands exemples et de les avoir appuyés de grands moyens.

La loi du 22 Avril, 1806, porte ces deux dispositions :

"Art. 2. Le capital de la banque de France fixé par l'ar"ticle 2 de la loi du 24 Germinal, an 11, à 45,000 actions de "1000 francs chacune en fonds primitif, non compris le fonds "de réserve, sera porté à 90,000 actions de 1000 francs cha 66 cune, non compris aussi le fonds de réserve.

"3. Les 45,000 actions nouvellement créées seront émises "et leur montant sera réalisé dans la caisse de la banque aux " époques et dans les proportions graduées, telles que l'admi"nistration de la banque les aura réglées."

L'objet de la nouvelle émission était frappant; c'était pour que la banque de France remplit toute la destination qui lui avait été assignée, dès l'instant même que la pensée de sa création naquit dans la tête du grand homme qui prévoyait dès lors tout ce qu'il pourrait et tout ce qu'il ferait pour la prospérité de la France.

Seulement la loi de 1806 laissait l'exécution de la mesure à la discrétion du conseil général.

Le tems était venu où le vœu de la loi devait être accompli. Le 5 Août dernier, le même jour où le conseil général fixa le taux de l'escompte à 4 pour cent, fut aussi celui où il délibéra l'émission des 45,000 nouvelles actions, attendu, est-il dit dans l'arrêté, que le but de l'institution de la banque, est de favoriser la circulation des capitaux et la baisse du taux de Pintérêt dans tout l'empire de France.

La banque de France doit en effet justifier l'honorable dé nomination qu'elle a reçue de la loi

...Sans doute elle ne doit pas se laisser entraîner par une ambition indiscrète, no

Elle doit toujours être attentive à ne jamais sortir du cercle qui lui a été tracé par son institution.

C'est pour faciliter l'escompte qu'elle a été créée, et elle ne doit escompter que des valeurs réalisables à courtes échéances, d'un recouvement infaillible, en conservant toujours une réserve qui excède tous les besoins probables.

Mais lorsque l'escompte pour Paris est assuré d'une manière qui exclut tout doute, toute crainte, toute incertitude, quelqu'augmentation de mouvement que reçoivent les affaires, nous ne pourrions être indifférens sur les besoins des départemens, et négliger les bénéfices que nous pouvons y trouver en nous rendant utiles.

Toutes les parties du commerce se tiennent par un lien mutuel.

Les facilités données pour l'escompte, quelque part que ce soit dans l'empire, réagissent favorablement sur le centre. Par là aussi les opérations se multiplient.

Et l'accroissement des affaires profite naturellement à toutes les classes et à tous les individus.

Si je ne fais, Messieurs, que répéter ce qui a été dit dans toutes les assemblées générales, il est vrai du moins que les circonstances n'avaient pu, jusqu'à ces derniers tems, autoriser que des espérances, et qu'enfin la banque a commencé à les réaliser.

L'administration de la banque a fait des essais dans les départemens; ces essais ont été heureux. Ce sera au conseil général à examiner et à régler comment ils doivent être étendus.

Il sera d'autant plus maître de ses opérations, et pour la quotité des sommes, et pour le mode que, d'une part, il ne cherchera qu'à procurer l'escompte le plus modéré, et que de l'autre, il n'a nul projet, comme il n'a nul besoin d'introduire des billets dans les départemens.

Vous avez remarqué, Messieurs, que suivant le dernier bilan arrêté au 30 Juin dernier, la totalité des réserves acquises à chaque action montait à 147 fr. 59 c.; ce qui, joint au capital primitif, donnait à l'action une valeur réelle de 1147 fr. 59.c.

Et cependant d'après l'arrêté du conseil général da 5 Août dernier, concernant l'émission des 45,000 nouvelles actions, le prix de ces nouvelles actions est fixé à la somme de 1200 fr.; savoir, est-il dit; 1000 fr. capital primitif, et 200 fr. somme régale à la réserve acquise aux anciennes actions.

Nous vous devons, Messieurs, l'explication de cette apparente contradiction.

Lorsqu'il s'est agi d'émettre de nouvelles actions, on a da considérer que les anciennes avaient seules le droits à la plusvalue des 573,000 fr. de rente 5 pour cent consolidés que possédait alors la banque.

Or à l'époque du 30 Juin ces 573,000 fr. de rente n'étaient

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