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tué. Nous vous en avons bien voulu donner avis, et par la même dépesche vous asseurer de la continuation de notre bonne volonté en votre endroit, et de la confiance que nous prenons de votre fidélité; ne faites donc faulte de nous la continuer.

Même jour. Lettre de M. de Vieuxpont à MM. de la ville a Messieurs, vous sçavez comme il a plu à Dieu donner la force au roy pour délivrer son royaume des misères où les desseins du maréchal d'Ancre l'avoient plongé. La mort d'un seul donne le repos à tout cet Estat. Je vous convie à remercier la divine bonté de ce qu'elle a assisté en cette action le courage du roy qui en témoigne beaucoup plus que son âge ne porte. Il ordonne maintenant des affaires et paroit tel qu'on pourroit le désirer. Je ne vous recommande point l'affection à son service, car je sçais que vous y estes tous portés. Je vous escrivois par le passé pour recevoir des garnisons, parce que le maréchal d'Ancre le vouloit ainsy, et il estoit impossible de luy résister par deux raisons; l'une qu'il faisoit tout au nom du roy, qui est si puissant que les mais françois n'y peuvent contredire, et l'autre que si l'on n'obéissoit à sa tyrannie, il falloit périr. Et ce que les gens de bien pouvoient faire, c'étoit de souffrir patiemment son insolence. Voilà donc ce qui m'a fait vous prier de lui obéir. Maintenant je vous prie de conserver l'affection, que vous avez toujours portée à M. de Blerencourt, et de croire que je suis, Messieurs, votre très-affectionné à vous faire service.

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8 mai. Lettre du roi. a Chers et bien amés, maintenant que, grâces à Dieu, nous avons rétabli la paix en notre royaume, il ne nous reste rien à désirer d'avantage, sinon de faire jouir tous nos sujets du bien et repos que nous leur avons procuré. C'est pourquoy ne jugeant à présent nécessaire que les gardes que nous avons cy-devant commandé de faire pour votre seureté soient continuées, nous vous écrivons cette lettre pour vous mander que vous les pouvez cesser, et vous asseurer que, comme nous avons bien agréable la fidélité et affection que vous nous avez fait paroître en cette occasion, aussi est-ce notre intention de vous faire ressentir en toutes celles qui se présenteront des effets de notre bonne volonté envers vous...¡ ́, »)

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31 juillet, 1628, Lettre dy duc de Longueville, gouverneur de Normandie : Messieurs les habitans, les Anglois se voyant hors de toute espérance de pouvoir désormais rien faire réussir de leurs desseins vers la Rochelle, à cause du bon ordre que le roy y a donné, et Sa Majesté croyant toujours qu'ils tacheront de faire quelque entreprise ailleurs, et plustôt en cette province, qu'en, aucun autre lieu, cela lui a donné occasion de m'y faire revenir pour y donner ordre et pourvoir à sa seureté. Et affectionnant le soulagement du peuple, j'ai pensé plus à propos de me servir des habitans des villes et des gardes costes pour repousser l'effort, en cas qu'il s'en fasse, que de lever ni demander plus de troupes de gens de guerre qu'il n'y en a, voyant la dépense et ruine qu'ils apporteroient aux habitans tant

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des villes que des villages. C'est ce qui me fait vous écrire que vous regardiez diligemment et me donniez avis combien d'hommes armés vous me pouvez fournir prests à marcher au premier commandement, sans entierement degarnir votre bourg.... ♪

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17 janvier 1649. Lettre de cachet du roi. Chers et bien amiés, le duc de Longueville s'étant jetté dans le parti des rebelles de notre ville de Paris, nous avons estimé à propos d'envoyer en notre province de Normandie une personne de qualité et condition pour y commander et pour cet effet nous avons fait choix de notre cousin de comte de Harcourt, grand escuyer de France...; et s'en allant par de là, nous vous avons voulu faire cette lettre, de l'avis de la reine régente, pour vous mander de lui rendre les honneurs, respects et devoirs dus à sa naissance, et lui obéir.... D.

8 mars. Autre lettre du roi. & Chers et bien amés, ayant été particulièrement informé, par les depesches de notre cousin le comte de Harcourt et du sieur de Folleville (capitaine de la ville), du témoignage que vous nous avez rendu de votre affection et fidélité en l'entreprise qui a esté faite sur notre ville du Pont-Audemer, nous avons bien voulu vous faire connoître par cette lettre le bon gré que nous vous en sçavons, et vous exhorter de continuer à nous rendre les mesmes preuves de votre fidélité aux occasions qui s'en pourront présenter, avec asseurance que nous conserverons la mémoire de vos services pour les reconnoître soit en général, soît en particulier, en tout ce qui s'offrira pour votre bien et votre avantage.... »

12 du même mois. Lettre du cardinal Mazarin. « Messieurs, il seroit à souhaiter que toutes les autres villes de la province de Normandie eussent autant de chaleur et de fermeté pour le service du roi que vous en avez témoigné dans ces dernières rencontres, en vous deffendant si vigoureusement contre les troupes de M. le duc de Longueville. La reine a entendu avec plaisir ce que m'en a mandé M. le comte de Harcourt et je n'ai pas eu peine à disposer Sa Majesté à vous accorder les marques que vous recevrez de sa reconnoissance par les expéditions qu'on vous envoye.... D

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du même mois. Arrest du conseil et lettres-patentes sur iceluy adressantes à la cour des aides, aux trésoriers de France et aux eslus du Pont-Audemer : ... Le roy estant bien informé que les habitans de la ville du Pont-Audemer se sont maintenus dans l'obéissance et service qu'ils doivent à Sa Majesté durant les presens mouvemens de la province de Normandie, nonobstant toutes les violences dont ils ont esté menacés par les rebelles de la dite province et le siege par eux mis devant la dite ville, dont enfin ils ont esté repoussés par les dits habitans qui les ont contraints par la force de leurs armes à se retirer, après en avoir défait la plus grande partie; et jugeant Sa Majesté qu'il n'est pas moins du bien de son service que de l'avantage de la dite ville de reconnoître la fidélité et l'affection que les dits habitans ont fait paroître en cette occasion, par des marques de sa

bienveillance, elle a reconnu pour aucunement les dédommager des grandes dépenses qu'ils ont faites et des pertes par eux souffertes, de les décharger pour toujours, et par forme d'abonnement, de la moitié de toutes les tailles, taillon, solde et subsistance qu'ils ont accoustumé de porter, à commencer de la présente année 1649.... D

Nous croyons devoir arrêter ici nos extraits des archives de PontAudemer. Ils ne pouvaient présenter de véritable intérêt que pour les XV. et XVI. siècles, époques de transition à une ère de plus grande régularité gouvernementale. D'ailleurs, à partir de la majorité de Louis XIV, les documents historiques deviennent de plus en plus abondants et le dépouillement des titres municipaux n'a plus guère d'importance que pour l'histoire locale.

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Il nous eût été facile, pour la période que nous avons parcourue, de donner des indications beaucoup plus nombreuses; mais notre but était, principalement, de faire connaître les documents qui se rattachent à l'histoire générale. Pour un autre ouvrage d'une plus grande étendue, consacré à la ville de Pont-Audemer, nous aurons occasion d'utiliser les autres emprunts plus considérables que nous avons faits à nos archives, et, à ce moyen, de sauver de l'oubli tout ce qu'elles peuvent renfermer de plus intéressant pour l'appréciation des mœurs et des usages dans les siècles qui ont précédé le nôtre.

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TABLE DES MATIÈRES.

LISTE de MM. les membres de la Société.

HISTOIRE DE LA SOCIÉTÉ.

V

Séance publique annuelle du 8 août 1850. Présidence de M. POTTIER.
Séance administrative du 9 août 1850. Présidence de M. BERTRAND.
Rapport de M. DE FORMEVILLE, secrétaire.

XV

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XVI

Id.

Séance publique du 7 août 1851. Présidence de M. BOCHER.

XXVII

Séance administrative du 8 août 1851. Présidence de M. BоCHER.
Rapport de M. de Formeville, secrétaire...

XXVIII

XXIX

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Composition du bureau et de la Commission d'impression pour 1851-1852.
Ouvrages offerts à la Société depuis la publication de la dernière liste.
Sujet de prix pour l'année 1852.

XLI

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XLIII

LVI

MÉMOIRES.

Notice sur l'église Notre-Dame de Caudebec; par M. l'abbe Cochet.

Notice sur un manuscrit de la Bibliothèque publique de Falaise; par M. A. CHARMA.
Mémoire sur les Baillis du Cotentin; par M. L. Delisle.

Note sur des fers de flèches trouvés au château de Caen; par M. G. MANCEL.
Rapport sur les fouilles faites à la Cambe; par MM. A. CHARMA et G. MANCEL.
Recherches sur le cri de Haro; par M. LE HERICHER.

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Des insurrections populaires en Normandie, pendant l'occupation anglaise au XVa. siècle;
par M. L. Puiseux.
Nolice sur Robert Blondel, poète, historien et moraliste du temps de Charles VII; par
M. VALLET DE VIRIVILLE, membre correspondant de la Société.
Etude sur Guillaume de Saint-Pair, poète anglo-normand du XII. siècle; par M. Eugène
de BEAUREPAIRE, membre de la Société.
Note sur des médailles trouvées à la Garenne près Caen; par M. G, MANCEL, membre de
la Société.

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Des salines et de l'action de la mer sur les côtes de la Haute-Normandie; par M. l'abbé
COCHET, membre de la Société.

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