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APPENDICE.

Pièce 1.

RELEVÉ GÉNÉRAL DES MANUSCRITS CONTENANT LES ŒUVRES DE ROBERT BLONDEL.

Complainte des bons français (texte).

1. No. 6195 ancien fonds latin, Bibliothèque nationale.

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Complainte des bons français (traduction).

1. No. 1634 fonds St.-Germain latin, Bibliothèque nationale.

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4. Ms. du Vatican, fonds de la reine de Suède, n°. 349 selon Montfaucon et 877 selon Fontette.

Discours historique (traduction).

1. No. 9608. 5. 5. français; Bibliothèque nationale.

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1. No. 5964 ancien fonds latin, Bibliothèque nationale. 2. No. 6197 ancien fonds latin, Bibliothèque nationale. 3. No. 6198

Ibid.

Ibid.

Les douze périls d'enfer.

Ibid.

1. No. 7036 français, Bibliothèque nationale.

2. No. 7037 Ibid.

3. Ms. de M. d'Aigrefeuille cité par Montfaucon, Monuments de la monarchie françoise, t. III, p. 279.

Pièce II.

GÉNÉALOGIE des blondel.

Coppie. C'est la généalogie dont sont sortis descendus et procrées Jean Blondel escuier, seigneur de Belle-yssue, à Sydeville, Guillaume Blondel, escuier, sieur des Verdz-bois, à Digoville, Jean Blondel escuier, demeurant à Cantelou et Jean Blondel filz aisney de deffunct Thomas Blondel, en son vivant, escuier de Sideville. Et premièrement en l'an mil deux cens saize, Jean Blondel escuier espouza damoiselle Perrine d'Escaullequin, fille de messire Hue d'Escaullequin, chevalier, et eult à mariage vingt livres tournois de rente avecques une franche vavassourie assize à Sideville. Desquels mariez yssit Pierre Blondel escuier. Le dit Pierre espouza une femme d'Angleterre nommée dame Joies, parente de messire Hue de Carvaley, chevalier. Les d. mariez ont quatre filz: Pierre, Raoul, Andrieu et Guilleaume. Iceluy Pierre mourut sans hoirs, et escheut sa succession aus d. frères. Andrieu fut prebtre curé de Puys (1. Vernys) en l'evesché d'Avrances, chanoine du dit lieu et Coustances. Le dit Raoul eut à partage de père et mère Sainct Germain de Tournebut. Hemesveys et autres terres, et espouza damoiselle Jehenne fille de Jean d'Anneville sieur du d. Tournebu et Scifrevast. Et le dit Guillaume eut pour partage le surplus d'icelle succession tant en fiefs nobles qu'autrement et fut marié à damoiselle Jullianne de Fonteney, fille de Robert de Fonteney sieur de Sothevast; et tenoient pour lors les dits mariés noblement les fiefz de la Londe à Yvetot, Ravenoville avec les vavassouries du Coudray assize à Flothemanville, la vavassourie des Mottes assize à Tonneville. Et eurent iceux mariez cinq filz: Jean, Robert, Perrin, Guillaume et Andrieu. Le dit Guillaume trespassa en l'an mil trois cens trente deux. Robert, filz des dits mariez, eut par partage la Londe, les Mottes au dit Tonneville et le Val du Fou. Perrin son frère eut Harville et Nouainville, Hayeneville et autres heritages illecques environ. Jehan, leur frère eut Ravenoville et mourut sans hoirs. Les diz Guillaume et Andrieu eurent pour leur part le Coudrey, Martinvast, Sideville et plusieurs autres rentes à Cherbourg, Esqueudreville, Octeville et autres lieux. Le dit Robert eut trois filz: Jean, Georges et Guillaume. Iceluy Jean mourut sans hoirs. Le dit Andrieu Blondel, filz des diz mariez Guillaume et Jullianne de Fonteney dessus nommez, eut un filz nommé Jean et eut pour son partage Martinvast, Sideville, Esqueudreville avecquez plusieurs autres terres et rentes tant à Octeville, Cherbourg, qu'ailleurs, avecques une maison au dit Cherbourg. Duquel Jean et de damoiselle Jehenne de Hayneville yssirent cinq filz: Pierre, Andrieu, ROBERT, Thomas et Guillaume. Et d'iceluy Pierre et damoiselle Philippine Basan, fille de Collin Basan, sieur de Gatheville et de damoiselle Thierrie des Moulins, fille de messire Guillaume des Moulins, chevalier, sieur de Saincte-Colombe, sont

:

yssus six filz; c'est assavoir le dit Jean sieur de Belle-yssue, premier intitullé; Robert; Gautier; Thomas; Jehan et Guillaume. Et du dit Robert, et de damoiselle Marguerite le Breton, fille de Guillaume le Breton, sieur de Teurteville-au-Boscage et du Plant, sont sortis Jean, Jean François et Thomas, tous decedez sans hoirs.

Product par les diz Blondel vers le procureur du roy nostre sire, le dixiesme jour de Juillet, l'an mil cinq cens vingt trois, ainsi signé du Hamel, Blondel. Collation faicte à la requeste de Jean Blondel, escuier de la parroisse de Cantelou, filz Robert, sur l'original rendu à Guillaume Blondel, escuier, de Martinvast, par Jean Guiffard l'aisné et Jean le Valloys tabellions jurez commis et etablis à Cherbourg pour le roy nostre sire, le huictiesme jour de décembre l'an mil.cinq cens quarante quatre. Signez Guiffart, Le Valloys, paraffez.

Faict par coppye sur la coppye et deubment collationné sur icelle exibée par Jean Blondel, escuier, sieur de Belle-yssue, de la parroisse de Martinvast et à luy présentement rendue après la dicte collation; la quelle a esté faicte [a l'] instance et requeste de Guillaume Blondel, escuier, sieur de la Chesnée de Sydeville; pour luy servir et valloir[ce] qu'il appartiendra; par devant nous Nicollas Boevin et Nicollas Eustace, tabellions royaulx en la viconté de Vallongnes, pour le siège des Pieulx, le huictiesme jour de septembre, l'an mil six cens vingt quattre, présence de messire Julien Allix prebtre et Me. Jacques Thyerry s des Fontenelles du dit lieu de Sydeville. (Signés) Bouevin, J. Blondel, Alix, J. Thyerry, Eustace.

(Copie authentique appartenant à M. Fafin, de Valognes.)

RÉSUMÉ SYNOPTIQUE DE LA GÉNÉALOGIE DE ROBERT BLONDEL.

1. 1216. Jean I. Il a pour fils:

2. Pierre I. Celui-ci a quatre fils:

3. Pierre II, Raoul, André I, Guillaume I. Ce dernier, mort en 1332, eut cinq fils :

4. Jean II, Robert I, Perrin ou Pierre III, Guillaume II et André II. Celui-ci

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5. Jean III (1), qui fut père de cinq fils, savoir :

6. Pierre IV, André III, ROBERT II BLONDEL, poète, historien moraliste, contemporain de Charles VII, Thomas et Guillaume III.

(1) Nous annoterons ici, pour ne rien négliger, le renseignement qui va suivre. Simon de Phares, astrologue de la cour de Charles VII, dans une autobiographie qu'il nous a laissée manuscrite, rapporte qu'il fut instruit tout jeune, avec les enfants du comte de Dunois, bâtard d'Orléans, à Châteaudun (près Orléans), et que là il apprit å gicter et compter, sous maistre JEAN BLONDEL singulier arisméticien, etc. (Ms. de la Biblioth. nationale 7487 français; f. 151 verso.) Pour le séjour possible de Robert Blondel dans l'Orléanais, conférez ci-dessus pages 164, 186 et 187 note 1, dernière ligne.

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SI.

Il est un poète qui pour l'Avranchin joue le rôle de Wace à l'égard de la Normandie; qui, par son langage, ses descriptions topographiques, ses récits historiques, ses sentiments, sollicite tout à la fois l'attention du philologue, de l'antiquaire, de l'historien et de l'homme religieux. Ce trouvère monacal, dont M. l'abbé De La Rue (1) nous a, l'un des premiers, révélé l'existence, n'a guère laissé que son nom et son livre;

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Voilà son nom. Son livre, longue chronique rimée dont il nous reste 3790 vers, est intitulé le Romanz du Mont-Saint-Michel. Cependant, en fouillant curieusement les récits de cette bizarre épopée, en se reportant à l'histoire de la célèbre abbaye, on arrive à saisir quelques-uns des traits de cette lointaine physionomie.

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Guillaume de Saint-Pair, cette kalendre qui chantoit et demeuroit en cage, selon l'expression pittoresque des Poésies transcrites par le prieur

Delaunay (3), naquit vraisemblablement dans la commune de Saint-Pair, près Granville, vers 1140. Bientôt après, nous le voyons, moine au MontSaint-Michel, essayer de raconter en langue vulgaire l'histoire, les miracles et les pélerinages de la sainte montagne.

A cette époque, l'abbaye avait à sa tête un homme qui brillait du triple éclat de la naissance, du génie et de la vertu (4), un inquisiteur curieux des sciences divines et humaines, pour employer les paroles de Henri de Huntington, un de ces hommes enfin qui personnifient l'institution monastique de la manière la plus complète (5).

Cet illustre abbé, connu généralement sous le nom de Robert du Mont, se nommait Robert de Thorigny. Pendant les 32 ans qu'il gouverna le monastère, il travailla de toutes ses forces à sa prospérité spirituelle et temporelle et, à ce double point de vue, il le fit arriver à un degré de splendeur qu'il ne connut plus dans la suite.

Sous la direction puissante de ce prélat éclairé, le monastère se transforma en école : c'est alors que se confectionne le Cartulaire avec ses dessins au trait et sa splendide paléographie; que s'exécutent ces recherches historiques dont nous pouvons encore apprécier l'importance; que la librairie du Mont s'augmente d'un nombre considérable de mss. précieux (6). C'est l'époque de l'entrée en religion d'une foule de moines d'élite que le zèle apostolique de Robert enlevait de tous côtés aux séductions de la vie extérieure (7). On comprend facilement que, dans cette ardeur de travail, l'histoire du monastère n'ait pas été oubliée. Aussi, indépendamment du Cartulaire, faut-il rapporter à cette période éclatante deux petites Chroniques du Mont-Saint-Michel (8), une Histoire de ses abbés, des Vers latins sur les anges et sur les deux monts, dont le titre se trouve cité dans la Bibliothèque des mss. du père Montfaucon (9), et enfin, pour couronner le tout, le poème en langue romane de Guillaume de Saint-Pair:

El tens Robert de Torignie

Fust cil romanz fait et trove (10).

Cette chronique, qui forme une véritable trilogie, a semblé jusqu'ici adressée à un archevêque dans lequel quelques-uns ont cru reconnaître l'archevêque de Dol et d'autres, en plus grand nombre, Hugues, arche

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