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AVIS

Les manuscrits présentés pour l'insertion dans les Annales sont soumis à l'examen d'une Commission dite Commission des Annales des Ponts et Chaussées qui se réunit à l'École nationale des Ponts et Chaussées, 28, rue des Saints-Pères.

COMMISSION

DES

ANNALES DES PONTS ET CHAUSSÉES

Membres de la Commission:

M. LE GRAIN, Inspecteur général, Directeur de l'École nationale des Ponts et Chaussées, Président.

M. PIGEAUD, Inspecteur général, Sous-Directeur de l'École nationale des Ponts et Chaussées, Secrétaire.

M. THERON, Ingénieur en chef, Secrétaire adjoint.

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MM. BOURGEOIS, Inspecteur général, Directeur du Personnel et de la Comptabilité. WATIER, Ingénieur en chef, Directeur des Voies navigables et des Ports maritimes. SCHWOB, Ingénieur en chef, Directeur général des Chemins de fer. — MAGNIER, Ingénieur en chef, Directeur des Forces hydrauliques et des Distributions d'énergie électrique. GUILLAUME, Inspecteur général, Directeur des Mines.

-

MM. BIENVENUE; DE VOLONTAT; FONTANEILLES; DUSUZEAU; Delure; LE CORNEC; TUR; SILVAIN-DREYFUS; DE LA BROSSE; BRESSE; MONET; LELOUTRE; BABIN; VOISIN, DUCROCQ, GUBIAND, Inspecteurs généraux de Ire classe. SEIGNOBOS, Ingénieur en chef, Secrétaire du Conseil général des Ponts et Chaussées.

MM. COLSON; GODARD; BLONDEL; DESCUBES; MESNAGER; D'OCAGNE; MOURET; VIDAL; LAROCHE; LE GAVRIAN; EYDOUX; MAILLET; Ourson; AURIC, Professeurs à l'École nationale des Ponts et Chaussées. M. Jean PRADELLE, Bibliothécaire, fait fonctions de Secrétaire de la Rédaction des Annales.

NOTA: La Commission des Annales des Ponts et Chaussées n'est en aucune façon responsable des opinions émises et des théories développées par les auteurs; elle ne s'immisce pas dans les questions de priorité.

624.05

No 1

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AN. PRIX DÉCERNÉS 1

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PAR DÉCISION MINISTÉRIELLE DU 23 FÉVRIER 1926

conformément à la circulaire du Directeur général

des Ponts et Chaussées du 28 janvier 1835

AUX AUTEURS

DES MEILLEURS MÉMOIRES

publiées dans les Annales des Ponts et Chaussées en 1924.

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Le Conseil général des Ponts et Chaussées, appelé à faire le dépouillement des votes provoqués par les circulaires des 12 janvier et 27 septembre 1925, pour les prix à décerner aux auteurs des meilleurs mémoires insérés pendant l'année 1924 dans les Annales des Ponts et Chaussées, a constaté que les mémoires ciaprès désignés ont obtenu le plus grand nombre de suffrages:

1o Construction des tours en mer dans le service des phares et balises, par M. GERVAIS DE ROUVILLE, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées : 135 suffrages;

2o Historique des travaux d'amélioration réalisés sur les passes d'accès du port de Bordeaux, par M. LEFORT, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées : 87 suffrages;

3o L'exploitation des carrières par le service des routes de la VIIe armée, par M. VERRIÈRE, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées 76 suffrages.

4o Réparation et renforcement du viaduc en fonte sur le Rhône, à La Voulte, au moyen d'éléments métalliques et de béton armé, par M. de BOULONGNE, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées : 74 suffrages.

5o Étude sur la propagation des crues, par M. BONNEAU, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées : 40 suffrages;

6o Revêtement des chaussées. Troisième note relative à l'emploi

du silicate de soude comme liant, par M. GUELLE, ingénieur des Ponts et Chaussées : 22 suffrages;

Conformément aux propositions du Conseil général, M. le Ministre des Travaux publics a décidé l'attribution à titre exceptionnel d'un 4o prix et il a décerné pour l'année 1924:

Le premier prix, médaille d'or de 600 fr., à M. de Rouville; Le 2o, médaille d'or de 300 fr., à M. Lefort.

Le 3o, médaille d'or de 300 fr., à M. Verrière.

Le 4o, médaille d'or de 300 fr., à M. de Boulongne (1).

Il a, en outre, adressé une lettre de félicitations à M. Bonneau. M. Guelle est décédé.

(1) En raison des circonstances les médailles ont été remplacées par des diplômes sur lesquels il est mentionné que le titulaire a fait don de l'or à la Défense nationale.

No 2

NOTE

SUR LES DÉFORMATIONS ÉLASTIQUES
DU VIADUC DE LA RECOUMÈNE

Par M. CANAT,

Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées,

Ingénieur en Chef de la Construction à la Compagnie P.-L.-M.
et M. GAY,

Ingénieur de la Construction à la Compagnie P.-L.-M.

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Le viaduc de la

Description sommaire de l'ouvrage (1). Recoumène est situé au pt 242 + 68 de la ligne du Puy à Nieigles-Prades. Il franchit le profond sillon que la Recoumène, affluent de la rive droite de Loire, a creusé dans le Plateau Central. Il a 8 arches de 25 m. d'ouverture à intrados conoïdal, une hauteur maximum de 65 m. 60, du thalweg au rail; il est en courbe de 325 m. de rayon et en rampe de 21 m /m. 5 par mètre.

Toutes les maçonneries sont au mortier de ciment; l'épaisseur des voûtes est de 1 m. 14 à la clef et 1 m. 91 au milieu de la montée.

Les tympans sont des surfaces coniques dont les horizontales sont des arcs de cercle concentriques aux rails et dont l'inclinaison est de o, m. 0356 par mètre du côté convexe, de o m. 02 par mètre du côté concave.

L'épaisseur des piles aux naissances varie de 3 m. 23 pour la pile la plus basse, à 3 m. 67 pour la pile la plus haute. Le rapport à l'ouverture est seulement de 14 °/o; dans les grands viaducs à arches de 25 m. de Pompadour, La Crueize, Mussy,

(1) Toutes ces dimensions et dispositions sont justifiées dans l'ouvrage de M. Séjourné, Grandes voûtes, t. VI, Livre II: Viaducs. P. 56: Épaisseur des piles. - P. 62: Profil des piles. — P. 64: Suppression des contreforts. P. 87 Tracé des tympans. P. 92 Douelle en conoïde.

L'épaisseur des voûtes à la clef est celle donnée au tableau de la p. 174 du t. VI pour a

0,19.

l'épaisseur aux naissances est de 5 m., le rapport à l'ouverture est de 20°/。 mais ces viaducs sont construits au mortier de chaux.

L'ouvrage ne comporte ni contreforts ni piles culées. La maçonnerie des piles est tout entière, du sommet aux fondations, en moellons de basalte; on n'y trouve ni chaînages, ni assises de libages.

BUT ET DISPOSITIONS PRINCIPALES DES EXPÉRIENCES

La hauteur exceptionnelle de l'ouvrage et la faible épaisseur des piles faisaient prévoir que celles-ci seraient particulièrement flexibles. L'expérience a confirmé cette prévision: au moment de la pose des cintres l'entrepreneur tendit entre les sommets des piles des câbles sur lesquels fut posée une passerelle légère; le simple passage d'un homme sur cette passerelle déterminait des oscillations de la pile très sensibles à un observateur debout sur le sommet de celle-ci.

Nous avons pensé qu'il serait intéressant de profiter de ces circonstances favorables pour mesurer, tant avant qu'après la construction des voûtes, les déplacements horizontaux des piles sous l'influence de forces extérieures connues; que nous pourrions ainsi obtenir quelques indications sur la valeur du coefficient d'élasticité des maçonneries et contribuer à l'étude des mouvements des viaducs à arches multiples.

Une première expérience faite avant la construction des voûte eut pour objet de déterminer la flexibilité des piles ; elle fut réalisée au moyen d'un double câble tendu entre les sommets des piles 4 et 5 et supportant un poids en son milieu.

Cette expérience fut répétée après la construction et le décintrement des huit voûtes.

Enfin, une troisième opération a consisté à charger la voûte no 4 d'un poids mort correspondant à 10 T par mètre courant de voie; puis à décharger cette voûte et à reporter sa surcharge sur la voûte no 3.

Appareils de mesure. - Entre chaque pile et la suivante était installé, au niveau des naissances, un fil invar tendu par un

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