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20,100 florenos in argento, et 200 fasciculis. Cinq pauvres femmes soignaient les malades.

1470. Isabelle, fille du roi de Portugal et veuve de Philippe, duc de Bourgogne, engage le magistrat et le chapitre de SainteWaudru à accepter des religieuses de Brugelette au lieu des cinq séculières. Ces sœurs devaient soigner les malades à l'hôpital et dans la ville et vaquer à l'office divin. Le magistrat se réserva l'administration des revenus de l'hôpital.

1676. Introduction de la clôture.

1681. Construction de l'hôpital de l'Enfant Jésus que les religieuses s'engagent à desservir.

2. Saurs-Grises de Tournai.

Ce couvent fut fondé en l'année 1230, c'est-à-dire quatre ans après la mort de saint François. Quelques veuves, voulant se vouer au Seigneur, convertirent en un seul cloître leurs habitations, vécurent d'aumônes et du travail de leurs mains et s'adonnèrent à l'instruction des petits enfants.

1417. L'institut est reconnu comme communauté religieuse par l'évêque de Tournai et plus tard aussi par le Souverain Pontife.

1437. Quelques religieuses de Saint-Omer et de Berguessaint-Winoc s'adjoignent aux sœurs de Tournai et mènent la vie commune selon la règle du tiers-ordre.

1442. On agrandit le couvent, après avoir acheté la maison. de la demoiselle Collectove, derrière l'église paroissiale de Sainte-Catherine. Pendant les guerres on fut obligé de quitter cette demeure et de s'établir ailleurs1.

Population en 1754 30 sœurs de chœur, 2 converses.

1) Après la suppression de la paroisse de Sainte-Catherine les sœurs se réfugièrent d'abord au Château; puis la supérieure Barbe Malfait acheta un vaste terrain situé vis-à-vis du noviciat des Jésuites, où l'on construisit un nouveau couvent.

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3. Sœurs-Grises de Dinant.

Le béguinage et l'hôpital ayant été détruits par suite du siége de la ville, on demanda des religieuses du tiers-ordre de Saint-François pour occuper le béguinage après sa restauration et y prier pour le repos de l'âme des fondateurs. Les Sœurs-Grises arrivèrent d'Armentières en 1489 et prirent sur elles l'obligation de visiter les malades. Vers 1626, sous la révérende mère Dawan, la visite des malades était déjà tombée en désuétude, et sous la mère Gauthier († 1669) surgirent des difficultés et des plaintes qui portèrent les religieuses à l'abandonner entièrement.

1685. Introduction de la clôture sous le gouvernement de la révérende mère Dieudonnée de Pierre.

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Population en 1754 23 sœurs de chœur, 2 converses. Supérieure, sœur Marie Caverenne; vicaire, sœur Marie de Béhaut.

4. Sœurs-Grises de Brugelette (Wisbecq).

Ce couvent fut inauguré, en 1406, par des Sœurs-Grises de Saint-Omer, appelées pour y desservir l'hôpital fondé par le seigneur de Mastaing.

1436. La noble demoiselle Quentine de Jauche, fille du seigneur de Mastaing, ayant fondé deux couvents pour hommes à Ath et à Avesnes et un couvent de femmes à Chièvres, fit également construire celui de Brugelette. Les religieuses, qui s'étaient jusque-là contentées d'une maison particulière, occupèrent le nouveau couvent où la dame fondatrice obtint la faveur de résider elle-même jusqu'à la fin de sa vie. Au commencement les religieuses étaient obligées de recueillir les voyageurs pauvres ou infirmes, mais cette obligation cessa entièrement plus tard.

1478.. Mort de la supérieure Élisabeth Faroney, après avoir gouverné pendant trois ans la communauté et recu 120 filles. Le couvent de Brugelette fut le premier fondé dans

le comté du Hainaut. Ceux de Mons, Hautrages, Berlaymont, Avesnes et Bruges suivirent de près. Les couvents se multiplièrent à tel point que bientôt on compta 24 maisons de Saint-François-d'Assise dans ces contrées.

En 1754, la communauté dirigée par Joacine Sohier, supérieure, et Bernardine de Lattre, vicaire, renfermait 26 religieuses.

5. Sœurs-Grises de Chièvres.

Ce couvent fut fondé le 30 mars 1435 par la noble demoiselle Quentine de Jauche de Mastaing. Les lettres patentes par lesquelles ces religieuses furent reconnues portent la date du 14 novembre 1435; elles furent signées à Arras par Son Eminence le légat apostolique. Les religieuses qui entrèrent les premières dans ce couvent vinrent de Thérouane, ville totalement ruinée plus tard, et dont le siége épiscopal fut transféré à Saint-Omer.

La communauté comptait, en 1754, sous la supérieure Cécile Terrasse, 22 religieuses.

6. Sœurs-Grises de Blicquy (près d'Ath).

Cette communauté a dépendu jusqu'en 1727 de la province de Saint-André. Depuis cette époque elle fait partie de celle de la Flandre. Le couvent fut fondé par le noble seigneur de Cressy1 en l'honneur de saint Julien, martyr. Les premières religieuses vinrent de Bavay sous la conduite de la révérende mère d'Archies.

7. Sœurs-Grises de Soignies.

L'hôpital de Saint-Jacques au faubourg, près de la porte de Mons, fut retiré aux béguines et confié aux sœurs du tiers

1) La pierre tumulaire, de grande dimension, de Charles-Henri de Cressy est conservée à la chapelle du couvent. Elle est très belle et mérite d'être publiée.

ordre de Saint-François. Les six premières sœurs venaient de Mons, de Nivelles et de Brugelette. La première supérieure, Marie de Jonquoi, mourut en 1507.

"Mirabilis eventus 1665 crucifixus sudans miraculose. »

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8. Sœurs-Grises de Fosses.

Hujus conventus tres assignantur fundationes :

"1° Sanctae Gertrudis sub hoc tenore : S. Gertrudis in honorem sanctorum Hiberniae cedit fratribus haereditatem suam Fossensem ad eorum residentiam et hospitalis erectionem pro perpetuali peregrinorum hospitio. Monasterio in collegium mutato et canonicis in mensa et domicilio divisis, assignandus fuit locus, ubi opera charitatis exercerentur. Electae sunt religiosae tertii ordinis, vulgo griseae, quae licet virtute fundationis deberent esse tantum 7 ad curam hospitalis et pauperum, tamen multiplicatae sunt ad perfectiorem observantiam vitae regularis, subditae capitulo in eis, quae concernunt hospitale, superioribus vero in eis, quae concernunt vitam regularem.

"2da fundatio, hujus tenoris : " Nos Fossensis ecclesiae fratres notum facimus, quod praedictum xenodochium de communibus ecclesiae nostrae eleemosynis, intuitu charitatis in suffragium pauperum peregrinantium ita est institutum. Huic vir discretionis, charitatis ardore ignitus, debet praeesse, responsurus bis in anno decano et capitulo nostro de sua administratione. Nullum animal nutriet, nisi ad possessionem domus pertineat. Per oppidum debet infirmos visitare. Si aliquis saecularis religionis gratia ad eandem domum deflectere voluerit, professionem emittet coram decano, ejusque curae pastorali subjacebit.

" 3a fundatio. Nos decanus... Licet praedecessores fundaverint hospitale sancti Nicolai collocando fratres et sorores griseas pro gubernio bonorum et receptione pauperum, exercitio septem operum misericordiae, tamen contigit seu mala administratione seu bellorum causa praedicta bona esse dissi

pata. Ideo illa concedimus sorori Coletae Deprés, matri sororum grisearum Bellomontensium. "

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Communauté en 1754 17 professes, 2 novices; Elisabeth Louis, supérieure, Théodora Choul, vicaire.

9. Sœurs-Grises de Flobecy, près de Grammont.

Deux Frères-Mineurs, se rendant de Saint-Omer à l'abbaye de Saint-Adrien à Grammont, s'arrêtèrent quelque temps en route pour prier devant une statue de Notre-Dame-du-bonConfort. Leur prière terminée, ils se dirent l'un à l'autre : "Cet endroit conviendrait admirablement pour un couvent de notre ordre. De retour chez eux, ils conseillèrent à quelques religieuses de demander au Roi la concession de ce terrain qui lui appartenait. Le Roi acquiesça à leur demande. Le petit couvent qui y fut construit fut la souche de laquelle sortirent les communautés d'Orchies entre Tournai et Douai, ainsi que celles de Condé et de Frasnes lez Buissenal. (Voyez BRASSEUR, Origines omnium Hannoniae coenobiorum).

1509. Reverenda mater superiorissa conventus ad Solem Audomarensis, nostrae provinciae Franciae, hujus fundationis possessionem suscepit, ut patet ex diplomate sequenti: Colette Coup, indigne maîtresse des sœurs de l'Hôpital-du-Soleil hors le Haut-Pont de la ville de Saint-Omer, de l'ordre de monsieur sainct François, salut en Nostre Seigneur. Scavoir faisons qu'à l'honneur de Dieu et de sainct François, afin qu'ils soient de tant plus priés et honorés en divers lieux et pour amplier l'ordre de sainct François, nous avons pris en nos mains, du congé et licence de révérende et dévote personne Boniface Cour, docteur en la saincte théologie et ministre de la province de France sur les frères et sœurs de Sainct-François, et par le consentement de messieurs les lieutenants, mayeur et échevins, héritiers et habitants de la ville de Flobèque, la maison séante auprès la chapelle du moulin nommé Notre-Dame-du-bon-Confort, avec un journé d'un grand prix

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