SUPPLIQUE ADRESSÉE AU SECRÉTAIRE PRATS PAR NICOLAS DE MONTMORENCY', AU SUJET DU PARTAGE DES REVENUS 14 octobre 1611. Je salueray sur ce voz bonnes grâces, et demeure, Très-affectionné à vous faire service, N. DE MONTMORENCY, ?icolas de Montmorency, chevalier, baron de Haveskercke, seigneur de Vendegies, Pamele, Estaires, conseiller d'État, chef des finances des Archiducs. POUR SERVIR A L'HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE DE LA BELGIQUE PUBLIÉS PAR EDM. REUSENS, prof. à la fae. de théol. et biblioth. de l'Univ. cath. de Louvain P. D. KUYL, curé de Saint-André, à Anvers J. BARBIER, curé à Liernu (Namur) NOTES HISTORIQUES SUR LES ANCIENS COUVENTS DES RÉCOLLETS, SITUÉS DANS LA PARTE WALLONNE DE LA BELGIQUE ET FORMANT LA PROVINCE FRANCISCAINE DITE DE LA FLANDRE. Introduction. Les données historiques qui suivent sont extraites d'un manuscrit latin écrit en 1754 par un Récollet de Liége, d'après les documents anthentiques que l'auteur a trouvés dans les différentes communautés de son ordre. Nous ne donderons ici que l'essentiel, après l'avoir fait précéder d'un court aperçu des transformations que l'ordre de Saint-François a subies dans nos contrées. Les couvents du pays wallon réunis à ceux des deux Flandres formaient primitivement, avec ceux du nord de la France, une seule province de l'ordre, qu'on appelait Provincia Fran. ciae. Elle fut érigée par saint François lui-même et commencée par le P. Pacifique de Pise, qui en fut le premier ministreprovincial. La province de France fut la seconde de l'ordre et la première en deçà des Alpes. L'an 1239, la province de France fut divisée en neuf custo dies: Franciae Parisiensis, Normanniae, Campaniae, Atrebatensis, Veromandiae, Flandriae, Lotharingiae, Leodiensis, Vencensis, par le général Haimon, qui était Anglais d'origine. Cette division fut ensuite confirmée par saint Bonaventure au chapitre général tenu en 1260. Les couvents du Hainaut faisaient alors partie de deux custodies différentes ; ceux de Tournai et de Mons appartenaient à la custodie d'Artois (Artesia), celui de Nivelles à la custodie des Flandres. La réforme ou plutôt l'introduction de l'observance régu lière entraîna de nouveaux changements aux limites des provinces franciscaines. C'est ainsi que les couvents du pays wallon, des Flandres, de l'Artois et de la Bretagne jusqu'à la ANALECTES VIII. 17 Touraine, qui embrassèrent la réforme des Observants, furent érigés en vicariat, l'an 1411 ou 1415, sous le nom de Francia Parisiensis. Ce vicariat devint province en 1517, lors de la grande séparation des Conventuels et des Observants, qui eut lieu sous le pontificat de Léon X. Ce fut en 1523 que les couvents du pays wallon et ceux des deux Flandres furent détachés de la province Franciae Parisiensis, pour former elles-mêmez une province nouvelle qui fut nommée Provincia Flandriae. Cette érection eut lieu à Burgos en chapitre général et fut confirmée, déjà la même année, par une bulle de Clément VII. Vers la même époque (1558), les couvents de l'ordre situés dans le comté d'Artois, ceux des diocèses de Tournai et de Cambrai et quelques autres encore furent également séparés de la province Franciae Parisiensis et érigés en province sous le nom de Provincia sancti Andreae. Cette nouvelle érection, occasionnée par des guerres intestines, fut confirmée par le pape Paul IV. Notons encore que les limites de ces deux nouvelles provin. ces de la Flandre et de Saint-André changèrent plusieurs fois à cause des guerres et des modifications territoriales qui en furent la suite. On voit, par exemple, le couvent de Tournai appartenir tantôt à l'une tantôt à l'autre de ces provinces. Les couvents wallons et flamands restèrent réunis pendant plus d'un siècle ; après cette époque ils furent séparés par le célèbre père Pierre Marchant. La raison en fut que les Pères des deux Flandres avaient embrassé la réforme des Récollets, tandis que les couvents wallons ne se sentaient pas encore portés à adopter la récollection. Le R. P. Marchant, alors provincial,obtint, en 1628, l'autorisation de Rome pour exécuter cette séparation. Les deux Flandres formèrent donc une province à part qui fut désignée sous le nom sancti Josephi in comi |