Epîtres. Epîtres familières. Pièces diverses. L'art de la guerre, en six chants

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Chez Voss et fils, et Decker et fils, et Chez Treuttel., 1789 - Prussia (Germany)
 

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Popular passages

Page 226 - Oui, finissons sans trouble, et mourons sans regrets, En laissant l'univers comblé de nos bienfaits. Ainsi l'astre du jour au bout de sa carrière Répand sur l'horizon une douce lumière, Et les derniers rayons, qu'il darde dans les airs, Sont ses derniers soupirs, qu'il donne à l'univers.1...
Page 42 - X. lOOutien du goût , des arts , de l'éloquence Fils d'Apollon , Homère de la France ! Ne te plains point que l'âge , à pas hâtifs , Vers toi s'achemine , Et sans cesse mine Tes jours fugitifs. La Providence égale toutes choses ; Le doux printemps se couronne de rosés > L'été de fruits , l'automne de moissons ; L'hiver , l'indolence - .. ', A la jouissance Des autres saisons.
Page 28 - Défend et garantit son troupeau bien-aimé Contre la dent du loup et la griffe cruelle Du lion par la faim au carnage animé ; Quand le tyran des bois s'échappe et prend la fuite , Son troupeau se repose et paît sous sa conduite ; Et s'il trait ses brebis , s'il les tond dans ses bras , Sa main ne les égorge pas. Tel est pour ses sujets un tendre et bon monarque , Humain dans...
Page 36 - La lâcheté parut où régnoit la valeur, Et sa force épuisée La rendit la risée De son nouveau vainqueur. Ainsi , lorsque la nuit répand ses voiles sombres , L'éclair brille un moment au milieu de ses ombres , Dans son rapide cours un éclat éblouit; Mais dès qu'on l'a vu naître , Trop prompt à disparoître, Son feu s'anéantit.
Page 44 - Dans un sombre oubli ; Tu vois déjà ta mémoire estimée, Et dans son vol la prompte renommée Ne publier que ta prose et tes vers; Tu reçois l'hommage (Qu'importe à quel âge?) De tout l'univers. Ces vils rivaux dont la cruelle envie Avait versé ses poisons sur ta vie , Que tes vertus ont si fort éclipsés , Vrais pour ta mémoire, A chanter ta gloire Se verront forcés.
Page 43 - Se peut-il, Voltaire, Qu'avec l'art de plaire Tu craignes le temps? Sur tes vertus ce temps n'a point de prise, Un bel esprit nous charme à barbe grise; Lorsque ton corps chemine à son déclin, Le dieu du Permesse Te remplit sans cesse De son feu divin.
Page 48 - Mes plaisirs et mes passions. O gloire, en qui je me confie, Daigne éclairer mes actions. Tu peux, malgré la mort cruelle, Sauver une faible étincelle De l'esprit qui réside en moi : Que ta main m'ouvre la barrière. Et, prêt à courir ta carrière, Je veux vivre et mourir pour toi.
Page 37 - Tout mortel qui s'arrête Est prêt à reculer. Dans le cours triomphant de vos succès prospères. Soyez humains et doux, généreux, débonnaires, Et que tant d'ennemis sous vos coups abattus Rendent un moindre...
Page 13 - Que par l'instinct des sens ; Tandis que des auteurs l'éloquence déchue Coasse dans la fange au pied de l'Hélicon , Se déchire en serpent, ou se traîne en tortue Loin des pas d'Apollon : O toi , fils de ce dieu , toi , nourrisson des...
Page 22 - Daignez descendre sur ces lieux : La lumière est votre partage : Dissipez le sombre nuage Dont l'orgueil couvre la raison, Comme aux doux rayons de l'aurore Le brouillard épais s'évapore. Qui s'étendait sur l'horizon. Ministres qui suivez l'exemple Des Cinéas...

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