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>> les copies délivrées au député de cette ville à l'assem» blée desdits états, soit d'après les registres aux actes et >> autres de la ville, par le pensionnaire et le greffier » soussignés de ladite ville. »

IX. Un registre intitulé au dos: Staeten generael van het jaer 1600 (États-généraux de 1600), et, sur le premier feuillet après la table: Boeck inhoudende de propositien, verbaelen, opinien ende resolutien, raeckende de vergaderinghe van de staeten generael van de onderdanighe provintien gehouden in den jaere 1600, met helgene daervan dependeert (Livre contenant les propositions, verbaux, opinions et résolutions touchant l'assemblée des étatsgénéraux des provinces obéissantes tenue en l'année 1600, avec ce qui en dépend): 615 feuillets, authentiqué comme ceux dont l'indication précède.

X. Register van de blyden incomsten (Registre des joyeuses entrées), in-4o, sur papier, ayant 246 feuillets écrits et cotés. Ce registre fut, à ce qu'il paraît, commencé dans le 15e siècle; mais on ne l'avait pas continué. Le 28 janvier 1637, les bourguemaîtres et échevins chargèrent Philippe Van Valckenissen, secrétaire de la ville, de le compléter, non-seulement en y faisant transcrire les dernières joyeuses entrées, mais en y ajoutant toutes celles antérieures au règne de Charles-le-Téméraire, qui avaient été laissées de côté dans le principe. Ainsi il contient : le testament du duc Henri III de 1260; la charte de Cortenberg du mois de septembre 1312; la charte wallonne de 1314; la joyeuse entrée de Jeanne et Wenceslas, du 3 janvier 1355; d'Antoine de Bourgogne, 18 décembre 1406; de Philippe Ier, 23 mai 1427; de Philippe-le-Bon, 5 octobre 1430, avec les additions de 1451 et 1457; de Charles-le-Téméraire, 12 juillet 1467; de Marie de Bourgogne, 29 mai 1477; de Philippe-le-Beau,

9 septembre 1494, avec l'addition du mois de mars 1496 (1497, nouv. st.); de Charles-Quint, 23 janvier 1514 (1515, nouv. st.), avec les additions du mois d'avril 1515; de Philippe II, 5 juillet et 11 décembre 1549; d'Albert et Isabelle, 24 novembre 1599; de Philippe IV, 1er avril 1623. On y trouve encore quelques autres actes, nommément les lettres patentes données à Gand par la duchesse Marie le 11 février 1476 (1477, nouv. st.), et qui consacraient toutes les concessions que les états lui avaient arrachées.

XI. Un registre intitulé au dos: Oosterlingen, 1315 tot 1598. C'est un recueil de toute sorte de pièces, lesquelles ne sont pour la plupart que des copies, concernant l'établissement à Anvers des marchands de la hanse teutonique et leurs relations avec le magistrat. Il y a un second volume du même recueil, qui s'étend de 1609 à 1775.

XII. Un registre intitulé: Engelsche coopluyden 1304 tot 1564 (Marchands anglais, de 1304 à 1564 ). Un id.,-1564 tot 1717.- Recueil du même genre que le précédent, mais dans lequel il se trouve un plus grand nombre de pièces originales.

XIII. Un registre intitulé: Privilegia nationis angliæ. Il contient des actes des ducs de Brabant et des traités des 14, 15 et 16e siècles, concernant les marchands anglais.

XIV. Un très-gros registre intitulé: Natie van Portugael. Recueil du même genre que ceux mentionnés ci-dessus, concernant les marchands du Portugal. D'après plusieurs requêtes, que l'on y trouve, de ces marchands, il paraît qu'ils s'établirent à Anvers en 1511; que ce furent eux, les premiers, qui quittèrent Bruges, que ·leur exemple entraîna les autres nations à les

et

suivre; qu'ils s'étaient tellement multipliés à Anvers, que, en 1570, 85 familles et 17 individus sans famille, de leur nation, y étaient demeurant. Ils ajoutent, dans ces pièces, que ce fut seulement en 1516, que le magistrat commença de traiter avec les Oosterlings de leur translation à Anvers, laquelle ne fut effectuée qu'en 1545; que, avant cette époque, il ne venait aux foires d'Anvers que des particuliers isolés de leur pays, particuliers que réprouvait la nation établie à Bruges, etc. Voici l'extrait d'une de leurs requêtes en date du mois de mai 1570 : « Qu'on prenne regard (disent-ils) sur l'importance de >> leurs biens et marchandises précieuses et de grand va>> leur et importance, comme toutes sortes d'espesceries, >> chose tant duisable et necessaire pour le corps humain, » pierreries, drogueries, sucres, huiles, coton, de sorte » qu'une flotte de Portugal vault aulcune fois six fois, >> voire dix fois davantage que celles des aultres nations, » comme cecy est bien apparu à la dernière flotte de » ces xxv navires arrivez devant Vlissingen valissant plus >> que cinq cents mille escuz, et comme de cecy assez » pourront donner de tesmoignage tant des mestiers de » ceste ville, comme sucriers, cremers, drogistes, lapidai>> res, garboilleurs et tant de laboureurs que tous vivent >> et s'enrichent de la traficque de ladicte nation, joinct » à ce aussi, oultre ladicte utilité, la grande renommée >> de ceste ville, pour les marchandises qui se portent >> en ceste ville des extremitez du monde, des Indes >> orientales, que des isles occidentaeles et Brasile, voire » de les antipodes, tout par la traficque de ladicte >> nation de Portugal. »

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Je citerai enfin, pour compléter la nomenclature des collections que ce dépôt renferme, les registres aux actes de déshéritance, d'adhéritance et autres du

ressort des échevins, qui remontent à l'année 1388; Les Dachseel Boecken (Livres de purges), qui commencent à l'année suivante;

Les Vierschaer Boecken (Livres de la Vierschaere), qui se conservent depuis 1530;

Les Correctie Boecken (Livres aux sentences criminelles), dont la série est suivie depuis 1400.

Les amateurs d'autographes en trouveront deux dans les archives d'Anvers, qui sont dignes d'exciter leur

attention.

Le premier est une lettre de Charles-Quint aux bourguemaîtres, échevins et conseil de la ville, datée de Mons le 5 octobre 1521, dont le contenu est insignifiant, puisqu'elle n'a d'autre objet que d'accréditer auprès d'eux le sieur De Berghes et Jean Micault, receveur général des finances, mais au bas de laquelle l'empereur écrivit de main propre : Vous maves tousiours secouru au besoing, je vous prie faire le samblable, car il touche à mon honneur et au bien de tous mes pais, et vous ne men trouveres ingrat. M. Willems a donné le fac-simile de cette lettre dans ses Mengelingen. Anvers est peutêtre la seule de nos villes qui possède dans ses archives quelques lignes de l'écriture de Charles-Quint; mais, autrefois, il existait aux archives de l'État, à Bruxelles, et en grand nombre, des lettres entières de la main de ce prince à la reine Marie, sa sœur, gouvernante des Pays-Bas malheureusement ces richesses, avec beaucoup d'autres, ont été transportées en Autriche en 1794, et jusqu'à présent elles n'ont pu être recouvrées.

:

L'autre autographe est une lettre écrite par la fameuse Christine, reine de Suède, aux bourguemaîtres et échevins d'Anvers. Cette lettre, qui n'a pas moins de quarante-quatre lignes, est d'un bout à l'autre de sa

main. En voici la substance. Croyant que le commerce de la Suède retirerait un avantage considérable de relations avec leur ville, si l'on pouvait en établir sur une base qui fût également conforme aux intérêts des deux parties, elle les prie d'ajouter foi à ce que leur dira de sa part celui qui leur rendra sa lettre. S'ils le trouvent digne de leur confiance, elle les invite à lui envoyer aussi quelqu'un d'affidé, avec qui elle puisse traiter plus amplement de cette affaire. Elle les conjure de tenir secrète cette ouverture, afin qu'elle ne soit seu de personne au monde, ny reconneu comme venant d'elle, puisqu'il importe à leurs intérêts et aux siens, que la chose soit conduite avec discrétion. Elle les assure qu'elle souhaite le bien de leur ville, et elle termine ainsi : Ma reconnoissance, monsieur, vous donnera suiet de croire que vous n’aves pas servi une indigne, en obligeant une inconnue. Je suis,

CHRISTINE.

Cette lettre singulière n'est pas datée : je conjecture qu'elle a dû être écrite vers 1650.

L'inventaire de De Moy, que j'ai cité au commencement de cette Notice, contient l'indication de quantité de pièces relatives aux affaires traitées par les états de Brabant et les états-généraux du pays, depuis le milieu du 15° siècle. Je n'ai pu, pendant l'examen que j'ai fait du dépôt, retrouver qu'une faible partie de ces pièces intéressantes : il est permis d'espérer toutefois que les autres y existent aussi, puisque l'on ne connaît aucun événement qui en aurait occasionné la perte. On sera peu surpris que mes recherches à cet égard n'aient eu qu'un résultat incomplet, lorsque l'on saura que archives, qui avaient été bouleversées à différentes épo

les

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