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XLII.

Commission donnée par les Dinantais à l'abbé de Florinne et au pater des sœurs du Mont-des-Carmes, pour négocier en leur nom avec les princes de Bourgogne: 17 novembre 1465.

(Extrait du registre de Dinant ci-devant mentionné, fol. 175.)

A venerables et religieux en Dieu messires l'abbé de l'eglise et monastere Saint Jehan de Florine et frere Jehan Wignart, pater des soeurs Nostre Damme du Mont des Carmes de la ville de Dinant, les maistres et conseil jurés de laditte ville de Dinant, salut et dilection. Comme à nostre cognoissance soit parvenu que tres hauls et tres puissans princes et princesse monseigneur de Bourgoingne, madamme sa femme et mons" de Charolois, leur fils, soient contre cesteditte ville grandement indignés à cause de certains injurieux parlers par aucuns de cesteditte ville proferés touchant leurs tres nobles personnes, desquelx soions tant dolens et desplaisans que plus ne poons, et ne volons les delinquans en riens advoer, ainschois tous les coulpables de ce que l'en a peu trouver soient apprehendés, pour en faire telles pugnicions et execucions qu'il plaira à leurs tres excellentes graces, pour ce est il que, nous confians en vous prudences, discrecions, preudommies et bonnes

diligences, vous avons commis et constitués, et par ces presentes commettons et constituons, pour en nom et de par nous comparoir envers lesdits princes et princesse, faisant excusacions touchant lesdittes injures; offrans en oultre, de par laditte ville, de tant que par icelle puet estre envers leurs tres nobles graces offencé ou negligiet, en faisant guerre à leurs pays, que leur plaise faire cesser oeuvre de fait, en permettant cesteditte ville venir à paix aveuc la cité de Liege et autres bonnes villes de ce pays, parmi telles obediences, offres et amendes faisans, que par nobles et tres honnourés seigneurs les contes de Meurs et de Horne puellent estre envers leurs graces remonstrees et habandonnees. Et, pour tant que, à l'encommencement d'une besoingne, n'est nul si sage qui saroit preciseement ordonner de faire proposicions ou requestes sur fais à venir, ou faire responces sur materes dont l'en poroit estre araisinés, vous donnons plain pooir et rechargement de faire requestes et responces, sur tout ce que evidemment vous appara estre proufitauble et honnourable pour le pays de Liege et ville de Dinant, à toutes personnes et en tous lieux que vos sembleront expedientes, suivant les termes prescrips, sans mal engien. En tesmoing desquelles choses, avons à cesdittes presentes fait appendre le seal aux causes de la ville susditte sur l'an 1465, le xvije jour de novembre.

proposer,

XLIII.

Lettre des Dinantais à Louis de Bourbon, par laquelle ils demandent un sauf-conduit pour leurs députés chargés de lui porter la soumission de leur ville: 18 novembre 1465.

(Extrait du registre de Dinant ci-devant mentionné, fol. 176.)

Tres reverend pere en Dieu, tres hault, tres puissant prince et nostre tres redouté et tres honnouré seigneur, humble obeissance aveuc nous possibles services à vostre noble grace premis et offers, comme raison est. Tres reverend, etc., à vostreditte noble grace soit plaisir savoir que, pour à icelle exprimer et notifier les obediences et devoirs èsquelx envers vostre tres noble personne nous volons mettre et emploier, avons enleus et deputés, suivant la sequelle de ceste ville, nos chiers et bien amés combourgois Jehan Salmier, Franchois Sauvage, Jehan Joset, jadis maistres, pour la partie des bourgois d'emmi le ville; Jehan dit Cherpentier, Wautier Damient et Colart De Loier, jadis maistres d'icelle, pour la partie du bon mestier de la baterie; Franchois de Louvain, esquievin d'icelle, Jehan de Sorine le jone et Martin de Oreix, pour la partie des ix bons mestiers. Pour quoy, tres reverend, etc., prions tant affectueusement que poons à vostre tres excellente dominacion que

à nosdis commis vous plaise ottroier saufconduit, pour envers vostreditte noble grace eulx transporter jusques au nombre de xxx personnes et autant de chevaulx, ou au desous, durant le terme d'un mois, et parellement aidier avoir de tres hault et tres puissant prince mons le duc de Bourgoingne, votre oncle, se mestier leur est; adjostant foy et obtemperant aux remonstrances et requestes amiables que de par nous feront à vostre tres excellente grace, tendant à bien et union de paix. Tres reverend, etc., se chose vous plaist que puissons, mander et commander le nous poés, comme à vous subges et serviteurs, pour à nous possibilités le acomplir, à l'aidde de Nostre Seigneur, qui vous doint bonne vie et longe et acomplissement de vous nobles desirs! Escript en vostre bonne ville de Dinant le xviije jour de novembre l'an lxv.

Vous humbles et obeissans serviteurs et subges, les maistres et conseil jurés de vostre bonne ville de Dinant.

A tres reverend pere en Dieu, tres hault, tres puissant prince et nostre tres redouté et tres honnouré seigneur monsr Loys de Bourbon, esleu confermé de Liege, duc de Buillon, comte de Los.

XLIV.

Commission et pleins-pouvoirs donnés par la ville de Huy aux députés y dénommés, pour traiter, en son nom, avec l'évêque et avec le duc de Bourgogne: 21 novembre 1465.

(D'après l'original, reposant aux archives du royaume.)

Nous, les maistres bourgois, conseillers jureis, comuniteit et universiteit generalement de la bonne ville de Huy, salut en Dieu permanable, avecque cognisance de veriteit. SAVOIR FAISONS à unc chascun et à tous à cuy ou asquels ces presentes lettres parvenront ou sieront monstrees, que, ajourd'huy, dalte de ces presentes, la bonne ville, comuniteit et universiteit at esté convockeit et assembleit ensemble as Freres Minneurs en Huy, en lieu acostummeit, sour ce que, de part nous deputeis envoyés pardevers le grasce de tres reverend pere en Dieu, tres excellent, tres hault, tres poisant prinche et nostre tres redobteit et sovrain Sr mons Loys de Borbon, par le grasce de Dieu esleu confermeit de Liege, duck de Bouillon, conte de Looz, ete., nostre droiturier seigneur, nous at esteit raporteit certains poins qui adoviers (a) leur avoient esté de part le grasce dedit tres

(a) Adoviers, adouverts, proposés, expliqués.

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