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quel pour ceste cause envoyons par devers vous, et vous nous ferez tres grant et especial plaisir, dont aurons bonne souvenance. Tres chiers et bien amez, Nostre Sr soit garde de vous! Escript à Bruxelles le iiije jour de may ao lxv.

GROS.

CHARLES.

Tres chiers et bien amez, pour nostre hastif partement de ceste ville, nous avons chargié et ordonné audit maistre Thibault vous dire et declairer aucunes choses de nostre part touchant la matiere dessusdite. Si le vueillez sur ce croire. Escript comme dessus.

A noz tres chiers et bien amez les communemaistres, eschevins et conseil de la ville de Malines.

XXIV.

Lettre du comte de Charolais aux magistrats de Malines, par laquelle il leur donne des nouvelles de son expédition en France : 7 juin 1465.

(D'après l'original, reposant aux archives de la ville de Malines.)

LE CONTE DE CHARROLOIS, seigneur de Chas-
TEAUBELIN ET De Bethune, liEUTENANT GENE-
RAL DE MON TRES REDOUBTÉ SEIGNEUR et pere.

Tres chiers et bien amez, nous avons, par ce porteur, vostre messaigier, receu voz lettres, par lesquel

les desirez savoir de nostre bon estat, ensemble de noz nouvelles, et nous suppliez vous en escripre aucune chose par cedit porteur, dont et de la bonne amour et loyale affection que avez envers nous nous vous mercions et savons tres bon gré. Et est vray, tres chiers et bien amez, que, à l'escripture de cestes, nous estions en bonne santé et disposicion de nostre personne, la Dieu mercy; et, quant à noz nouvelles, nous avons desja en noz mains et obeissance la ville et le chasteau de Hondecourt, la ville de Bray, qui est ville de frontiere et l'un des principaulx passaiges de la riviere de Somme. Mercredi passé, à l'eure d'environ mynuit, le conte de Nevers, Joachin Rouhaut, mareschal de France, le bailli de Vermendois, et le bailly de Senlis, qui estoient dedens Peronne à grant nombre de gens, se sont partiz dudit Peronne en bien petitte ordonnance, à xiiije. chevaulx ou environ, et ont habandonné le lieu, doubtans de nostre venue illec, ou qu'ilz ne fussent encloz dedens ledit Peronne, veu que avons gaignié le passaige de la riviere de Somme; et, si beau cousin de Saint Pol, qui arriva, la nuit devant au soir bien tard, en ceste ville de Lihons avec sa compaignie, eust esté adverti dudit partement deux heures plus tost qu'il ne fust, il eust bien rué jus les dessusdiz. Toutesfois, il a pris deux bonnes places cy entour, l'une appellee Liencourt, et l'autre Fay; et si a une autre place emprez ceste ville, appellee Chaule, laquelle s'est entierement declairee pour nous. Et, depuis hier que arrivasmes en ceste ville, la ville de Nelle s'est rendue et mise en nostre obeissance, par composicion que noz gens que avions devant ladite ville envoyez pour segier, ont faicte avec ceulx de ladite ville et de la garnison qui dedens estoit, et de present sont nosdiz gens

l'as

dedens ladite ville. Samblablement a esté mis et est en noz mains le chasteau de Beaulieu, à deux lieues dudit Nelle, qui est une belle et forte place; et, ce jourd'uy, depuis le disner, avons eu nouvelles certaines de noz gens que avions envoyez à Roye, comment ladite ville s'est aussi rendue et mise en nostre obeissance, et nous ont desja fait serement toutes les villes et places dessusdites, et esperons que la ville de Mondidier, en laquelle le sire de Haubourdin yra demain de par nous pour la sommer, fera le semblable. Et, au surplus, nous conclurons et aviserons ledit jour de demain, avec les chiefs de nostre armee, quel chose nous ferons plus avant, au plaisir de Nostre Sr, qui, tres chiers et bien amez, vous ait en sa sainte garde! Escript à Lyhons en Santers le vije jour de juing l'an lxv.

CHARLES.

Tres chiers et bien amez, depuis l'escripture de cestes, la ville de Mondidier s'est rendue et mise en nostre obeissance, et pareillement aucunes places et forteresses à l'entour d'icelle.

A noz tres chiers et bien amez les communemaistres, eschevins et conseil de la ville de Malines.

XXV.

le

Lettres par lesquelles Louis XI ratifie le traité conclu, 17 juin 1465, entre ses ambassadeurs et le pays de Liége: juillet 1465.

(D'après un vidimus authentique, en date du 26 janvier 1466, lequel est conservé aux archives du royaume.)

Loys, par la grace de Dieu, roy de France, savoir faisons à tous presens et à venir : Comme nagueres nous ayons envoyé noz amez et feaulx conseilliers et chambellans le sire de Chastillon, nostre cousin; Aymar de Poysieu, dit Cadorat, nostre bailly de Mante; maistre Jehan Du Vergier, aussi nostre conseillier et president en nostre court de parlement à Tholose, et Jacques de la Royere, nostre secretaire, pardevers noz tres chiers et grans amis les regent, maistres jurez, conseil et université de la cité du Liege, pour leur diere et communiquer aucunes choeses de par nous, lesquelz noz conseilliers et ambaxeurs, par vertu du povoir par nous à eulx donné, ont fait, pour et ou nom de nous, avec lesdiz de Liege, les traictiez, promesses et appoinctemens desquelz la tenure s'ensuit :

Loys de Laval, seigneur de Chastillon; Aymar de Poysieu, dit Cadorat, bailly de Mante, maistre d'ostel, conseilliers et chambellans de tres hault, tres excel

lant et puissant prince Loys, par la grace de Dieu, roy de France tres chrestien; Jehan du Vergier, aussi conseillier dudit S et president en sa court du parlement à Tholose, et Jacques de la Royere, secretaire dudit seigneur, et ses ambaxadeurs de par luy envoyés en ceste bonne cité et pays de Liege, et nous, Marc, par la grace de Dieu, marquis de Bauden, gouverneur et regent des pays du Liege, duchié de Buillon et conté de Loz, et nous, les maistres jurez, conseil et université generalement de ladite cité, franchise et banlieue dudit Liege, à tous ceulx qui ces presentez lettrez verront et oiront, salut. SAVOIR FAISONS que, pour obvier à la mauvaise et dampnauble entencion et surprinse apparente des ducs de Bourgoigne et de Bourbon, du comte de Charoloiz et de leurs adherens et complices, lesquelz nagueres se sont eslevez et mis sus en armes à l'encontre du roy, leur soverain seigneur, et le nostre de noz ambaxadeurs dessusdiz, et aussi pour pourveoir, le plus toust que faire se pourra, à ce que par eulx ou leur moyen aucun dommaige ou inconveniant ne adviengne au roy nostredit seigneur et à son royaume, ne semblablement ausdits pays de Liege, de Buillon, de Loz, ne subgetz d'iceulx, nous, ambassadeurs, regent, maistres, gouverneurs jurez, conseil et université dessusdiz, desirans d'une part et d'autre gardeir et entretenir inviolablement la bonne et ancienne amitié qui a esté, continuellement et sans enfraindre, gardee et entretenue entre les tres chrestiens roys de bonne memore et la couronne de France et le roy nostredit seigneur et nous lesdits du Liege, de Buillon et de Loz et subgetz d'iceulx pays, avons tous ensemble, pour donner bonne ordre et provision à ce que dit est, traictié, appoincté, conclud et accordé les choeses qui s'ensuivent :

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