Souvenirs diplomatiques: L'Europe et l'avènement du second empire

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Calmann Lévy, 1890 - Diplomats - 439 pages
 

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Popular passages

Page 92 - ... subsistera encore en son entier: ce sera le même théâtre et les mêmes décorations; ce ne seront plus les mêmes acteurs. Tout ce qui se réjouit sur une grâce reçue, ou ce qui s'attriste et se désespère sur un refus, tous auront disparu de dessus la scène. Il s'avance déjà sur le théâtre d'autres hommes qui vont jouer dans une même pièce les mêmes rôles; ils s'évanouiront à leur tour; et ceux qui ne sont pas encore, un jour ne seront plus; de nouveaux acteurs ont pris leur...
Page 291 - C'est la paix, car la France la désire, et lorsque la France est satisfaite, le monde est tranquille. La gloire se lègue bien à titre d'héritage, mais non la guerre. Est-ce que les princes qui s'honoraient justement d'être les petits-fils de Louis XIV ont recommencé ses luttes ? La guerre ne se fait pas par plaisir, elle se fait par nécessité ; et, à ces époques de transition où partout, à côté de tant d'éléments de prospérité, germent tant de causes...
Page 129 - ... que, toujours prêt à répondre sur les faits et sur les hommes, il devait avoir sans cesse présents à la mémoire tous les traités, connaître historiquement leurs dates, apprécier avec justesse leurs côtés forts et leurs côtés faibles, leurs antécédents et leurs conséquences, savoir enfin les noms des principaux négociateurs et même leurs relations de famille...
Page 361 - France, et une expérience accomplie dans les circonstances les plus difficiles a suffisamment prouvé que le gouvernement français, jaloux de ses droits, respectait également ceux des autres et attachait le plus grand prix à contribuer pour sa part au maintien de la paix générale. C'est à ce but que tendront toujours les efforts du gouvernement de l'empereur des Français, qui a la ferme confiance que, ses intentions se trouvant en parfait accord avec les sentiments des autres souverains,...
Page 319 - Il satisfait son juste orgueil parce que. relevant avec liberté et avec réflexion ce qu'il ya trente-sept ans l'Europe entière avait renversé par la force des armes au milieu des désastres de la patrie, le peuple venge noblement ses revers sans faire de victimes, sans menacer aucune indépendance, «ans troubler la paix du monde.
Page 341 - les gouvernements qui m'ont précédé, mais j'hérite » en quelque sorte de ce qu'ils ont fait de bien ou de » mal ; car les gouvernements qui se succèdent sont, » malgré leurs origines différentes, solidaires de leurs » devanciers. Mais, plus j'accepte tout ce que, depuis » cinquante ans, l'histoire nous transmet avec son » inflexible autorité, moins il m'était permis de pas...
Page 340 - Je prends dès aujourd'hui, avec la couronne, le nom de Napoléon III , parce que la logique du peuple me l'a déjà donné dans ses acclamations, parce que le Sénat l'a proposé légalement, et parce que la nation entière l'a ratifié. » Est-ce à dire cependant qu'en acceptant ce titre , je tombe dans l'erreur reprochée au prince qui, revenant de l'exil, déclara nul et non avenu tout ce qui s'était fait en son absence?
Page 318 - Le peuple veut le rétablissement de la dignité impériale dans » la personne de LOUIS-NAPOLÉON BONAPARTE , avec hérédité » dans sa descendance directe, légitime ou adoptive, et lui donne » le droit de régler l'ordre de succession au trône dans la famille » Bonaparte, ainsi qu'il est prévu par le Sénatus-Consulte du 7
Page 319 - En effet, dans le rétablissement de l'Empire, le peuple trouve une garantie à ses intérêts et une satisfaction à son juste orgueil : ce rétablissement garantit ses intérêts en assurant l'avenir, en fermant l'ère des révolutions, en consacrant encore les conquêtes de 89.
Page 341 - ... car les gouvernements qui se succèdent sont, malgré leurs origines différentes, solidaires de leurs devanciers. Mais plus j'accepte tout ce que, depuis cinquante ans, l'histoire nous transmet avec son inflexible autorité, moins il m'était permis de passer sous silence le règne glorieux du chef de ma famille et le titre régulier, quoique éphémère, de son fils, que les Chambres proclamaient dans le dernier élan du patriotisme vaincu.

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