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de la confédération du Rhin, garantit l'intégrité des possessions de S. M. l'empereur d'Autriche, roi de Hongrie et de Bohême, dans l'état où elles se trouvent d'après le présent traité.

15. S. M. l'empereur d'Autriche reconnaît tous les changemens survenus ou qui pourraient survenir en Espagne, en Portugal et en Italie.

16. S. M. l'empereur d'Autriche voulant concourir au retour de la paix maritime, adhère au systême prohibitif adopté par la France et la Russie vis-à-vis de l'Angleterre, pendant la guerre maritime actuelle. S. M. I. fera cesser toute relations avec la Grande Bretagne, et se mettra à l'égard du gouverne ment anglais dans la position où elle était avant la guerre pré

sente.

17. S. M. l'empereur des Français, roi d'Italie, et S. M. l'empereur d'Autriche, roi de Hongrie et de Bohême, conserveront entr'eux le même cérémonial, quant aux rang et autres étiquettes, que celui qui a été observé avant la présente guerre.

18. Les ratifications du présent traité seront échangées dans l'espace de six jours, ou plutôt si faire se peut.

Fait et signé à Vienne, le 14 Octobre, 1809.

(Signé) (Signé)

J. B. NOMPÈRE DE CHAMPAGNY, JEANE PRINCE DE LICHTENSTEIN.

Avons approuvé et approuvons le traité ci-dessus dans tons et chacun des articles qui y sont contenus; déclarons qu'il est accepté, ratifié et confirmé, et promettons qu'il sera invio lablement observé.

En foi de quoi nous avons donné les présentes signées de notre main, contresignées et scellées de notre sceau impérial.

Donné en notre camp impérial de Schoenbrunn le 15 du mois d'Octobre, 1809.

Le ministre des relations extérieurs,

(Signé)

(Signé)

Le ministre secrétaire d'état,

(Signé)

NAPOLÉON.

CHAMPAGNY.

H. B. MARET.

Vu par nous archi-chancelier d'état,

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Aujourd'hui, Jeudi, 16 Novembre 1809, à midi, S. M. l'em

pereur et roi, entouré des piinces, des ministres, des grandsofficiers et des officiers de sa maison, a reçu, sur son trône, au palais des Thuileries :

Une députation de Rome, composée de M. M. le duc Brachi, le prince Gabrielli, le prince Spada, le duc de Brac ciano, le chevalier de Falconieri, le comte Mariscoti, François Salombi, et Travaglini.

Cette députation a été présentée par S. A. S. le prince archi-chancelier.

Le duc Braschi a porté la parole en ces termes:

Sire,

La deputazione di quella Roma che formò la più grand' epoca dell' antico mondo, e l'ammirazione più costante di tutti i secoli, offre i suoi omaggi al graud eroe, che nel forman l'epoca più memorabile dei nostri giorni, ha fissato il destino e l'ammirazione di tutta la posterità. Interpreti dei sentimenti d'obbedienza e di rispetto, di cui sono egualmente penetrati la città di sette Colli è tutti gli stati romani, noi ne presentiamo un osseguioso tributo alla M, V. I. e R.

Malgrado il corso del tempo distriggitore d' ogni umanà possanza, l'antica capitale dell' universo sentesi ancora assai grande per meritare un guardo benigno dal suo nuovo glorioso sovrano e suo magnanimo benefattore. Nutrita all' aure chè respirarono un giorno gli Scipioni, i Comilli, ed i Cesari: om breggiata da cento superbi avanzi, che attestan tuttora lò splendore e la magnificenza dei nostri maggiori arricchita da novelli monumenti delle arti belle, che il genio creatore della bella italia, erede ed emula della Grecia, ha fatto rifiorire sino a servir di modello a tutte le nazioni: Roma conserva, ancora il germe di quella grandezza per la quale è nata, ed alla quale può nuovamente aspirare.

La M. V. I. e R. ha già empita la terra della fama de suoi trionfi; il Po, il Nilo, il Reno, il Danubio, e la Vistola, da voi soggiogati hanno più volte inalzato il grado delle vostre por tentose vittorie, e rammenteranno sempre l'esempio delle vostre sublimi virtù. Sire, il Tevere testimonio di tante famose imprese, e di tante azioni generose, alza ora giulivo la fronte innanzi à voi sua nuova potenza tutelare, per risorgere a quella gloria che voi, voi solo gli potete rendere ed aggrandire. Tiero di due gran secoli, si celebri nei fasti dello spirito umano, il Tevere sotto il vostro felice impero, somino del pari nelle artı della guera e della pace, spera veder nascere sulle sue sponde un terzo secolo ed anche superiore a quelli di Angusto e di Leone.

Sire, esiste ancora quel Campidoglio su cui ascesero tanti illustri conquistatori, e addita a voi un luminoso cammino, sul quale stampar la fame del vostro nome immortale. La risorge e Cresce quel serto d'alloro che Nerva depose nel Tempio di

Giove, Voi solo, à Sire, potete assicurarlo coll' ombra vostra da qualunque insulto nemico, come l'Aquila di Trajano lo preservò lungamente dagl' mutili sforzi del Germano, del Parto, dell' Armeno, e del Dace,

Tale è la speranza, tale il voto dei tranquilli e fedeli abitanti della vostra città imperiale e libera che noi poniamo appie del trono della M. V. I. e R.

Sa majesté a répondu :

"Messieurs les députés des départemens de Rome, mon * esprit est plein des souvenirs de vos ancêtres. La première "fois que je passerai les Alpes, je veux demeurer quelque

tems dans votre ville. Les empereurs français mes pré❝ décesseurs vous avaient détachés du territoire de l'empire, et 66 vous avaient donnés comme fief à vos évêques. Mais le "bien de mes peuple n'admet plus aucun morcellement. La "France et l'Italie toute entière doivent être dans le même système. D'ailleurs vous avez besoin d'une main puissante : j'éprouve une singulière satisfaction à être votre bienfaiteur. "Mais je n'entends pas qu'il soit porté aucun changement à "la religion de nos pères. Fils aîné de l'église, je ne veux "point sortir de son sein. Jésus-Christ n'a point jugé néces"saire d'établir pour St. Pierre une souveraineté temporelle. "Votre siége, le premier de la chrétienté, continuera à l'être : ❝ votre évêque est le chef spirituel de l'église, comme j'en suis "l'empereur: je rends à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César."

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Une députation de Toscane, composée de M. M. le cardinal Zondadari, aumônier de S. A. I. madame la grande duchesse de Toscane; Chigi; Lucci, maire de Florence; Torrigiani, maître des cérémonies de S. A. I. madame la grande duchesse ; Bardi chambellan de S. A. I.; Massieni, idem; Dupouy, député de Livourne; Eguerd, idem; Alliato, archevêque de Pise; Benvenuti, juge à la cour de cassation, et Thomas Corsi, a été présentée par S. A. S, le prince archi-chancelier.

S. E. le cardinal Zondadari, a porté la parole en ces termes: 1. Sudditi della M. V. I, e R. nei tre dipartimenti della Toscana, ci incaricano dell'onore di umiliarle in loro nome illora omaggio, e la loro fedeltà. Ci permetta la M. V. di adempiere questo nostro dovere, e di supplicarla a degnarsi di riguardare dalla sublime gloria dei suoi continuati triomfi colla consueta sua clemenza i sentimenti della nostra venerazione, e del nostro rispetto. Tanto più ci lusinghiamo di questo favore, quantochè ne abiamo una gioconda riprova nel bono fattochi della M. V. della augusta sua sorella, inadama la gran duchessa lą postra governantrice, e bono, che forma digià, e formerà anco ip appresso la nostra felicità. Ne rendiamo allo M. V. i nostri devoti, rispettosi, ringraziamenti, uniti ai voti i più fervidi,

affinchè la presenza tanto desiderata di V. M. nella Toscana possa una volta accrescere il nostro bene col benigno di lei favore, che umilmente imploriamo.

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S. M. a répondu :

"Messieurs les députés des départemens de la Toscane, j'agrée vos sentimens vos peuples me sont chers à bien des "titres. Désormais réunis dans ma grande famille, ils trou "veront en moi l'amour d'un père."

BAVIÈRE.

Ulm le 17 Novembre.

M. le général de division comte Drouet, commandant le corps d'armée bavarois dans le Tyrol, ayant jugé nécessaire au succès de ses opérations de s'emparer des ponts de l'Inn, quitta, le 24 Octobre, sa position de Rattenberg pour se rendre à Hall. Il y laissa le général Deroy avec une de ses brigades, pour continuer le désarmement et la prise des stages du BasInn et de Zilerthal; l'autre brigade de cette division garda les ponts et assura les communications avec Rattenberg.

Le 15, ce général poussa une forte reconnaissance sur Inspruck. On s'empara du pont et de la ville; les insurgés, repoussés jusques sur les hauteurs de la route de Brixen, voulurent s'y defendre; mais ce fut en vain qu'ils cherchèrent à s'y maintenir. On les força d'abandonner leur position.

Dans cette même journée, les troupes bavaroises, aux ordres de M. le colonel d'Oberndof qui observait les débouchés du Tyrol en Bavière, ont emporté la position importante de la Scharnitz.

Le 1er. Novembre, le général Drouet marcha sur Inspruck avec les deux premières divisions de son corps d'armée. Ar rivé à la montagne de Isel, il l'a trouvée occupée par 7 à 8000 Tyroliens qui s'y étaient fortement retranchés. Le lieutenantgénéral baron de Wrede reçut ordre d'attaquer sur-le-champ cette position. L'action s'engagea vivement. Après un feu d'artillerie bien soutenu, l'infanterie sauta dans les rétranchemens, et les occupa. Le plus grand désordre se mit alors parmi les insurgés; ils se dispersèrent dans les montagnes, où on les poursuivit sans relâche. On leur prit six pièces de canon. Dans l'action et dans cette fuite précipitée, ils ont perdu beaucoup de monde. La perte des Bavarois est peu considérable, parce que toutes les attaques ont été poussées avec une extrême viguer. S. A. le prince royale de Bavière s'est porté partout où ses troupes étaient engagées.

Après cette affaire, le général Drouet fit occuper par des forces suffisantes, les points de Volden, Schnatz, Veerberg, Rattenberg et Zillerbruck, pour assurer ses communications et ses transports.

Le 5 Novembre, il reçut une lettre d'André Hofer, com

mandant dans le Tyrol, par laquelle ce chef des insurgés lui faisait connaître, que, plein de confiance dans les assurances qui avaient été données par le vice-roi d'Italie aux députés du Pusterthal, de pardonner leurs erreurs, si tout le peuple tyrolien déposait ler armes, il venait d'ordonner à tous les rassemblemens de quitter leurs postes, et de rentrer dans leurs foyers.

Depuis ce tems, les Tyroliens ont en effet déposé les armes, et se sont retirés chez eux.

Les bailliages du Haut-Inn ont fait leur soumission. La tranquillité renaît dans le Tyrol, et tout semble annoncer que ce pays éclairé sur ces véritables intérêts, méritera les bontés de son souverain.

Le Voralberg est tranquille, ainsi que la province de Salzbourg.

Paris, le 5 Décembre.

La fête destinée par la ville de Paris à célébrer l'anniversaire du couronnement de S. M., la conclusion de la paix avec l'Autriche, et le retour de S. M. dans sa capitale, à rappelé par sa magnificence, cette belle journée qui marqua, il y a cinq ans, l'alliance auguste du monarque et d'une grande section de son peuple, et dans laquelle se trouvèrent confondus les sentimens qui naissent de l'administration, ceux qui tiennent à une affection profonde, ceux sur lesquels repose une immuable fidélité

Les dispositions générales et les décorations des salles principales étaient à peu près les mêmes qu'à la derniere fête don née à l'Hôtel de Ville. La grande salle du bal offrait une deCoration nouvelle d'un très-beau dessin, d'une grande élégance et d'un effet enchanteur. Les invitations faites au nom de M. le duc Abrantes, gouverneur de Paris, et du corps municipal avaient formé la réunion brillante et complette des fonctionnaires publics, des chefs des diverses administrations, des généraux et officiers supérieurs ou fonctionnaires présens à Paris, des étrangers de marque, et de tout ce que Paris renferme de familles les plus distinguées dans les sciences, les lettres, les arts et le commerce. Trois mille six cents personnes étaient invitées; le cortège de LL. MM. a porté ce nombre au delà de quatre mille.

Pour éviter la confusion, et le tumulte des déplacemens, les personnes invitées ont été en arrivant, conduites dans la salle du trône, ou dans celle du concert, ou dans celle du bal, où elle ont respectivement attendu l'arrivée de LL. MM.

Vers les cinq heures, l'assemblée étant complettement formée dans ces diverses salles, les dames assises, et les hommes placés debout derrières elles, on a successivement entendu battre aux champs, et M. le gouverneur et le corps municipal

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