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ont attiré tant de douleurs et tant d'opprobres?

Acte de Contrition.

Qui donnera une fontaine de larmes à mes yeux pour pleurer mes péchés, mon ingratitude et ma malice? Me voici, ô mon Dieu! prosterné aux pieds de votre divine Majesté, pour vous témoigner la douleur que j'ai de vous avoir offensé. Oui, mon Dieu, quoique vos jugements soient terribles, quoique l'enfer soit horrible par les tourments, j'ai plus de regret de vous avoir offensé, que de tous les malheurs que mes péchés peuvent mʼattirer: j'en suis marri de tout mon cœur, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché vous déplaît. Je déteste tous mes péchés par-dessus tout; je voudrais ne les avoir jamais commis: ah! plutôt mourir que d'y retomber !

Que ne puis-je, ô mon Dieu! avoir autant de douleur et d'horreur de mes péchés qu'ils le méritent; en avoir autant

qu'en ont eu tant de saints pénitents; en avoir autant que vous souhaitez que j'en aie, et que vous en avez eu vous-même, lorsque vous vous en êtes vu chargé sur l'arbre de la Croix !

Pardonnez, ô mon Dieu! à ce misérable pécheur qui déteste toutes ses offenses, et qui se confie en votre miséricorde, et vous promet de changer de vie.

Acte qu'on peut faire immédiatement avant la Confession.

Mon Dieu, quoique vous connaissiez parfaitement mes péchés, vous voulez que je souffre l'humiliation de les confesser, afin d'en obtenir le pardon.

Pour vous obéir, je vais me présenter au Prêtre qui tient votre place, et lui faire une humble et entière déclaration de tous mes péchés. Je me soumets de bon cœur à la confusion que j'en dois souffrir; je vous l'offre pour commencer la pénitence que j'en dois faire; je m'approche donc du tribunal de la pénitence, dans la con

fiance que vous me pardonnerez mes péchés, et dans la volonté de faire telle satisfaction qu'il vous plaira exiger de moi par votre Ministre.

Prière après la Confession.

Mon Dieu, j'espère que vous avez confirmé et ratifié dans le ciel l'absolution qui vient de m'être accordée sur la terre: que vous rendrai-je donc pour la grande grâce que vous venez de me faire? Ah! Dieu de bonté, je suis incapable de vous témoigner ma reconnaissance.

J'étais

malade, vous m'avez guéri; j'étais mort, vous m'avez ressuscité; j'étais esclave du démon, vous m'avez tiré de cette cruelle servitude; j'étais votre ennemi, vous m'avez pardonné; et, m'accordant votre grâce, vous m'avez reçu dans votre divine amitié. Que de bienfaits! comment pourrai-je vous en remercier? Je prie tous les esprits bienheureux de le faire pour moi. Je renonce de tout mon cœur, pour l'amour de vous, à tout ce qui peut

vous déplaire; accordez-moi la grâce de ne plus vous offenser, et de mourir plutôt que de retomber dans le péché.

PRATIQUES ET PRIÈRES POUR LA SAINTE COMMUNION.

Voici l'abrégé des merveilles du Tout-Puissant, le Sacrement le plus auguste, le plus saint et le plus capable de nous sanctifier. JésusChrist s'y trouve en personne ; il y agit en Dieu; il y vient les mains pleines de grâces, et il ne souhaite rien tant que de nous les communiquer.

Une seule communion bien faite peut nous établir constamment dans le bien, de manière que le sacrement du corps de Jésus-Christ soit pour nous un gage de la vie éternelle, qui est la fin que notre divin Sauveur s'est proposée en se donnant à nous.

Cependant tant de personnes communient, et si peu retirent de la communios ce grand avantage! D'où vient un si étonnant prodige? C'est que plusieurs, ainsi que Judas, communient en péché; et cette manne céleste se tourne pour eux en poison mortel; c'est qu'un grand nombre

approchent de la sainte table sans être suffisamment disposés pour profiter du sacré banquet, et cette source intarissable de tout bien qui leur était ouverte coule inutilement pour eux.

Apportons-y donc les dispositions nécessaires : dispositions éloignées, c'est-à-dire une grande pureté de conscience, ou du moins une forte application à l'acquérir, une fidélité constante à remplir les devoirs de notre état, un désir ardent de répondre aux desseins qu'a le Fils de Dieu en se donnant à nous; dispositions prochaines, elles consistent dans les exercices qui précèdent, qui accompagnent et qui suivent cette sainte action.

Dès la veille offrez à cette intention tout ce que vous ferez; tenez-vous dans le plus grand recueillement; pratiquez quelques bonnes œuvres; lisez quelque chose du quatrième livre de l'Imitation; allez rendre visite à celui que vous devez recevoir; produisez intérieurement les actes des vertus qui ont plus de liaison avec ce sacrement, actes de foi, d'humilité, de douleur de vos fautes, de désir, de joie, d'éspérance; finissez la journée, et tâchez de vous endormir avec cette pensée consolante: Je dois demain recevoir mon Dieu. Rappelez-vous-la le lendemain en vous éveillant, et méditez-la le matin.

Allez à l'église avec modestie, attendez-y votre bonheur en produisant les actes dont nous

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