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épousa le 26 juin 1706 Barbe-Gertrude Van Hilst, de Hasselt. Il était seigneur de Herten, Mombeeck, Hommelen et Rapertingen. L'église de Herten reçut de lui, peu après l'an 1725, un beau calice en argent et le banc de communion qui subsiste encore. Il mourut le 2 octobre 1728. Sa veuve, qui lui succéda dans la seigneurie de Herten, fit placer dans l'église la belle pierre commémorative qu'on y voit encore et qui porte l'inscription: Ter eeren Godts en ter saliger memorie van den eedelen hoogweerdigen heer Guilhelmus de Geloes, in syn leven canonnick van het adelyk stift van Sint-Gereon tot Keulen, heer tot Herten, die dese kerck heeft doen bauwen, ende den eedelen heer Johannes de Geloes, synen neef, in syn leven heer tot Mombeeck, Hommelen, Herten, gestorven den 2 october 1728, den leste van de familie, die samen met mevrauwe Barbara Gertrudis Van Hilst, syne huysvrauwe. in die voorscreve heerlyckheid van Herten gesuccedeert synde; welcke tot gedachtenisse van haren lieven man en oom desen steen heeft doen leggen den 11 october 1729. "

XVII. Gertrude Van Hilst, dame de Herten, convola en secondes noces avec Adrien de Heusch, écuyer, seigneur de Landwyck et membre du conseil privé du prince de Liége. Elle mourut à Hasselt le 27 novembre 1752.

XVIII. Jean-Corneille Van Weddingen, proche parent de Gertrude Van Hilst, hérita d'elle la terre et seigneurie de Herten, dont il fit le relief à la salle de Curange. Il habita le château de Herten avec son épouse Grimaire, qui mourut en 1792; il fut le dernier seigneur de ce village.

XIX. Son fils Jean-Corneille Van Weddingen, qui lui succéda dans la terre de Herten, fut bourgmestre de la commune de 1826 à 1845 et la régit avec intelligence et dévouement.

§ 4.

-Documents historiques.

Visite archidiaconale de l'église de Herten en 1658.

9 octobris 1658.

Eadem die visitata ecclesia de Herten, quae est media ecclesia sub invocatione sancti Lamberti; cujus rector est D. Egidius Royen, institutus auctoritate archidiaconali ad praesentationem N. et G. D. baronis de Scharenbergh, domini temporalis hujus loci et ordinarii collatoris. Decimas pro duabus tertiis habet dominus temporalis de Guygoven, et aliam tertiam pastor loci. Item habet circiter tres modios siliginis in reditibus annuis, et est in lite pro uno modio contra D. Lamboye de Cronendael. Item habet quinque bonaria terrae. Non habet domum pastoralem, sed sibi unam extruxit suis expensis, ex quo sit parva et misera communitas, consistens solum in 50 plus minusve communicantibus, et praecipuum possidet dominus temporalis.

Asservatur Venerabile prope summum altare in muro; sed pastor dicit se intendere procurare repositorium in altari, ut ibi reponatur. Est pixis cuprea pro deferendo Venerabili, quam dicit pastor concessam ecclesiae per pastorem de Hendriken. Remonstrantia etiam ex cupro cum lunula deaurata. Vascula sacrorum oleorum argentea. Calix unus, cuppa et patena argenteis, pede cupreo. Sunt duae mappae. Celebratur in summo altari super lapide portatili; tres casulae sibi charitative datae a domino; unum est antipendium; cetera satis honesta. Chorus est valde summissus et parvus. Nulla hic sunt altaria fundata. Fabrica habet circiter sex modios siliginis mensurae Lossensis plus vel minus; item duo vasa seminis rapacei, quae solvuntur per effractionem. Modernus mamburnus est pastor a duobus annis; computus fiunt singulis annis in festo sancti Thomae. Pauperes habent novem modios siliginis, quorum sex coquuntur, et in panibus pistis distribuuntur toti communitati diebus anniversariis fundatorum tam

divitibus quam pauperibus in ecclesia; quod dicit pastor se saepius voluisse impedire et non potuisse, allegantes se esse in possessione et fundationes tales esse. Modernus mamburnus est Henricus Pipelers.

Baptisterium non est reclusum cancellis, sed cooperculum est obseratum, et lapis est integer.

Pastor habet librum baptizatorum, conjugatorum et morientium.

Coemeterium est pervium pecoribus; et turris ac vestibulum indigent reparatione. Turris innititur navi et debet interteneri per dominum habentem decimas. Sunt duae campanae; nescit a quo datae, nisi quod suo tempore ex collectis curaverit fieri unam. Decima non subministrat lumen neque vinum in summo altari. Matricularius est Johannes Hermans, constitutus a domino temporali.

Visite archidiaconale de 1680. Ecclesia est ad collationem domini de Scharenberg, domini temporalis loci... De cetero ecclesia et chorus minantur ruinam... Communicantes sunt ad summum quinquaginta.

Visite archidiaconale du 7 juillet 1712. Ecclesia est ad collationem domini temporalis Guilhelmi Reneri de Geloes, sancti Gereonis Coloniae canonici et chorepiscopi... Sunt quadraginta communicantes... Circa annum 1692 aedificavit dominus temporalis dictam ecclesiam a fundamentis, et dedit honestissima ornamenta... Decimas possidet baro de Blanckart annexas domui seu castro de Guyghoven. Dominus temporalis dedit duas campanas, quae non sunt benedictae... Constituitur matricularius per dominum temporalem et pastorem.

Revenus de la cure en 1749. Les six bonniers et seize verges étaient loués pour 133 florins de Liége. Les dimes du curé étaient adjugées pour 120 florins. Les rentes en nature et en argent étaient de 66 florins, le setier de seigle compté à un florin.

ANALECTES X.

27

L'ABBAYE DE SAINT-MICHEL, A ANVERS, VERS LA FIN DU XVIe SIÈCLE.

Comme toutes les institutions religieuses des provinces flamandes, l'abbaye de Saint-Michel, à Anvers, eut beaucoup à souffrir pendant les troubles du xvre siècle. Les religieux chassés et bannis se retirèrent en partie à Louvain, en partie à Cologne. Quelques-uns demeurèrent cachés à Anvers. L'abbé Guillaume de Grève fut arrêté et rançonné par le prince d'orange, en 1580. Il mourut, probablement en exil, le 25 septembre 1581'. Peu de temps après cet événement quelques religieux supplièrent le duc de Parme d'envoyer des commissaires pour présider à une nouvelle élection (Doc. n° 1). Le prince, à cause de la vacance du siége épiscopal d'Anvers, délégua l'évêque de Middelbourg Jean de Streyen et le conseiller Batzon. L'élection, fixée au 20 mars 1582, devait avoir lieu à Breda. Mais il ne fut pas possible de réunir à cette date un nombre suffisant de religieux. Les commissaires fixèrent alors une nouvelle élection au 20 avril suivant, mais elle ne commença que le 27 du même mois. A cause du nombre insuffisant des votants, on décida de recueillir les votes au fur et à mesure que les religieux se présenteraient. L'opération ne fut terminée que l'année suivante2.

1) Analectes, III, p. 127; GÉNARD, Verhandeling over sinte Michiels abdy. Antw. 1862, in-4o, p. 32. — D'après des documents conservés aux Archives du Royaume l'abbé de Grève mourut le 25 septembre. Génard indique le 16 et le nécrologe de l'abbaye indique le 26 du même mois. La première date, indiquée par les religieux contemporains, nous paraît la plus exacte. 2) Voyez sur les élections abbatiales Analectes V, p. 315.

Parmi les candidats qui avaient réuni le plus de voix, le gouvernement nomma abbé, vers 1586, Eméric Andreae ou Andriessens, né à Hoogstraeten, et successivement curé à Merxplas et à Minderhout. Il habitait Cologne au moment de sa promotion. Il ne revint à Anvers qu'après la prise de cette ville par le duc de Parme, et fut installé vers la fin de 1586 ou au commencement de l'année suivante. Il mourut le 30 août 1590, sans avoir pu relever l'abbaye de ses ruines.

Après la mort d'Eméric Andriessens, le gouvernement paraît avoir eu l'idée de supprimer l'abbaye de Saint-Michel et d'incorporer ses biens à la mense épiscopale d'Anvers, dont les revenus étaient fortement diminués. Lors de la création des nouveaux évêchés, l'abbaye de Saint-Bernard avait été unie à l'évêché d'Anvers et, en vertu de cette union, elle devait pourvoir à l'entretien de l'évêque qui était en même temps abbé de Saint-Bernard. Malheureusement, depuis 1580, une partie considérable des biens de l'abbaye qui se trouvaient dans le Brabant septentrional, alors au pouvoir des États Généraux (1590), avait été saisie, de manière que les revenus de l'abbaye ne suffisaient plus pour l'entretien des religieux et de l'évêque.

C'est au projet d'incorporation de l'abbaye de SaintMichel à l'évêché d'Anvers que se rattache la lettre de l'évêque d'Anvers, Lævinus Torrentius, que nous publions sous le n° II. Il ne fut pas donné suite à ce projet. Une nouvelle élection abbatiale eut lieu et Denis

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