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spazio d'un mese da fierissimi dolori di sciatica, vedendo che erano riusciti inutili molti umani rimedi che li furono applicati, stabili partirsi dal paese per andarsene ai cancelli. Nel viaggio occorsegli di passare da Perugia, ove fu consigliato di portarsi al sepolcro del servo di Dio. Abbracciò egli il partito, e passo passo con grandissimo stento e fatica appoggiato da altri vi si portò. Ivi giunto fervorosamente invocò il di lui patrocinio, ed all'istante ottenne l'intiera salute, talchè senza alcun ajuto o appoggio potè di là partirsene, del tutto sano ritornarsene al suo paese. Il che sanno, etc.

134. Avendo patito donna Antonia del fu Giovanni Ristori da Fighino di Val d'Arno, abitante in Perugia per lo spazio di tre intieri anni, una feroce attrazione di nervi in una coscia, per causa della quale non poteva neppur muovere un passo senza l'appoggio d'un bastone, col quale ancora camminando provava un acerbo dolore, sicchè spesso era sforzata in mezzo alle strade starsene lungamente seduta. Le fu dato un giorno a lavare un : panno di lino che era stato d'uso del servo di Dio; ella pel concetto che aveva della di lui santità concepì fiducia di ottenere la salute per li di lui n.eriti; onde con viva fede l'invocó bagnandosi la parte offesa con l'acqua stessa della quale aveva posto in bucata il detto panno-lino. Ed all'istante s'accorge d'esser perfettamente sana; e per l'allegrezza și dà a saltare, ed uscita di casa corre in giro per la città pubblicando il miracolo. E d'allora in poi non ha patito più alcun incomodo in detta gamba; il che fu ed è pubblico e notorio, pubblica voce e fama.

135. Per li meriti ed intercessioni del suddetto servo di Dio sono seguiti nella città di Perugia ed anche altrove diversi altri prodigi e miracoli, a beneficio di quelli che hanno invocato il di lui ajuto e patrocinio, ed in specie mediante l'applicazione d'alcuna cosa che fu di suo uso, dell'olio da esso benedetto e dell'erba, quale fu sparsa sopra il di lui cadavere nell'atto che gli fu celebrato il suo funerale. Conforme sanno li testimoni.

Hos pro nunc, salvo jure, non se tamen adstringens, ac non solum sed et omni etc.

Nomina testium pro nunc sine praejudicio inductorum et examinandorum :

1. P. D. Philippus Picciolli, sacerdos Perusinus, rector parochialis ecclesiae sancti Andreae Portae Solis - Examinatus.

2. Fr. Archangelus Cagiani, eremita laicus in eremitorio sancti Sebastiani.- Examinatus, et obiit tempore examinis. 3. Illustrissimus D. Raphael auditor de Rubeis, U. J. D., Universitatis Perusinae lector jubilatus. Examinatus.

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4. Illustrissimus D. Nicolaus Cecconi, sacerdos Perusinus, ecclesiae cathedralis Perusinae canonicus. - Examinatus.

Admodum R. D. Jacobus Veterini, parochus ecclesiae S. Elisabeth portae S. Angeli.— Obiit die...; non examinatus causa obitus.

5. Admodum R. D. Franciscus Tappi, sacerdos Perusinus. - Examinatus.

Testes successive inducti die 14 decembris 1746 a numero 6 ad num. 10.

Inducti et iterum die 27augusti 1755.

6. R. D. Bartholomaeus Pasqua, sacerdos.

Examinatus.

7. R. D. Jacobus Rugulani,sacerdos Perusinus. Examinatus.

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8. Illustrissimus D. Eques Ascanius Baldeschi, Perusinus.- Examinatus.

9. Illustrissimus D. Carolus Friggeri, Perusinus.-Examinatus super inter..., et

obiit.

10. Illustrissimus D. Philippus Friggeri, Perusinus. Examinatus.

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11. Illustrissimus D. Paulus de Jovis Perusinus. Examinatus.

12. D. Januarius Januarii, sacerdos. -Examinatus Fulginei.

13. D. Ferdinandus Calindri.-Examinatus super interrogatoriis usque ad...

14. D. Cajetanus Spagnoli, Perusinus. Examinatus.

15. D. Durastantes Natalucci de Trebio. Inductus die 27 februari 1762. Examinatus.

NOTICE HISTORIQUE SUR L'ÉPOQUE DES TROUBLES RELIGIEUX QUI AGITÈRENT LE DIOCÈSE DE TOURNAI PAR SUITE DE LA PRAGMATIQUE-SANCTION ET QUE LES HISTORIENS APPELLENT LE SCHISME DE TOURNAI, DEPUIS LA MORT DE FERRY De cluny, CARDINAL-ÉVÊQUE DE TOURNAI (1483) JUSQU'A L'INTRONISATION DE CHARLES DU HAUT-BOIS (1506).

Les Analectes se sont déjà occupés des troubles qui affligèrent le diocèse de Tournai à la fin du xve et au commencement du xvIe siècle. Les historiens ont été très sobres de détails sur ces tristes événements, dont la connaissance n'est pas de nature à édifier les fidèles. Cependant en examinant les choses à un autre point de vue, il peut être utile de consigner, dans une publication qui n'est lue que par des personnes éclairées, des faits, quoique regrettables, qui se rattachent à l'histoire de l'Église. Cette société divine composée d'hommes a eu bien des fois à souffrir de leurs faiblesses, mais les promesses de ses victoires et de sa durée ne frappent jamais plus les esprits que lorsqu'on la voit sortir pure et pleine de force de ces terribles épreuves.

Nous donnons aujourd'hui le résumé de ce qui s'est passé dans le diocèse de Tournai depuis 1483 jusqu'en 1506, en reproduisant une réponse des conférences ecclésiastiques de ce même diocèse, qui a été rédigée par M. le vicaire général Descamps.

Nous ajoutons à cette notice la liste des actes et des documents relatifs aux discussions qui eurent lieu entre les prélats prétendants au siége de Tournai et qui existent dans un registre aux archives de la cathédrale de Tournai. Les chiffres placés au commencement de

chaque paragraphe indiquent le numéro d'ordre du registre. Nous donnons ensuite le texte de l'accord final intervenu, le 6 décembre 1505, entre Pierre Kuick et Charles du Haut-Bois pour mettre fin à ces déplorables contestations (no 77 du registre).

C. J. VOISIN,
Vicaire Général.

Des troubles sérieux, causés en partie par les séditions, les violences, les guerres intestines et extérieures dont la Flandre était le théâtre, agitèrent le diocèse de Tournai vers la fin du xve et au commencement du xvie siècle. Leur cause principale fut le conflit qui surgit entre le roi de France, le comte de Flandre et le Pape, à l'occasion de la nomination au siége de Tournai, vacant par la mort de l'évêque Ferry de Cluny, décédé à Rome en 14831.

1) C'est dans le courant de l'année 1473 que Ferry de Cluny fut nommé par le duc de Bourgogne chancelier de la Toison-d'Or et président du parlement de Malines. Il fut sacré le 4 janvier 1474 dans l'église de Saint-Rombaut de la même ville, dont il était prévôt, en présence du duc Charles et de sa cour. Il prit possession de l'évêché de Tournai le 22 mars 1474. et prêta serment de fidélité devant l'archevêque de Reims le 30 mai 1476. Toujours attaché au duc de Bourgogne, il fut chargé de plusieurs missions : à Rome d'abord, puis en France et en Angleterre, et plus tard de nouveau à Rome. Sixte IV le créa cardinal du titre de Saint-Vital le 5 mai 1480. La même année, il baptisa à Bruxelles, dans l'église de Sainte-Gudule, Marguerite d'Autriche, fille de Maximilien et de Marie de Bourgogne. Il fit célébrer un synode diocésain le 4 octobre 1481, dans l'église Saint-Sauveur, à Bruges, sous la présidence du frère Gilles Barbiers, évêque de Sarepta, son suffragant, et de ses vicaires généraux. Pendant un séjour qu'il fit à Rome il sollicita au nom de Maximilien d'Autriche et obtint du pape Sixte IV, pour l'Université de Louvain, le privilège de nomination aux bénéfices avec ou sans charge d'âmes. La bulle est du iv des calendes de mai 1483.

En suite du traité d'Arras (1482) le territoire du diocèse de Tournai était partagé entre deux puissances rivales, la Flandre et la France. L'une occupait toute la partie flamande, et l'autre, la ville de Tournai, siége de l'évêché, et le reste du Tournaisis.

Le siége épiscopal de Tournai était devenu vacant par la mort du cardinal-évêque de Tournai, Ferry de Cluny. Le pape Sixte IV, regardant la nomination à ce siége comme lui étant dévolue par la mort du titulaire en cour de Rome, nomma pour le remplacer Jean Monissart', belge de nation, qui remplissait auprès du Pontife les fonctions de prélat domestique et de référendaire, et le sacra lui-même le 18 octobre 1483.

Le comte de Flandre et le roi de France s'élevèrent tous deux contre cette nomination, faite par le SaintSiége sans leur intervention. Le duc de Bourgogne se borna à une simple protestation; mais considérant que l'évêque nommé était un de ses sujets jouissant de sa confiance, il lui permit de prendre possession sous la condition toutefois qu'il résidàt dans son diocèse et sous réserve de ses droits souverains pour l'avenir. Le roi de France ne se montra pas aussi conciliant. Charles VIII, ayant appris la mort du cardinal de Cluny, manda au chapitre de Tournai de surseoir à l'élection de son successeur2 et d'en laisser le soin au Souverain Pontife,

1) Le nom de ce prélat est écrit diversement Muissart, Monnissart, Monnissard, Monisard, Monissart.

2) Carolus rex Franciae statim post decessum Ferrici in urbe defuncti » scripserat capitulo Tornacensi,quod neminem eligerent, sed negotium ad » Summum Pontificem relinquerent, sperans quod ad ejus rogatum dictus » S. P. domino Ludovico Pot, abbati S. Lauomeri Blesensis, ordinis sancti Benedicti, provideret de eadem ecclesia Tornacensi.» Ex archivis episcopatus, sub anno 1563.

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