Œuvres Poétiques de J. Racine Avec Des Notes de Tous Les Commentateurs Recueillies: Memoires sur la vie et les ouvrages de Jean Racine, par Louis Racine, La Thébaide, ou Les frères ennemis. Alexandre le Grand. AndromaqueFirmin Didot frères, 1854 |
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Popular passages
Page 52 - Depuis cinq ans entiers chaque jour je la vois, Et crois toujours la voir pour la première fois.
Page 124 - Rien n'est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ; II doit régner partout, et même dans la fable : De toute fiction l'adroite fausseté Ne tend qu'à faire aux yeux briller la vérité.
Page 361 - Maîtresse de l'Asie ; et je regarde enfin Quel fut le sort de Troie , et quel est son destin. • ( Je ne vois que des tours que la cendre a couvertes, Un fleuve teint de sang , des campagnes désertes, Un enfant dans les fers ; et je ne puis songer Que Troie en cet état aspire à se venger. Ah! si du fils d'Hector la perte était jurée, Pourquoi d'un an entier l'avons-nous differée ? Dans le sein de Priam n'at-on pu l'immoler?
Page 413 - Chère épouse, dit-il en essuyant mes larmes, J'ignore quel succès le sort garde à mes armes ; Je te laisse mon fils pour gage de ma foi : S'il me perd, je prétends qu'il me retrouve en toi. Si d'un heureux hymen la mémoire t'est chère , Montre au fils à quel point tu chérissois le père".
Page 433 - Je ne t'ai point aimé, cruel ? Qu'ai-je donc fait ? J'ai dédaigné pour toi les vœux de tous nos princes ; je t'ai cherché moi-même au fond de tes provinces ; j'y suis encor, malgré tes infidélités, et malgré tous mes Grecs honteux de mes bontés.
Page 74 - En cela, comme en tout, le ciel qui nous conduit, Racine, fait briller sa profonde sagesse. Le mérite en repos s'endort dans la paresse; Mais par les envieux un génie excité Au comble de son art est mille fois monté : Plus on veut l'affoiblir, plus il croît et s'élance.
Page 431 - Seigneur, dans cet aveu dépouillé d'artifice, J'aime à voir que du moins vous vous rendiez justice, Et que, voulant bien rompre un nœud si solennel, Vous vous abandonniez au crime en criminel. Est-il juste, après tout, qu'un conquérant s'abaisse...
Page 434 - Différez-le d'un jour ; demain vous serez maître. Vous ne répondez point ? Perfide, je le voi, Tu comptes les moments que tu perds avec moi ! Ton cœur, impatient de revoir ta Troyenne, Ne souffre qu'à regret qu'un autre t'entretienne.
Page 47 - Pour toute ambition, pour vertu singulière, II excelle à conduire un char dans la carrière, A disputer des prix indignes de ses mains, A se donner lui-même en spectacle aux Romains, A venir prodiguer sa voix sur un théâtre, A réciter des chants qu'il veut qu'on idolâtre ; Tandis que des soldats, de moments en moments, Vont arracher pour lui les applaudissements.
Page 372 - Pour ne plus s'arrêter que dans l'indifférence ; Songez-y bien : il faut désormais que mon cœur, S'il n'aime avec transport, haïsse avec fureur.