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de Pierre V. et de Françoise Saulin. Le 23 avril 1748, étant veuve, Françoise Viel, comme garde noble de son enfant, s'avoua sujette de la sgrie de Livré près de Craon pour raison du lieu de la Vieuville, autrement appelé Lessardière. (Bibl. d'Angers. Ms Audouys 1005, vol. viiio.)

Elle avait eu de son mariage le fils qui suit.

XII. René-Pierre-François DE LANTIVY, chlr, sgr de la Vieuville, naquit le 8 janv. 1738 et fut bapt. le lendemain en l'église de Livré; il eut pour parr. messire René de Charbonnier, chlr, sgr de Monternault, et pour marr. sa tante demoiselle Marguerite de Lantivy.

Au mois de juil. 1756, il fit des preuves de noblesse devant Louis-Pierre d'Hozier, généalogiste du Roi, pour être reçu page de la Reine, sous le commandement du comte de Tessé, premier écuyer de la Reine; il y fut admis et Louis-Pierre d'Hozier lui délivra, à cette occasion, le certificat de noblesse suivant :

<<< Nous Louis-Pierre d'Hozier, juge d'armes de France, chlr « doyen de l'ordre du Roi, conseiller en ses Conseils, maître << ordinaire en sa Chambre des Comptes de Paris, généalogiste <<< de la Maison, de la Chambre et des Ecuries de Sa Majesté, de << celles de la Reine et de Madame la Dauphine, certifions à la <<<< Reine et à monsieur le comte de Tessé, son premier écuyer, << grand d'Espagne, que René-Pierre-François de Lantivy, né le <<< huit janvier mil sept cent trente huit, batisé le lendemain et « âgé de dix-huit ans six mois et vingt-trois jours, a la noblesse « nécessaire pour estre admis au nombre des pages que Sa <<< Majesté fait élever dans ses Ecuries.

<< En foi de quoi, nous avons délivré le present certificat << auquel nous avons mis l'empreinte du sceau de nos armes. A << Paris, le dernier jour du mois de juillet de l'an mil sept cent << cinquante six. (Signé) d'Hozier. >>

(Archives de la famille de Lantivy. Papier original contenant la filiation dud. René-Pierre-François. Bibl. nationale. Cabinet des Titres).

Le 21 juil. 1756, le collecteur d'impôts de la ville de Craon avait délivré à René-Pierre-François de Lantivy un certificat attestant «< qu'attendu sa qualité de gentilhomme, il n'était com

DE L'ESPINAY DE LA

VILLATE, Anjou d'argent à la fasce (alias à la bande) de gueules, au lion de sable, armé, lampassé et couronné de gueules, brochant sur le tout.

pris dans aucun rôle que comme privilégié et exempt, non plus que madame sa mère. »

René-Pierre-François de Lantivy mourut en févr. 1768. Il avait épousé, par contrat du 19 mars 1763, passé devant Bonneau l'aîné, notaire à Château-Gontier, Julie-Marie-Louise-Renée DE L'ESPINAY, dame de la Villate, et eut de cette alliance deux filles, dites demoiselles de la Vieuville :

1° Marguerite-Françoise DE L., morte jeune et avant sa sœur.

2o Julie-Urbaine DE L., † aux Ponts-de-Cé, le 7 juin 1773, âgée de six

ans.

Sa veuve épousa 2° messire Guillaume de Roulhac, écuyer, sgr de Veizes, capitaine de cavalerie, gendarme ordinaire de la garde du Roi, - avec lequel elle vivait le 30 juin 1779.

RAMEAU DES SEIGNEURS DE LA LANDE

FRAGMENT

HULLIN, Anjou de gueules à deux bandes d'argent accostées de trois besants de même entre les bandes; alias: d'azur à la bande d'argent accostée de six besants d'or.

DE COUEDRO, Bretagne, ramage de Rochefort : vairé d'or et d'azur.

AUDREN, Bretagne :d'a

Françoise de Lantivy épouse en 1703 d'Elie HULLIN, écuyer, sgr des Ajous.

FRAGMENTS GÉNÉALOGIQUES

22 avril 1534. François DE LANTIVY, veuf de Jacquette QUÉLYEN (DE QUILIEN) et tuteur de leurs enfants. (Bibl. nat. Ms franç. 22.318, p. 852.)

Vers 1541. François DE LANTIVY et Françoise DE COUËTDIO (DE COUÉDRO), sa femme. (Ibid., p. 399.)

26 novembre 1598. Françoise DE LANTIVY, veuve de Jean AUDREN (de la famille des sgrs de Malleville en Ploërmel, qui qur à trois têtes de lévrier descendaient d'Eudes A., chlr, qui fit une donation à l'abbaye de Bonrepos en 1251), marr. à Ploermel.

d'argent.

Pierre DE LANTIVY, parr. à Augan en 1644, marié à Remungol avec Madeleine DE TALHOUET', marr. aud. Augan en 1627.

Louise DE LANTIVY, femme de noble homme François PÉRICHOT, dont Jean P. bapt. à Campénéac, le 3 juillet 1636.

Jean DE LANTIVY, écuyer, sgr de Kerrez ou Kerrès, probablement par. de Pluvigner, épousa Françoise GUIMARHO, fille de Jean G., chlr, sgr de Lamouhic, par. de Caudan, vivant en 1666, et d'Anne du Vergier, et sœur: 1o de Pierre-Séverin G., chlr, sgr de Kermeur; 2° d'Anne G., mariée à N. de Baud. De ce mariage :

Antoine DE L., bapt. à Kervignac le 5 janv. 1695.

1. Il y a eu en Bretagne trois familles de Talhouet possessionnées dans l'évêché de Vannes. Nous ignorons à laquelle appartenait lad. Madeleine.

2. Petite-fille de Jean G., sgr de Lamouhic, vivant en 1646, époux de Marie le Boudoul, lequel était fils de Jacques G, et de Louise de la Sauldraye de Kerlois, et petit-fils de Jean G. et de Louise Eudoux de Pounan. La famille Guimarho, d'extraction chevaleresque, est connue depuis messire Pierre G., sgr de Keriargon, époux de Louise de Baud, vivant en 1379. (La noblesse de Bretagne, 11, 200.)

GUIMARHO, Bretagne :

d'or à la bande de gueules

accompagnée en chef d'une merlette de sable.

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ARMES: D'azur à une roue d'or; au chef de même, chargé d'une branche de laurier de sinople posée en fasce.

COURONNE de comte.

SUPPORTS: deux lions adossés 1.

La famille de Reste ou Restes, connue en Languedoc depuis Simon de Reste, capitoul de Toulouse en 1453, a été reconnue "issue de l'antique maison de Lantivy de Bretagne », par un acte de notoriété du 18 mai 1780, signé par les marquis d'Hautpoul et de Bonfontan, les comtes de Caylus, de Timbrune, de Paulo et le baron de Tersac. Les mêmes gentilshommes certifièrent authentique la généalogie de cette famille, après avoir pris connaissance des titres sur lesquels elle était appuyée. Un arrêt

1. Les armoiries de Jan de Reste, capitoul en 1503, et celles de Simon de Reste, capitoul en 1544. ont été décrites, comme il suit, dans divers ouvrages d'argent à une roue de gueules, au chef de même chargé d'une chaine d'argent posée en fasce, accompagnée de six besans de même posés 3 au dessus et 3 au dessous de la chaîne. Et d'azur à la fasce d'or accompagnée en chef d'une roue d'argent.

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de la Chambre des Comptes de Nancy du 18 août 1780, dont une expédition en parchemin fait partie des archives du comte de Lantivy de Trédion, mentionnant l'origine de la famille et sa filiation telle qu'on la donne ci-après, maintint dans sa noblesse d'extraction, avec le titre de chevalier, messire Louis-Pierre de Reste de Lantivy, capitaine au régiment de dragons de Schomberg. Il fut le premier à ajouter au nom de Reste celui de Lantivy que ses descendants ont toujours porté par la suite. Le premier auteur de la famille de Reste dut quitter la Bretagne dès le xiv° siècle ou au plus tard au commencement du xve pour s'établir aux environs de Montauban. Elle donna son nom à plusieurs fiefs, s'il faut en croire le mémoire généalogique déjà cité, et, de fait, on trouve encore aujourd'hui le village de Restes auprès de Toulouse. Ajoutons que le nom celtique Rest, qui signifie bois, a été porté en Bretagne par une ancienne famille de l'évêché de Tréguier, et par un grand nombre de sgries, dont l'une, sise en la par. de Noyal, a donné son nom à un rameau de la maison de Lantivy fondu en ce siècle dans les La Bourdonnaye-Blossac. Il se peut que les de Reste de Languedoc soient issus de ce rameau, mais nous ne pouvons affirmer que la sgrie du Rest en Noyal ait appartenu aux Lantivy antérieurement au XVIe siècle.

La famille de Reste a constamment porté les armoiries qui sont décrites et gravées ci-dessus. Elle a contracté de belles alliances avec les familles nobles du Languedoc et donné cinq capitouls à la ville de Toulouse, un page de la comtesse d'Artois

1. La Chesnaye des Bois, qui a donné une généalogie de la famille de Reste, sans la rattacher aux Lantivy, la dit, en effet, originaire de Montauban. De plus un Rests (sic), consul de Montauban, signa, le 20 juillet 1629, la lettre des consuls de lad. ville à Condé, lui annonçant l'envoi de députés pour traiter en leur nom (Histoire du Languedoc par les Bénédictins). L'Armorial général manuscrit de 1696 contient les enregistrements d'armoiries suivants: Marie de Reste de Montauban : de gueules à un chevron d'or chargé de 3 fusées de sable; et Etienne de Reste, bourgeois de Montauban : palé d'argent et d'azur de six pièces, une bande de gueules brochant sur le tout. (Toulouse-Montauban, p. 962 et 998.)

Le registre 2.466 des Pièces originales de la Bibl. nat. contient trois quittances sur parchemin délivrées, la première à Falaise en 1451 par Jehan Reste dit Resteau, verdier de Quenniet et de Bazoche, les deux autres par Jean Reste, notaire et secrétaire du Roi en 1505 et 112. Ces personnages se rattachent peut-être à une famille du même nom, établie postérieurement dans l'évêché de Rennes et qui a donné un conseiller au parlement de Bretagne en 1604.

2. «< Toutes les femmes qui sont entrées dans la maison de Reste appartenaient à des familles d'ancienne noblesse; les unes alliées avec des officiers généraux, des premiers présidents, des évêques; les autres avec des princes de la pourpre romaine, celle-ci avec l'illustre maison de Courtenay, celle-là avec la bonne maison de Pins, etc.» (Extrait du mémoire généalogique dressé en 1780.)

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