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de 21 ou de 23 mm. de diamètre. Les trous percés au poinçon de 21 mm. ont été alésés au diamètre de 23,3 mm. et ceux percés au poinçon de 23 mm. ont été conservés tels quels. On a alors fait quatre groupes de ces pièces on a conservé les unes dans leur état primitif, d'autres ont été rivées au marteau pneumatique, d'autres l'ont été à la riveuse hydraulique; enfin, dans quelques trous, on a simplement introduit le rivet à la même température que s'il s'agissait de river, puis on l'a laissé se refroidir dans son logement sans l'écraser. Toutes les pièces ayant été ensuite débarrassées de leurs rivets avec précaution afin de ne pas modifier le métal (en fraisant les têtes des rivets écrasés) on a obtenu les résultats qui figurent dans le tableau ci-après auxquels il convient d'ajouter le résultat suivant qui confirme ceux du tableau.

Dans un morceau d'une des bandes dont il vient d'être question, on a percé deux trous avec un poinçon de 21 mm. et on les a alésés à 22 mm. de diamètre, on a laissé l'un des trous tel quel, puis dans l'autre on a introduit un rivet chaud qui a provoqué la formation d'oxyde paille avec taches bleues, comme dans l'expérience qui figure à la dernière ligne du tableau. Les deux morceaux se sont rompus à la même tension, 42,5 kg: mm2 avec des allongements sensiblement égaux du trou: 11,2 à 11,5 mm.

Il résulte de ce tableau que le métal poinçonné qui n'a pas subi le contact du rivet chaud résiste à des tensions usuelles comprises entre 38,7 et 41,9 kg: mm2 avec des allongements pouvant atteindre 9,5 mm. par trou. Qu'au contraire, le métal poinçonné qui a subi le contact du rivet chaud ne peut résister qu'à une tension usuelle de 31,3 à 37,8 kg: mm2 et ne prend qu'un allongement insignifiant, au plus 3 mm. et en général moins de 1 mm. ; que le fait d'avoir subi le choc du marteau ou la pression de la riveuse est sans importance dans le développement de cette fragilité.

L'alésage avant le contact du rivet supprime cette fragilité. La résistance unitaire usuelle s'élève au moins à 41,1 kg : mm2 et l'allongement à 11,5 sur le diamètre 23,3 du trou de rivet.

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Les photographies (page 134 bis) permettent d'apprécier d'un seul coup d'œil ces différences. La photographie intitulée métal après contact avec un rivet chaud (trou poinçonné) (figure 2) montre un métal extrêmement fragile, les morceaux se joignent si exactement après rupture que la fente est à peine visible et qu'on n'aperçoit pas trace de trace de déformation. L'aspect est absolument différent de celui des autres pièces rompues.

On peut donc dire

que

le contact du rivet chaud avec la zone

écrouie par le poinçonnage a produit une fragilité spéciale et très prononcée, fragilité qui est limitée à une petite zone autour du trou de rivet, puisqu'il suffit d'un alésage augmentant le plus petit diamètre du trou, celui de l'entrée du poinçon de 2,3 (enlevant par suite sur chaque bord au plus 1,15 mm. et un peu moins du côté de la sortie) pour supprimer tout à fait cet effet. Il disparaît également en partie quand, après action du rivet, on augmente avec l'alésoir le diamètre de 24 à 25,2 mm. soit de 1,2 mm., en enlevant donc tout autour 0,6 mm. de diamètre. (Voir plus haut les essais sur les trous de 24 qui avaient été débarrassés de leurs rivets). Il est probable qu'en enlevant un peu plus, on aurait fait disparaître complètement cette fragilité.

Les températures subies par le métal sont bien inférieures à celles des points de transformation connus en métallurgie. Les trous dans lesquels on avait déposé des rivets chauds se sont colorés en jaune et dans quelques points seulement en bleu.

Au premier abord on pouvait penser, bien que l'élévation de température fût moindre et moins prolongée, qu'il s'agissait ici d'un phénomène analogue à celui que M. Charpy, directeur des usines Saint-Jacques à Montluçon, a mis en évidence et que M. Sauveur, professeur à l'Université Harvard, a développé dans son mémoire au Congrès de New-York « sur la croissance cristalline de la ferrite au-dessous de sa zone critique de température », c'est-à-dire d'une fragilité due au développement des grains sous l'influence de l'élévation de température. L'examen microscopique de sections des échantillons n'a pas montré que cette supposition fût ici fondée. Il a seulement indiqué que la déformation des parties cristallines du métal était très fortement marquée sur 0,5 mm. à partir de la paroi du trou poinçonné et encore appréciable sans mesures à 1 mm. Il semble donc que la zone écrouie ait au moins 1 mm. pour les aciers de 10 mm. d'épaisseur percés de trous de 23 nm. de diamètre.

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Peut-être, comme l'a suggéré M. Henry le Chatelier, s'agit-il là d'un phénomène se rattachant à celui qui est connu sous le nom de fragilité des aciers au bleu. On sait que les aciers chauffés

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