2o Les concasseurs coniques se répandent de plus en plus. Ils ont un rendement plus élevé que les machines à mâchoires. Les auteurs décrivent divers appareils, différents par la forme du noyau ou du manteau de broyage, avec indication des fabri cants. Même remarque générale que pour les machines à mâchoires. 3o Les concasseurs transportables sont à mâchoires et généralement munis de tambours de criblage. La machine est traînée soit par des chevaux, soit par un tracteur qui actionne en même temps le concasseur. Les auteurs citent plusieurs types et indiquent les fabricants; ils font cette remarque générale que la gueule de chargement est si haute qu'il est nécessaire d'élever d'abord les matériaux sur une plateforme intermédiaire. On II. Machines à tailler et mesurer les pávés en pierre. m'emploie guère que les machines à tailler les petits pavés. Deux modèles décrits par le rapport : machine des chantiers de granit de Bornholm à Hambourg, machine de l'usine sidérurgique Hensel de Bayreuth. Rendement pour la 1re: 12 à 15 m2 de petit pavage en granit pour 10 heures de fonctionnement. Enfin les auteurs décrivent une machine à échantillonner les pavés, sur laquelle les opinions ne seraient pas concordantes. Il s'agit de III. Machines à damer ou hies mécaniques. dames mécaniques qui ont l'aspect de dames à main bien connues. Le pilon est actionné par l'air comprimé. Plusieurs types de ces appareils ont été étudiés et employés en Allemagne. L'un d'eux, inventé par le maître paveur Smolka, se compose d'un châssis automobile, d'un moteur à essence de 6 HP, du cylindre à air et du cylindre à damer. On peut ainsi donner 250 à 350 coups de hie à la minute, et damer 40 à 45 m2 pavage à l'heure. de L'auteur ne conclut pas sur le fonctionnement et les résultats pratiques; «< peut-être, dit-il, jugera-t-on utile de se servir de ces machines à pilonner pour les empierrements >>. Rouleaux à main. L'auteur décrit un rouleau de compression variable de la maison Bobe, de Dresde. V. Piocheuses-Défonceuses. - Pas d'innovation. VI. Machines à fabriquer les revêtements à liants bitumineux. -1° Goudronnage superficiel. Pour le goudronnage en grand, on emploie soit la machine française Lassailly, soit quatre types de machines allemandes comportant tous un dispositif de chauffage, mais sans grand perfectionnement depuis le dernier Congrès. Pour le goudronnage en petit, les appareils à bras se sont, au contraire, beaucoup répandus. L'auteur décrit quatre types de ces appareils, très intéressants. 2o Mélangeuses, chauffeuses, etc. — L'Allemagne a beaucoup perfectionné les premiers engins présentés au deuxième Congrès, et les auteurs décrivent des machines très étudiées et très employées, notamment les mélangeuses. On n'emploie plus de machines fixes, sauf pour la fabrication du produit spécial dénommé Quarrite. La caractéristique des machines est la juxtaposition ou la superposition de deux tambours dont l'un sert au chauffage et au nettoyage des pierres, l'autre à leur mélange avec le liant. Il faut signaler qu'on s'est efforcé d'obtenir un rendement suffisant par tous les temps, ce qui est évidemment de première importance pour l'application continue et rapide du revêtement bitumi neux. Les auteurs décrivent la machine de la maison Ohl, qui est la plus ancienne et a servi de type, se perfectionnant peu à peu. De la même maison, une voiture goudronneuse à bras. Cinq autres modèles (Ammam à Langenthal, Breining de Bonn, la machine employée par la Société de Construction des Routes Zoller, Reifeurath de Niederlahnstein, la machine employée pour la préparation de la Quarrite) sont encore décrits par les auteurs, qui concluent pourtant qu'à côté de l'excellence des machines, le soin dans le choix des matériaux et l'exécution des travaux sera toujours le facteur principal de la réussite des revêtements goudronnés. VII. Nettoyage des routes. -Pas d'innovations essentielles, mais développement du travail mécanique et tendance au groupement sur une même machine des divers engins nécessaires au nettoyage : arroseuse, balayeuse, chasse-neige, etc. AUTRICHE L'auteur se borne à décrire longuement un petit rouleau compresseur automobile et son fonctionnement, et une modeste voiture pour le goudronnage, ou tout au moins ce qu'un tel engin doit comporter pour le goudronnage superficiel. AMÉRIQUE On s'est borné, dit l'auteur, à modifier certains détails de construction et à adapter certains vieux dispositifs aux exigences modernes. « L'outillage actuellement utilisé aux États-Unis est sensiblement identique à celui dont on se servait il y a trois ans. La caractéristique des procédés ou appareils nouveaux étant de réaliser des perfectionnements techniques compatibles avec une juste économie. » Cependant, on a développé la construction des mélangeuses et chauffeuses; l'auteur se borne à dire que ces machines sont analogues au malaxeur pour béton, dans lequel on ferait passer un courant d'air chaud. A noter quelques nouveaux modèles pour les appareils distributeurs d'huile ou de goudron. FRANCE Pas de perfectionnement notable en ce qui concerne les rouleaux à vapeur et à pétrole, les machines arroseuses et balayeuses, les concasseurs, les machines à goudronner. Il s'agit ici du gou dronnage superficiel pour lequel la France dispose depuis longtemps de machines perfectionnées. A noter seulement une tendance générale au développement du travail mécanique, notamment pour les machines à nettoyer employées dans les villes. On a inauguré dans quelques villes les transports automobiles des ordures ménagères. Mélangeuses, sécheuses, etc. La fabrication de machines mélangeuses a été essayée sans succès en France par la maison Brun, de Grenoble. La machine Brun était du type ordinaire à cylindre tournant, mais on manquait d'une machine à sécher les matériaux. L'auteur décrit une petite machine à bras intéressante employée avec succès par M. Luya, à Aix-les-Bains. Finalement, les Ingénieurs de Seine-et-Marne et de Seine-etOise ont dû employer des machines étrangères, choisies en Angleterre. En Seine-et-Oise, on a utilisé deux modèles de sécheuses: la machine Phoenix pour assécher les matériaux avant l'emploi et une lampe Welle pour les matériaux répandus. L'auteur décrit ces engins qui ont donné des résultats satisfaisants. En Seine-et-Marne, des revêtements en tarmacadam ont été exécutés au moyen de sécheuses et mélangeuses mobiles de la maison Toward et Co de Newcastle-on-Tyne. L'auteur décrit ces engins et conclut que leur fonctionnement n'est pas entièrement satisfaisant. Machines à pilonner. L'auteur a employé des machines automobiles à pilonner pour la confection d'une étendue importante de chaussées empierrées. Il décrit deux types successifs, le premier dérivant du principe de l'accouplement de hies ou pilons, le deuxième de l'accouplement de battoirs autour d'un axe horizontal. Le deuxième type est pratique et a donné des résultats très satisfaisants, décrits en détail dans le rapport. Ces machines sont construites par M. COUTANT, de Champeaux (Seine-et-Marne), et sont mues à la vapeur. De nouvelles machines établies sur le même principe, mais avec moteur au pétrole, ont été construites par la maison SALMSON de Paris et vont être employées dans le Pas-de-Calais. ANGLETERRE Peu d'amélioration sensible dans la construction des machines balayeuses et arroseuses, camions porteurs, rouleaux compres seurs et concasseurs. Les auteurs décrivent une machine à créosoter les pavés de bois et une machine à retailler les menus pavés employés par la ville de Sheffield. Machines à fabriquer les revêtements à liants bitumineux. - 1o Goudronnage superficiel. Les auteurs indiquent une machine à sécher les pierres répandues, qui est celle essayée avec succès en Seine-et-Oise (voir rapport pour la France). Les machines pour l'épandage du goudron sont de trois types, automobiles, voitures à chevaux et à bras. Ces machines ne font que l'épandage du goudron, cependant parmi les machines automobiles, il existe un deuxième modèle faisant en même temps l'épandage et l'étalage du goudron par brosses mues mécaniquement. Rien de particulier à signaler. 2o Mélangeuses, sécheuses, etc. — Les mélangeuses se sont beaucoup développées en Angleterre et leur construction y est très étudiée. Les auteurs expliquent qu'elles se divisent en machines continues et machines à production intermittente. Elles comportent ou non des machines sécheuses, et dans le premier cas, elles sont généralement mobiles. Les auteurs décrivent quelques types de machines continues. et on doit regretter qu'ils n'en indiquent ni le fabricant ni le lieu où elles ont été employées. La première est tout à fait semblable à celle essayée en Seine-et-Marne (voir rapport France). Les autres ne paraissent pas bien différentes de principe et de fonctionnement, mais seulement plus importantes. |