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§ 34.

Le mélèze est à peu près le plus haut et le plus droit des arbres d'Europe; son bois est le plus durable de ceux fournis par les arbres à la classe desquels il appartient; sous l'eau, il est presque impérissable et y devient d'une dureté approchant de celle de la pierre. On ne saurait trop recommander son emploi.

ART. VII.

Arbres à bois tendre.

§ 35.

Le peuplier, dont les trois principales variétés sont le peuplier d'Italie et le peuplier du Canada, donne un bois blanc et léger servant pour les ouvrages qui ne demandent ni une grande durée, ni une grande résistance, surtout pour ceux qui doi vent être couverts d'une peinture à l'huile.

§ 36.

Le tremble est une espèce de petit peuplier; son bois est très-mou: il ne vaut rien; on ne s'en sert que pour les ouvrages les plus grossiers et les plus communs.

§ 37.

L'aulne croît au bord des eaux et dans les endroits humides; son bois a quelque ressemblance avec celui du peuplier, mais il a une couleur

rousse et est un peu plus ferme. Il a la propriété de se conserver très-longtemps dans l'eau, ce qui le rend propre à la confection des pilotis; on en fait aussi des tuyaux de corps de pompe, etc.

§ 38.

Le bouleau donne un bois d'un blanc roux ; ses fibres sont fines, droites et serrées; il est médiocrement dur et il se travaille bien: on en tire des pièces de charpente peu importantes, mais il est avantageusement employé dans le charronnage.

§ 39.

Le charme est surtout employé dans le charronnage et dans la charpenterie des machines pour faire des vis de presse, des poulies, des cames, et des dents de roues.

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Le sorbier donne un bois d'un grain très-fin, dur, compacte, brun-rougeâtre; il prend un beau poli et est très estimé pour les machines et les fûts d'outils.

$ 41.

Le poirier donne un bois pesant, fin, serré, rougeâtre et se fendant rarement. Il est employé dans la charpenterie des machines pour les rouages; on en fait aussi des fûts d'outils.

§ 42.

Le pommier est un bois d'un tissu fin; celui qui provient des vieux arbres est d'un bois rougeâtre. Même emploi que le poirier.

§ 43.

Le prunier, bois dur et compacte: on ne doit le travailler que sec.

§ 44.

Cornouiller. Bois très-dur: celui des vieux pieds a le cœur brun et le tour d'un blanc roux; très-bon pour les dents d'engrenages.

ART. IX.

Plantes herbagères, etc.

§ 45.

Pailles, joncs, roseaux. Ces matières connues n'ont pas besoin d'ètre décrites. Ce sont les tiges des diverses espèces de blés ou de certaines plantes aquatiques qui viennent sur le bord des fleuves ou de la mer; elles sont principalement employées à faire des toitures rustiques, des cloisons légères et des paillassons mobiles pour abris.

En général, ces divers genres de travaux exigent que ces substances soient parfaitement peignées, c'est-à-dire composées de tiges droites et non brisées. Elles se trouvent dans le commerce en bottes de diverses grosseurs. Pour les couvertures en chaume, la paille de seigle non battue au

fléau est la plus estimée, parce qu'elle est plus longue et plus dure que les autres.

$ 46.

Goudron ou bitume végétal.

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s'obtient par la distillation des bois en vases clos; il sert à deux usages différents : 1° comme enduit pour couvrir les bois, les fers, etc.; 2o à l'état de mélange avec des poudres calcaires pour former des mastics friables à de faibles températures et applicables à une foule d'usages économiques.

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Les fontes sont de deux qualités, savoir: la fonte douce qui est ordinairement grise : cette qualité a plus de ténacité que la seconde, et elle se laisse assez facilement travailler; elle peut se percer à froid et se limer; la fonte aigre d'un blanc argentin est beaucoup plus dure, et il est presque impossible de la travailler elle est très-fragile et cassante, et n'est d'un emploi convenable que pour les objets qui doivent surtout résister aux déformations de l'usure. Sa grande dureté est précieuse dans ce cas.

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Le fer est de tous les métaux celui qui rend le plus de services dans les ouvrages de bâtiments; non-seulement il est indispensable pour en assurer la solidité, mais il sert aussi à leur décoration. Sous le rapport de leurs qualités, les fers sont divisés en :

Fers forts,
tendres,

métis,

rouverins.

Chaque espèce se divise en outre en fer mou et en fer dur, selon qu'elle se laisse plus ou moins facilement entamer par l'acier trempé.

Les fers forts sont ceux de première qualité quant à la résistance qu'ils offrent, de quelque manière qu'on les emploie.

Les fers tendres sont rarement mous, presque toujours durs et toujours cassants à froid.

Les fers métis tiennent le milieu entre les fers forts et les fers tendres. Les fers rouverins ont la singulière propriété d'être cassants à chaud et non à froid.

Il est essentiel de choisir la qualité du fer propre à chaque genre d'ouvrage. S'il est destiné, par exemple, à porter un fardeau considérable, il doit résister par sa seule force d'inertie; il faut dans ce cas du fer fort et dur. Si, au contraire, il doit résister à des effets de tirage qui tendent à rompre sa ténacité et sa puissance de cohésion, comme les tirants et les chaînes de murs, il faut alors employer du fer fort et doux.

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