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sol environnant, ou plutôt que les meilleures caves étaient aussi les meilleures laiteries.

Les laiteries n'ont pas toutes la même destination, ou plutôt dans toutes les localités on ne tire pas le même parti du laitage. Dans le voisinage des villes, un fermier ne trouverait pas d'avantage à en faire du beurre ou du fromage; il a plus de bénéfice à vendre son lait. Si, au contraire, la ferme est éloignée de ces lieux de grande consommation et placée dans une localité abondante en pâturages, le fermier est obligé de transformer son laitage en fromage et en beurre. (Fig. 194 et 195.)

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C'est la pièce dans laquelle on dépose le lait que l'on vient de traire, en attendant son enlèvement pour la vente. Une autre pièce à côté, plus petite, est disposée pour y laver les ustensiles de la laiterie et les faire sècher.

Elles doivent être carrelées, en pente, pour coulement des eaux de lavage et du petit lait, et garnies de madriers et tables de chêne sur lesquels on dépose les vases remplis de lait. Une eau bien propre, comme celle d'une fontaine, serait d'un grand prix dans une laiterie.. Dans tous les cas, il

faut avoir un puisard ou puits perdu pour recevoir les eaux de lavage; il doit être recouvert d'une grille pour s'opposer à l'introduction des rats: et des souris. aliload enn 2496 epub i alq no 200 92507 of end

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Leur, construction est absolument la même que celle des précédentes; il leur faut seulement une troisième pièce dans laquelle on resserre les fromaŢ ges : cette troisième pièce doit avoir son exposition au midi, parce que c'est pendant l'hiver qu'elle contient le plus grand nombre de fromages. Ce local doit être exempt de toute humidité et de l'influence des grands froids. A cet effet on y place un poêle que l'on allume pendant les températures trop froides ou trop humides. Les tables et la pièce doivent être lavées souvent.

§ 16.

Laiteries à beurre.
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Les laiteries à beurre doivent aussi avoir 3 pièces: 1° une chambre voùtée destinée à recevoir le lait chaud et à le faire crémer; 2° une seconde assez grande pour manoeuvrer le moulin baratte et conserver le beurre après sa fabrication; 3 une troisième munie d'un fourneau économique, d'un évier, de tablettes et de crochets : dans cette pièce, on échaude, on lave et l'on fait sécher les ustensiles de la laiterie. Les détails de construction sont les mêmes que pour les autres espèces 113730) 2 TESDA JOG Jb 19 senza o zmes asb Jusmalies alompeal 102 998 17: 79b_2 Des Clou résbom ob-roteine goid mes oni slob Iqmot 25287 2o1 wzorób no On a douté longtemps et certaines personnes doutent peut-être encore de l'avantage des clôtures,

Elles sont trop coûteuses, dit-on, pour les grandes propriétés, et, quant aux petites, elles en absorbent une portion notable, toujours trop importante pour le petit propriétaire, sans compter qu'elles l'entraînent à de trop grands frais d'établissement et d'entretien continuel.

Aujourd'hui, nous avançons sur la voie des améliorations et l'on aurait peine à trouver dans l'intérieur de nos villages une propriété des plus petites qui ne fût pas close; mais cela ne s'étend guère au delà des vergers et des jardins. Toutefois, les cultivateurs un peu aisés, faisant valoir leur propre fonds, commencent à faire exception à la règle.

Dans tous les cas, le droit de se clore est le complément de celui de la propriété. C'est à l'usage aujourd'hui antisocial de la vaine pâture et du parcours qu'on doit attribuer en partie dans notre pays la lenteur avec laquelle les clôtures rurales s'établissent, malgré l'intérêt que tout propriétaire ou cultivateur doit avoir à leur création. Cependant, il est évident qu'elles garantissent les champs ensemencés et les prairies artificielles des incursions des animaux, qu'elles forment des abris aux plantes diverses, qu'elles accélèrent la maturité des récoltes, qu'elles ôtent au cultivateur l'inquié tude des dévastations accidentelles qui peuvent troubler ses travaux, qu'elles concourent à la perfection de l'assolement des terres, qu'elles facilitent les essais, et qu'elles augmentent par toutes ces raisons le produit annuel et la valeur réelle d'une propriété.

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Au surplus, on peut se clore de bien des manières: par des murs de pierres ou de briques, par des murs de pierres sans mortier, par des murs de terre ou de pisé, par des fossés, de l'aubépine, du

jonc marin, de l'acacia, de grandes ronces, des palissades, des perches, du bois mort, etc., etc. Le propriétaire choisit ce qui est à sa convenance; máis il ne doit pas oublier qu'une mauvaise clôture est un garant trompeur et qu'elle occupe inutilement du terrain qui pourrait avoir une destination plus avantageuse. Il la faut bonne, ou il n'en faut point.

La clôture artificielle la plus sûre pourrait être un mur solide en maçonnerie; mais elle est trop dispendieuse, soumise à une dégradation plus ou moins prompte, suivant la qualité des matériaux, et elle rend absolument stériles les terrains sur lesquels les fondations sont assises.

Les clôtures en pierres sèches, cailloutage, sont trop facilement ébranlées, trop coûteuses relativement à leur durée, et sont l'image de l'indigence.

Un large fossé est ce qu'il y a de plus simple et ferait une clôture très-défensive si l'on pouvait y introduire l'eau d'un ruisseau ou d'une fontaine, ce que refuse trop souvent la localité. Autrement, ce fossé est sujet aux éboulements de terres qui le comblent peu à peu et exige un entretien continuel; de plus, il ne produit jamais tout l'effet qu'on en attendait, et détruit beaucoup plus de terrain qu'il ne présente d'obstacle aux dévastations.

Une autre manière de se clore dans les terrains profonds est celle usitée dans la Bretagne et dans la Campine limbourgeoise. On élève de la terre à la hauteur de 150 sur 1m75 de large à la base; on plante sur les deux bords de cette éminence artificielle des chênes et autres arbres pivotants; on les assure convenablement entre eux. Ces arbres enfoncent leurs racines dans la terre remuée, atteignent le vrai sol, consolident l'éminence et de

viennent des arbres vigoureux, ornés d'un épais feuillage, et donnent avec le temps du bois de charpente. Cette clôture bien entretenue est une bonne sauvegarde contre les bestiaux et un immeuble qui chaque jour deviendra plus précieux.

Si c'est un terrain élevé et caillouteux qu'on veut clore, le monticule de terre nécessaire à la plantation ou au semis de la haie devra être de 0-50 de hauteur et plus large à sa base. Sur ce terrain, ainsi que sur tout autre, on peut mettre la haie d'épines dans un redoutable état de défense en ne coupant qu'à demi les branches trop longues, au lieu de les retrancher tout à fait, et les pliant et les entrelaçant dans celles qui restent entières. C'est dans ce terrain qu'avec moins d'inconvénient on peut planter des ormes ou autres arbres, à diverses distances, dans la haie. Là, on n'a point à craindre les rejetons, à moins qu'on ne les étête, comme il est d'usage dans plusieurs contrées, pour faire des fagots de feuillage. Là, l'orme même qui découvre souvent ses racines est utile pour consolider le monticule et peupler la haie.

Dans les terrains secs et élevés, l'acacia serait peut-être préférable à l'aubépine. Il en est de mème du jonc marin, qui ferait une excellente clôture s'il ne laissait souvent des clairières et s'il ne s'élargissait pas considérablement par sa graine, surtout dans les terres en labour.

Les clôtures en pieux, en palissades, en bois mort, sont peu sûres, peu durables et plus dispendieuses à établir que celles d'épines blanches (aubépine) le besoin du moment, la facilité de se les procurer peuvent seuls y faire recourir.

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Pour établir une bonne clôture en palissade sur poteaux et traverses, il faut y employer de bons

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