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insectes et aux animaux granivores. Au niveau de la fenêtre dont nous avons parlé, on a pratiqué à

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l'intérieur un pont sur lequel on dépose d'abord les sacs, pour en vider ensuite la contenance à gauche et à droite de ce pont; le blé se répand alors sur le plancher formé de trois rangs de trémies en tous sens, ce qui en donne neuf, ainsi que l'indique le plan fig. 181. Ces neuf trémies dégorgent ensuite leur contenu dans une plus grande (fig. 179) qui les renferme toutes. Une trappe à coulisse (g), pratiquée en bas de cette dernière, donne passage au grain on la ferme à volonté. On conçoit facilement que la force des madriers sera plus ou moins considérable, suivant que la masse de blé à supporter sera plus ou moins grande.

La fig. 180 indique en plan la disposition des conduits placés alternativement, à angle droit, les uns au-dessus des autres et aboutissant d'un mur au mur opposé.

Au moyen de cette disposition, il suffit, comme on voit, d'ouvrir la soupapé ou coulisse de la grande trémie et d'en retirer seulement un ou

deux hectolitres de grains, pour qu'aussitôt la masse entière se trouve mise en mouvement et exposée dans toutes ses parties au contact de l'air introduit par les ouvertures. Ce résultat mécanique si simple satisfait donc sans le moindre embarras à ces deux conditions essentielles qui dans les greniers ordinaires demandent des journées entières de travail.

Il n'est pas indifférent de tenir les ouvertures des quatre trémies d'angle, 6, 7, 8, 9 de la figure 181, un peu plus larges que celles de côté, 2, 3, 4, 5 de la même figure; elles devront être plus grandes que l'ouverture du milieu, 1, car le blé trouvant de la résistance sur les côtés, et principalement dans les angles, tend à s'échapper alors vers le centre, et l'équilibre ainsi que la répartition générale de mouvement s'établiront sur toute la masse du grain aussi également qu'il sera à souhaiter.

On conçoit facilement que ce grenier pourrait être divisé en plusieurs compartiments, dans le sens de sa hauteur, par des cloisons soit en briques, soit en bois, afin de pouvoir renfermer dans le même grenier autant d'espèces différentes de grains.

$ 6. Des Greniers à avoine,

On construit ces greniers avec le même soin que les chambres à blé, parce que l'avoine a les mèmes ennemis que lui. On ne peut placer l'avoine dans les rez-de-chaussée des bâtiments, parce que l'humidité du sol l'y ferait germer; mais on conserve très-bien ces grains dans les greniers au-dessus des chambres à grains, où l'on peut les faire participer

aux bons effets de la ventilation. Il faut seulement plafonner le dessous du comble du toit pour les préserver de la pluie, de la neige et d'une chaleur trop grande.

§ 7. Des Fruitiers.

Parmi le grand nombre de richesses variées du règne végétal, on ne connaît guère que les fruits cueillis en automne qui soient susceptibles de se perfectionner au fruitier.

La conservation des fruits pendant l'hiver dépend de trois choses essentielles, savoir: 1o de l'état de l'atmosphère pendant la cueillette et des précautions prises avant de les resserrer; 2o de la qualité des fruits et de l'emplacement dans lequel on les enferme; 3° des soins ultérieurs qu'on leur donne.

Les alternatives perpétuelles de chaud et de froid, de sécheresse et d'humidité, sont les causes les plus actives de la décomposition des fruits. Il faut donc les conserver dans un lieu que l'on puisse maintenir à une température constante; avantage qui caractérise les bonnes caves.

Une bonne cave sera donc le meilleur fruitier que l'on puisse choisir; à son défaut, un cellier, une pièce au rez-de-chaussée, etc., et généralement tout local que l'on pourra mettre à l'abri de l'humidité et des variations de l'atmosphère.

La meilleure exposition pour un fruitier est celle du sud-est. Il doit être fermé par une double porte; les fenêtres ne doivent pas y être trop multipliées, on les établira aux deux expositions du midi et du levant; elles seront garnies d'un double châssis et de contre-vents, afin d'intercepter à vo

lonté la lumière et toute communication avec l'air extérieur.

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Un fruitier doit être éloigné de tout ce qui répand une odeur fade; il sera boisé dans tout son pourtour (fig. 182 et 183) et garni de tablettes espacées entre elles de 20 à 25 centimètres. Au milieu de la pièce on pourra également placer un autre corps de tablettes à double face; ces tablettes, au lieu d'être en planches, sont souvent formées de tringles à claire-voie dans toute leur longueur, posées les unes au-dessus des autres, auxquelles on donne de 50 à 075 de largeur, et qu'on environne d'un petit rebord. Avant d'y déposer les fruits, il faut tenir le fruitier ouvert pendant quelque temps pour en renouveler l'air et expulser toutes les mauvaises odeurs.

§ 8. Des Séchoirs.

Les séchoirs (fig. 184 et 185) sont très-utiles, surtout pour les grandes exploitations; ils servent merveilleusement à aider la dessiccation des récoltes dans les années pluviales.

Ce sont des bâtiments en bois, de la forme d'une halle ronde, carrée ou rectangulaire, à jour de tous côtés, dont la toiture descend à 180 du sol un peu relevé au-dessus de son pourtour, et où les voitures peuvent entrer ou sortir toutes chargées de grains ou de fourrages. Si le temps menace de la pluie, ou même s'il est constamment pluvieux, on y amène les gerbes et les fourrages à mesure qu'ils sont coupés, et on les étend sur l'aire de ces séchoirs nivelée et bien battue; ou bien on les met sur des perches, des cordeaux, etc., et on les y retourne et manie plusieurs fois s'il est nécessaire, en attendant un intervalle de beau temps. Si cet intervalle arrive, on se hate de sortir le foin et les gerbes pour achever leur dessiccation.

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