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trée de chaque ruche; on les ferme à volonté par le moyen de petites coulisses.

RUCHER COUVERT.

Fig. 153.

On peut décorer les ruches de toute manière, et pour la prospérité des abeilles, il suffit de procurer à l'intérieur un air toujours salubre.

§ 11. Des bâtiments propres à l'éducation des

vers à soie.

Le bâtiment destiné à l'éducation des vers à soie se nomme magnanerie.

Tous les emplacements ne sont pas également bons pour y établir une construction de ce genre; il faut éviter le voisinage des rivières, des ruisseaux, et surtout celui des eaux stagnantes. L'humidité jointe à la chaleur accélère la putréfaction de toute espèce de substance animale. Il en est de même du voisinage des montagnes assez élevées pour empêcher la circulation de l'air, ou de rochers saillants, capables de rafraîchir les rayons du soleil. Ceuxci occasionnent dans l'atelier une forte chaleur dont les vers sont très-incommodés.

L'emplacement le plus favorable pour un atelier

de vers à soie est un monticule bien exposé à l'air.... et entouré d'arbres qui rafraîchissent l'atmosphère.

Il faut donner au bâtiment la direction du nord au sud.

Ce bâtiment devra être percé, sur toutes ses faces, d'un nombre suffisant de fenêtres larges et élévées, afin d'avoir la facilité d'établir un courant d'air dans tous les sens et de procurer beaucoup de lumière dans l'atelier..

Chaque fenêtre doit être garnie 1o de son contrevent extérieur en bois double et qui ferme bien; 2o de son châssis garni de verre : il est bon de se procurer des paillassons pour boucher au besoin les fenêtres du côté du nord ou du couchant.

L'atelier doit être composé de trois pièces, savoir: 1° D'un rez-de-chaussée qui servira au dépôt des feuilles de mùrier à mesure qu'on les apportera des champs, lorsquelles ne seront point humides;

2o D'un premier étage exactement carrelé et dont les murs seront bien recrépis: ce sera l'atelier proprement dit;

3 D'un grenier bien aéré pour y étendre les feuilles lorsqu'elles seront humides.

Il ne faut pas craindre de multiplier les fenêtres de ces trois pièces en les garnissant de contrevents, puisqu'on sera libre d'ouvrir les croisées et de les fermer lorsque les circonstances l'exigeront. On aura par conséquent la facilité de garantir les vers à soie du froid ou du chaud, selon qu'il sera nécessaire.

L'atelier doit être d'une grandeur proportionnée à la quantité de vers à soie qu'on veut élever, et celle-ci au nombre de mùriers qui doivent les nourrir.

Un atelier simple doit être composé de trois pièces 1o d'une chambre pour la première éducation, c'est-à-dire pour soigner les vers depuis le moment où ils sortent de la coque jusqu'à leur première mue; 2o de l'atelier proprement dit, de 13 mètres de longueur environ sur 6 mètres 50 de largeur et de 4 mètres au moins sous plancher; 3° d'une infirmerie pour placer les vers qui sont malades. Cette dernière pièce pourrait être supprimée, car leurs maladies n'arrivent ordinairement qu'après la première mue; la première pièce est dont vacante à cette époque, et elle peut alors servir d'infirmerie.

Il sera nécessaire de ménager dans les planchers de ces différentes pièces quatre ouvertures ou trappes, placées près des murs et éloignées d'environ 3 mètres les unes des autres. On aura l'attention de ne pas les placer immédiatement les unes au-dessus des autres dans ces différents planchers, mais d'en alterner les positions, afin de pouvoir renouveler l'air plus promptement et sur une plus grande surface à la fois.

Les figures 154, 155, 156 et 157 sont entièrement conformes aux principes ci-énoncés.

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B. Premier étage, ou atelier proprement dit. C. Grenier au-dessus, ou séchoir.

PLAN DU PREMIER ÉTAGE.
Fig. 155.

PLAN DU DEUXIEME ÉTAGE.
Fig. 156.

COUPE SUR LA LONGUEUR.

Fig. 157.

D. Décharge du rez-de-chaussée.

E. Infirmerie.

F. Décharge du grenier.

f, g, h. Poêles avec leurs tuyaux, au moyen desquels on peut échauffer aisément toutes les pièces.

i, i, k, k. Trappes placées en opposition dans les planchers.

,, et o, o. Montants et traverses des corps de tablettes sur lesquelles on place les vers après leur première mue.

§ 12. Parcs à Moutons et Constructions analogues.

Le parcage est une opération purement agricole, ayant plusieurs avantages, dont les principaux sont de donner à la terre un engrais énergique sans avoir à supporter de frais de transport; de faire distribuer cet engrais par les animaux euxmêmes; d'économiser les pailles réclamées pour d'autres destinations, soit pour la litière du gros bétail, soit pour les faire consommer en totalité, d'après les méthodes d'alimentation actuellement consacrées par l'usage.

L'engrais produit par les moutons mis au parc résulte non-seulement des déjections solides et liquides de ces animaux, mais aussi du suint, matière grasse dont la laine se trouve plus ou moins imprégnée, et qui pénètre dans la terre quand ces animaux s'y couchent. Le parcage n'est donc qu'un mode particulier de fumure; mais ce procédé est précieux pour les terres élevées, ou à forte pente, pour celles qui sont éloignées des bâtiments, partout enfin ou le transport ordinaire des engrais serait très-coûteux. Toutes les saisons, excepté celle des plus grands froids, conviennent pour pra

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