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vaches laitières se font très-souvent et en entier dans l'étable; il est donc indispensable de proportionner la capacité des bâtiments à la consommation d'air de ces animaux.

Les vaches ou les bœufs couchés occupent moins de place que les chevaux, soit par la différence de longueur de leurs extrémités, soit par la position qu'ils affectent dans le repos; aussi une largeur de 150 est-elle suffisante pour l'espacement. La longueur en ménageant les crêches, mangeoires et un passage, doit être de 4 mètres, et la hauteur des planchers de 4 mètres au plus au-dessus du sol. Cette capacité est suffisante, d'autant mieux que les vaches craignent beaucoup moins que les chevaux la chaleur de l'étable et une légère altération dans la composition de l'eau.

La hauteur indiquée peut paraître trop élevée; mais nous ferons remarquer que l'abaissement des planchers est une des causes qui contribuent à maintenir le bétail dans un état de souffrance; d'ailleurs, l'augmentation de dépense qui en résulte est presque nulle. L'étable doit toujours présenter une capacité de 24 mètres par tête de gros bétail; elle doit contenir, en outre, la place du gardien, des jougs, ou harnais, que l'on peut évalueur à deux fois la place d'une tête de bétail.

Les bœufs à l'engrais et les vaches mères doivent être séparés par des stalles, et il convient de leur accorder une largueur plus grande que celle réservée aux bœufs de travail. Cette largeur doit ètre de 175.

Les écoulements des étables doivent être disposés comme ceux des écuries que nous allons décrire dans un paragraphe suivant.

Si la nourriture est jetée du haut, le plan des

étables diffère très-peu de celui des écuries; nous donnons, fig. 117 et 118, la disposition d'une étable

PLAN D'UNE ÉTABLE.
Fig. 117.

pour 6 bœufs auxquels la nourriture est donnée par le corridor.

Les mangeoires doivent être plus larges que celles des écuries; elles doivent être construites en pierre ou en briques. Dans ce cas, le fond doit être formé par des dalles; alors la propreté, si nécessaire, s'y maintient facilement. Cette méthode est bien préférable à l'usage du bois, qui se détériore trèspromptement.

Les étables sont simples ou doubles, suivant que les bêtes à cornes y sont placées sur un ou deux

rangs.

COUPE EN TRAVERS.

Fig. 118.

La longueur des mangeoires et râteliers est calculée à raison de 150 par bœuf, de 1o30 pour une vache et de 0m75 par veau.

Une étable simple doit avoir 450 de largeur, et une étable double de 7 à 8 mètres, suivant l'espèce de ces animaux.

Les Anglais, qui font de l'élève et de l'engraissement des bestiaux l'objet principal de leur agriculture, ont reconnu que la meilleure nourriture à donner en hiver pour entretenir les bêtes à cornes dans le meilleur état et dans la plus grande abondance de lait, était des cuvées copieuses de pommes de terre et d'autres racines cuites à l'eau, ou mieux encore à la vapeur d'eau. Cette pratique est adoptée par un grand nombre de propriétaires et cultivateurs; mais la construction de nos étables, si soignée qu'elle puisse être, n'offre pas assez de commodité pour l'adoption de cette amélioration; car si tous les jours, soir et matin, on est

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obligé d'apporter une cuvée à chaque tête de bétail et de traverser l'étable pour la verser dans les mangeoires, on sent que pour peu que le troupeau soit nombreux, ce service exigera un temps considérable.

Pour éviter cet inconvénient, il est convenable

PLAN DU RATELIER.

Fig. 119.

de pratiquer derrière les mangeoires une galerie sur laquelle on peut arriver avec une brouette chargée de cuvées que l'on peut alors distribuer avec autant de facilité et de sécurité que d'économie, comme nous l'avons indiqué dans notre dessin fig. 119.

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Les opinions sont encore partagées sur le meilleur logement à donner aux bêtes à laine. — Les mauvais cultivateurs croient que les bergeries doivent être bien closes; les gens sensés sont persuadés du contraire et prétendent qu'elles doivent être aérées. M. Daubenton, qui a contribué au perfectionnement des bêtes à laine, recommande de les tenir toujours en plein air et sans aucun abri, pour les conserver dans un parfait état de santé.

La conformation des bêtes à laine semble en effet les rendre susceptibles de supporter sans aucun danger les froids les plus rigoureux; mais l'humidité et les frimas sont singulièrement contraires à leur tempérament, et lorsque leur toison est imprégnée d'eau pendant les températures basses, le froid les saisit, supprime leur abondante transpiration ordinaire et leur occasionne alors des maladies souvent incurables.

Il faut avouer que l'ancienne manière de gouverner les bêtes à laine était défavorable; mais ce n'est pas une raison pour passer d'une extrémité à l'autre.

Dans l'économie rurale, les bergeries ont différentes destinations qu'il faut prévoir dans leur

construction.

La première est de loger sainement les bêtes à

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