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cheval est de 28 mètres et diffère très-peu de celui que nous avons adopté, fig. 113 et 114.

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L'écurie doit contenir en outre un lit pour le valet chargé du soin des chevaux, et ce lit occupera la place d'un cheval; le coffre à avoine occupera aussi la même surface: pou la sellerie, quand l'écurie est sur un seul rang, on prendra 0m60 de largeur de plus, ce qui porte la totalité à 4m60. On peut mettre vis-à-vis de chaque cheval les harnais, qui occuperont ainsi 1m00 carré. Si

elle est sur deux rangs, cette disposition serait incommode, et la sellerie devra être à part, com

COUPE SUR LA LARGEUR.

Fig. 114.

prenant autant de mètres carrés qu'il y a de chevaux.

Quand l'écurie est sur deux rangs, on peut ré

PLAN D'UNE ECURIE.

Fig. 115.

duire sans beaucoup d'inconvénient la largeur de 4 mètres affectée à chaque cheval, le même passage pouvant servir pour les deux rangs; néanmoins, il vaut mieux pécher par excès que par défaut. Nous donnons le plan d'une écurie double pour 8 chevaux, fig. 115.

La surface de cette écurie est de 80 mètres. Le cube déterminé par la formule de 8 chevaux étant de 312 mètres, la hauteur du plancher doit être de ou de 4 mètres, à peu de chose près.

312

80

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Il est convenable que dans une exploitation rurule toutes les écuries soient placées du même côté et les étables du côté opposé. Pour les chevaux, l'exposition du nord est en été préférable à celle du midi, attendu que le vent du nord est plus sain et rafraîchit plus que les autres vents. Pendant l'hiver, l'exposition au midi est plus avantageuse. C'est pourquoi il faut à toutes les écuries des ouvertures aux deux côtés opposés; c'est aussi le moyen d'y renouveler l'air et d'y entretenir la salubrité, sauf à boucher momentanément celles de ces ouvertures qui ne conviendraient pas ou offriraient quelque inconvénient. D'un autre côté, la prudence exige que les écuries soient suffisamment éclairées, afin que les bestiaux, et particulièrement les chevaux, ne s'effraient pas en sortant, en voyant brusquement la lumière, et que ceux qui les soignent puissent les panser commodément, aussi bien que nettoyer ce qui leur est relatif.

Les écuries sombres font un tort infini aux yeux des chevaux; aussi on en voit une multitude de borgnes ou d'aveugles dans les campagnes, où on

les tient dans une espèce d'obscurité perpétuelle. C'est pourquoi il leur faut des fenêtres dont la place et la hauteur soient fixées de manière que le grand jour ne frappe pas trop directement la vue des animaux, qui souffriraient sans cette précaution.

§ 45. Du sol des écuries.

Le sol d'une écurie doit être plus élevé que celui de la cour. Toute écurie enterrée est toujours malsaine, parce qu'elle est humide; or, l'humidité et la chaleur sont deux causes de putréfaction. Le sol sur lequel repose le cheval doit être imperméable et en pente (003 environ par mètre). Le cheval souffre sur un plan trop incliné, et cette position nuit beaucoup à son repos. Pour conserver les pieds des chevaux, leur place doit être battue comme une aire de grange, avec une pente suffisante pour l'écoulement des urines dans un canal qui doit être pavé et cimenté, ainsi que les autres parties de l'écurie. Ce ruisseau conduira les urines dans une citerne placée en dehors.

Toute écurie doit être éloignée des rangs à porcs, des poulaillers, même des fumiers, enfin de tout ce qui produit une odeur forte et putride.

§ 46. - Formes et dimensions générales des écuries,

Les écuries, comme nous l'avons dit, sont simples ou doubles, selon qu'elles peuvent contenir des chevaux d'un seul côté ou des deux côtés opposés. Une écurie simple doit avoir au moins 4 mètres de largeur, et une double au moins 7 mètres; leur longueur ne peut être fixée que selon le nombre des

animaux qu'elles doivent contenir : quant à la hauteur, elle ne doit pas être moindre de 3 à 4 mètres.

A l'écurie, un cheval dont les mouvements ne sont point gênés, autour duquel règne un courant d'air tempéré, et qui n'est point touché par son voisin, se porte mieux que celui qui est pressé et serré de tous côtés. L'espace ne peut être moindre de 120 à 150. On ne doit pas se contenter d'une barre entre deux, il faut y mettre une séparation solide et continue en planches ou madriers jointifs; alors le cheval se couche et se relève quand il veut et est à l'abri des atteintes des autres.

Les portes d'entrée doivent avoir de 1"10 à 130 de largeur sur 200 à 2-30 de hauteur. Une porte extérieure à claire-voie est souvent utile, même nécessaire pour laisser circuler l'air librement, et surtout pour empêcher les poules d'aller partager l'avoine des chevaux et leur laisser des plumes en échange, ce qui leur est très-nuisible.

Dans une exploitation agricole, il est convenable de ne point mettre de verres aux fenêtres. Un simple volet fermant bien, qu'on peut ouvrir à demi ou entièrement, peut suffire dans les grandes chaleurs, surtout en automne. Si les mouches tourmentent le bétail, on est obligé de fermer les volets presque entièrement pour les garantir; elles y ont alors beaucoup moins d'activité; les animaux sont plus fraichement logés, car l'obscurité est préférable au grand air et au grand jour, qui n'amènent que des mouches et une chaleur insupportable. Les feuilles de noyer dont on frotte le bétail et l'huile de laurier dont on enduit les harnais, ou quelques parties des mors et des râteliers, éloignent, dit-on, ces insectes incommodes.

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