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de la perpendiculaire AB qui représente la hauteur de la moulure.

Le tore ou boudin est une moulure demi-ronde dont la saillie égale la moitié de la hauteur (fig. 40).

La gorge est une moulure creuse et demi-ronde dont la profondeur égale la moitié de la hauteur (fig. 41). On la trace en décrivant une demi-circonférence qui a pour centre le milieu A de la perpendiculaire CB, et pour rayon la moitié CA de la hauteur de la moulure.

Le cavet est un quart de rond dont le centre C (fig. 42) est placé en dehors et dans l'aplomb

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de sa saillie; le rayon du demi-cercle qui le forme est égal à la hauteur de la moulure.

Le congé est une espèce de petit cavet (fig.43). Il se trace comme lui : A représente un congé droit et B un congé renversé.

La scotie est une moulure creuse A' B' (fig. 44) formée de plusieurs cavets dont les centres sont placés à volonté. La figure 45 représente une scotie renversée; A et B sont les centres des arcs qui la forment.

Le talon est une moulure composée d'un quart de

rond et d'un cavet, et dont la saillie égale la hau

A'

B

BA

Fig. 44 et 45.

teur (fig. 46). Pour le tracer, tirer la ligne AB;

Fig. 46.

partager la saillie de la moulure par la perpendiculaire CD et prolonger la ligne B. Le point B sera le centre du quart de rond, et le point C celui du cavet qui forme le talon.

Le talon plat est une moulure semblable à la précédente, mais aplatie (fig. 47).

Fig. 47.

La doucine est une moulure composée des

B

A

Fig. 48.

mêmes parties (fig. 48) que le talon, mais disposées en sens contraire.

SECTION II.

DE LA CHARPENTE DES COMBLES, ETC.

COUVERTURE DES TOITS, ETC.

ART. III.

§ 31. De la charpente des combles.

DE LA

L'art du charpentier a fait de grands progrès depuis les belles expériences qui ont eu lieu sur la résistance des bois. On ne voit plus dans nos édifices modernes ces amas énormes de bois, ces pièces de dimensions extraordinaires que l'on ne pourrait plus remplacer aujourd'hui; mais les procédés de cet art perfectionné sont malheureusement encore concentrés dans les chantiers des grandes villes, et lorsqu'on s'en éloigne, on retrouve les charpentes des combles aussi mal exécutées qu'autrefois. Il serait donc à désirer que les propriétaires qui veulent bâtir prissent connaissance des nouvelles modifications apportées aux charpentes et en conçussent une idée assez exacte pour les appliquer dans leurs constructions. En les adoptant, on obtiendrait des charpentes solides,

dans lesquelles il entrerait moins de bois, et des bois de moindres dimensions.

Les bois de charpente doivent être sains, sans mauvais noeuds, sans aubier et, autant que possible, anciennement coupés; il faut toujours les placer dans les positions où ils sont susceptibles de la plus grande résistance.

Les charpentes des combles sont aujourd'hui construites en décharge, et loin de contribuer à l'écartement des murs, non-seulement elles peuvent servir à leur conserver l'aplomb, mais encore à décharger les planchers inférieurs, lorsque la grande largeur des bâtiments pourrait faire craindre le flambement des poutres par leur seul poids et leur grande portée.

Dans le cas de ces grandes portées, on peut faire les entraits de plusieurs pièces sans poteaux au-dessous. On scie les poutres en deux par le milieu sur leur plus grande hauteur, on y place une décharge avec boulons et écrous, et on la rend susceptible d'une résistance beaucoup plus forte que si elle avait été employée à la même place sans avoir été garnie de ces renforts.

On emploie avec succès le fer pour consolider les charpentes; c'est avec des étriers en fer qu'on empêche l'écartement des jambes de force, des entraits, des poinçons, etc., etc.

On débite de deux manières les bois de charpente en les équarrissant à la cognée, en les sciant de la longueur convenable à leur destination.

Les bois de charpente ne sauraient être sciés trop tôt quand on les emploie verts, ils se gercent, se fendent ou se retirent, ce qui détruit la solidité; il faut aussi que l'aubier soit entièrement enlevé, sans quoi l'ouvrage serait imparfait. L'aubier

corrompt le bois, le fait pourrir; les vers s'y mettent et gagnent le bois sain.-Toutefois, il y a une manière de rendre l'aubier moins mauvais : c'est d'écorcer les arbres avant de les abattre, au moins un an d'avance, depuis le pied jusqu'à hauteur d'homme.

L'opération doit se faire aux premiers jours du mois de mars, et on ne coupe que l'année sui

vante.

Les toitures rurales consistent d'ordinaire en une série de fermes parallèles en charpente sur lesquelles reposent des pièces horizontales. Celle de ces pièces qui relie l'extrémité supérieure des fermes prend le nom de faîtier.

Sur ces pièces horizontales ou pannes reposent des solives d'un plus faible équarrissage et parallèles à la direction des fermes; ce dernier rang de solives porte la toiture.

La forme la plus simple consiste en une pièce horizontale AB (fig. 49), nommée entrait, qui sup

C

D

Fig. 49.

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