Page images
PDF
EPUB
[blocks in formation]

engourdi. Se nourrit de fruits, vers, limaces, chenilles, petits rongeurs et ne commet aucun dégât. Très utile partout. Sa chair, sans être mauvaise, passe pour indigeste.

Ne se rencontre plus que rarement dans les forêts les plus sombres
et les plus sauvages de la Savoie et des Pyrénées. Grimpe sur les
arbres. Hiverne engourdi dans des tanières garnies de mousse;
c'est là qu'il fait ses petits. Se nourrit de fruits, plantes diverses,
racines, insectes, fourmis surtout; mange aussi la chair de tous
les animaux qu'il peut prendre; passe pour très friand de miel.
Commet quelques dégâts dans les vergers. N'attaque pas l'homme.
Trop rare pour être bien nuisible.

Chair mangeable, quoique d'assez mauvais goût. sière, mais très solide.

Fourrure gros

Habite les forêts en pays de collines et de basses montagnes où il se creuse des terriers dans les revers au midi, non loin des champs et des vignes; il y passe l'hiver, mais ne s'engourdit pas. Se nourrit de fruits, vers, lězards, insectes et toute matière animale vivante qu'il peut rencontrer: œufs, couvées, jeunes lièvres et lapins. Aussi nuisible aux récoltes des champs qu'à la chasse. Sa chair, dont le goût est désagréable, n'est généralement pas mangée.. -Sa fourrure est utilisée à nombre de petits usages; le poil fournit d'excellentes brosses aux peintres.

Préfère les climats froids et habite dans les grandes forêts. Se nourrit
surtout d'oiseaux, jeunes lièvres, écureuils, mulots; mange aussi
les fruits sauvages, les limaces; suce les œufs.
Très nuisible à la chasse, surtout à la propagation des petits oiseaux.
Riche fourrure, très recherchée: ce qui fait la rareté de la bête.

Vit cachée dans le voisinage des habitations, souvent même dans les granges. Se nourrit des fruits du verger, de souris, rats et taupes, mais aussi d'œufs, d'oiseaux, pigeons et volailles, dont elle fait carnage pour sucer le sang. Ne rend aux campagnes que des services insignifiants eu égard aux dégâts qu'elle cause dans les basses

[graphic]

Fourrure solide, moitié moins estimée que celle de la marte.

Février.

9

Avril.

3-6

Mustela martes

(Linn).

Fouine.

Mustela foina

Février.

9

Avril.

(Linn).

[graphic]

Un peu plus petit que la fouine, le putois a le même genre de vie et
de nourriture; fait cependant moins de dégâts dans les poulaillers
où il ne tue que la bête qu'il emporte pour la manger. Il fréquente
aussi plus les campagnes et y détruit plus de gibier. Bête puante,
nuisible par excellence.

Bonne fourrure, mais dépréciée par sa mauvaise odeur.

Espèce très voisine du putois. Introduite d'Espagne et domestiquée
en vue de la chasse aux lapins. Dégénérée en variété albinos.
La belette est moitié plus petite que la fouine et, toute proportion
gardée, commet les mêmes dégâts. En hiver, habite le voisinage
des fermes pierriers, arbres creux, vieux murs. Elle s'éloigne en
été dans les campagnes pour y chasser à son gré. Vermine à dé-
truire, bien qu'elle rende quelques services à l'agriculture et que
sa dépouille soit inutilisable.

L'Hermine un peu plus forte que la belette, mais beaucoup plus rare,
a même genre de vie. Sa fourrure, blanche en hiver, est estimée.
Extrêmement rare en France, où on ne peut la rencontrer que dans
les régions méridionales ou dans le plateau central. Animal noc-
turne, de la taille de la marte dont il a les allures et le genre de vie,
nuisible au même titre.
Pelage jaune-gris régulièrement moucheté de noir. Cinq doigts aux
pattes disposés à la façon de ceux du blaireau; répand une forte
odeur comme le putois. - Fourrure estimée.

Habite des terriers (catiches) ou des arbres creux près des eaux cou-
rantes ou closes bien peuplées de poissons dont elle fait sa nourri-
ture preférée, bien qu'elle mange aussi des écrevisses, grenouilles,
rats d'eau et oiseaux aquatiques.

Bête des plus nuisibles, véritable pirate des étangs et rivières. Sa
chair, toujours dure, a un mauvais goût de marais; aliment maigre.
Se tient dans les forêts où il se cache.

[graphic][merged small][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed]

$ 3. Le gibier à plumes.

SOMMAIRE. Les migrations et les passages.

espèces utiles et nuisibles.

Liste des principales

On dit que, pour l'oiseau, le nid fait patrie; cependant, parmi les trois cents et des espèces qui nichent en France, c'est à peine si on en peut compter une vingtaine qui soient franchement sédentaires au même titre que la perdrix grise ou le moineau franc. Les autres, obéissant à la loi de la subsistance, sont astreintes à des déplacements périodiques dont l'amplitude et la direction varient avec le genre de leur alimentation; ce sont les voyageurs, les émigrants et les errants, vagabonds ou égarés.

Souvent, en simples voyageurs, les omnivores ne font que se replier devant la gelée qui leur coupe les vivres, pour revenir au gîte aussitôt le dégel. Ils suivent en quelque sorte les marées du frimas. Dès lors le même oiseau, hivernant dans le Midi, sera de passage plus au nord.

En général, les oiseaux d'eau et les insectivores entreprennent en grand nombre des voyages au long cours à travers les continents et les mers. Ce sont les véritables émigrants, et on peut leur adjoindre les rapaces, ces pirates de l'air, qui harcèlent sans cesse les flancs et l'arrière-garde des troupes en marche.

Enfin, parmi les plus puissants voiliers, quelques vagabonds errent sans cesse à la quête d'une proie et peuvent être rencontrés accidentellement en tous lieux et en toute saison. On dit que ce sont des veufs et des célibataires que les devoirs de famille ne retiennent pas au logis.

Les émigrants partent et reviennent chacun aux mêmes époques et suivant une direction constante. Le chasseur peut compter sur leur visite au printemps et à l'automne. Mais, au printemps, les passages sont moins réguliers, les troupes moins nombreuses; dans leur hâte de regagner les régions de ponte, les bandes, pressées comme dans un voyage de noce, ne font que de courts séjours. Les espèces les plus succulentes, épuisées par les fatigues, les jeûnes et les intempéries, n'ont qu'une chair maigre et coriace.

En automne, au contraire, les émigrants reviennent augmentés de la reproduction de l'année. Ils séjournent plus longtemps, retenus par l'abondance des victuailles ; ainsi chargé par les réserves de route, le gibier est gras et parfaitement à point. Ce sont les vrais passages pour les chasseurs et les gourmets.

On constate que, en dehors des inflexions nécessitées par les obstacles naturels et la recherche des greniers d'abondance, les migrations se font par trois voies différentes 1o la direction nord-sud, la plus normale, est suivie par le plus grand nombre des insectivores et baccivores qui habitent les bois et les champs; 2° les oiseaux de rivages et de marais viennent du Nord-Est, allant vers le Sud-Est suivant une ligne parallèle au plages de l'Atlantique; 3° enfin certains frugivores se déplacent plutôt en latitude de l'occident vers l'orient à travers l'Europe centrale dans la direction de la Turquie et l'Asie Mineure. Ils suivent la zone des forêts à chênes au moment de la chute des glands.

Ces renseignements, qui peuvent guider le chasseur dans sa recherche des gros bataillons sur leurs routes d'étapes, sont résumés dans les tableaux suivants.

« PreviousContinue »