Page images
PDF
EPUB

Dans ce projet, tous les égouts, collecteurs et émissaires sont couverts, sauf les 8.455 mètres du cours du Cildañez, affluent du Riachuelo, qui sera simplement régularisé (avec des largeurs au fond allant de 4 à 10 m.), et bien entendu le Riachuelo lui-même, qui sera canalisé. On a étudié deux variantes : dans la variante B, l'émissaire du

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

1-1-1. Zone s'égouttant au rio Matanza et au Riachuelo. 2-2-2. Bassin de l'arroyo Maldonado. 3. Radio antiguo ou rayon Bateman (égoutté par cet Ingé4. Bassin de l'arroyo Vega. 5-5-5. Bassin de l'arroyo Medrano.

nieur).

Ann. des P. et Ch., MÉMOIRES, 1920-VI.

18

[graphic]

Maldonado et celui du Medrano ne sont pas couverts sur leurs longueurs respectives de 14. 140 mètres et de 5.370 mètres; dans la variante C, qui est une solution intermédiaire, le Maldonado reste découvert sur 7.367 mètres et le Medrano entre le Bulevar de Circunvalacion et le parc de Saavedra. La variante B est évaluée 92.149.139,71 S m/n, et la variante C, 102.614.097,96.

Le Service de Obras Sanitarias préfère de beaucoup la solution A, qu'il propose d'adopter. Il prévoit 10 ans pour l'exécution; mais il estime qu'on pourrait laisser pour les trois dernières années la couverture du Maldonado et du Medrano, ainsi que tout le groupe d'égouts du bassin du Cildañez, ce qui ramènerait à 72.298.322,34 $ m/n le montant des travaux à exécuter dans les sept premières

années.

N° 37

BIBLIOGRAPHIE

Précis de calcul géométrique, par LEVEUGLE (R.), Lieutenantcolonel du Génie. Préface de H. FEHR, doyen de la Faculté des Sciences de Genève. Paris, 1920, Gauthier-Villars. Gr. in-8° de LVI-400 pages. Prix: 15 francs, plus majoration temporaire de 100%, soit 30 francs.

Il est peu de faits plus connus, dans l'histoire des mathématiques modernes, que l'établissement par Poncelet des fondements de la géométrie projective, alors que, simple lieutenant du génie, il était, en 1812, retenu comme prisonnier de guerre à Saratof. Le lieutenant-colonel Leveugle a, dans une certaine mesure, renouvelé, au cours de la dernière guerre, cet exploit scientifique. On ne peut dire qu'il ait, comme Poncelet, fait œuvre d'inventeur; il a néanmoins accompli un labeur qui exige de hautes qualités intellectuelles, en même temps qu'il est de nature à provoquer la diffusion et le développement de parties de la science qui, chez nous tout au moins, peuvent encore être regardées comme nouvelles. II s'agit de ces méthodes de calcul géométrique, fondées sur la théorie générale des nombres complexes, et qui permettent de traiter non seulement les propriétés de l'espace, mais encore celles des agents mécaniques ou physiques dont cet espace est le siège, par des voies plus directes que celles qui, procédant de la méthode cartésienne, utilisent des éléments de référence étrangers à ceux sur lesquels on a effectivement à opérer.

C'est principalement en Angleterre et en Allemagne qu'Hamilton, avec son Calcul des quaternions, et Grassmann, avec son Ausdehnungslehre, ont donné leur essor à ces nouvelles méthodes qui se sont, depuis lors, affirmées comme particulièrement fécondes entre les mains de nombre de mécaniciens ou physiciens mathématiciens, au premier rang desquels il convient de citer l'illustre Maxwell.

Il faut reconnaître que l'emploi de ces précieux moyens d'investigation est loin de s'être répandu en France comme on eût pu le souhaiter, étant donnée leur indiscutable importance. Cela peut

[graphic]
[ocr errors]

tenir, en partie, au défaut d'ouvrages didactiques appropriés à nos habitudes d'esprit.

Voué par sa triste situation de prisonnier de guerre au morne ennui d'une inaction prolongée, le lieutenant-colonel Leveugle a cherché à y faire diversion par une étude scientifique approfondie, et il a été très heureusement inspiré en s'assignant la tâche de composer un exposé à la fois méthodique, complet, clair et concis du calcul géométrique et de ses principales applications, en vue du public français.

Il s'en faut, et de beaucoup, que ce soit là œuvre de simple compilation. Ce qui frappe, au contraire, à la lecture de l'ouvrage du savant officier, c'est qu'il a, en quelque sorte, personnellement << repensé » toute la matière qui s'y trouve condensée. Son exposé suppose assurément de sa part une vaste et sûre érudition; cet exposé n'en est pas moins empreint d'une très réelle originalité, dont on ne peut manquer d'être frappé pourvu qu'on ait essayé d'aborder la lecture de quelques-uns des travaux qui en ont fourni la matière.

Estimant, à juste titre, que l'étude d'un sujet aussi abstrait ne peut être vraiment profitable que si elle est éclairée par des exemples aussi variés et intéressants que possible, l'auteur a fait à ceux-ci une large part en les puisant dans les branches les plus diverses: géométrie projective, géométrie infinitésimale, statique, cinématique, dynamique (potentiel newtonien; mouvement d'un solide autour d'un point fixe), élasticité, mécanique des fluides, théorie électromagnétique de la lumière. Tout cet ensemble d'applications rend le livre singulièrement vivant et attrayant.

Ce n'est, au reste, pas seulement dans le domaine de la spéculation pure que l'on peut attendre de nouveaux progrès d'un emploi de plus en plus généralisé de la méthode vectorielle; partout où les mathématiques s'appliquent on peut prévoir que son intervention sera efficace. C'est ce qui fait dire à M. Fehr, dans sa préface, qu'« au moment où les sciences techniques vont prendre un nouvel essor, le présent ouvrage est appelé à rendre de nombreux services ».

On peut donc très légitimement le signaler à l'attention des ingénieurs qui ont le souci de faire concourir l'outil mathématique au progrès de leur technique, comme propre à leur être d'une

véritable utilité.

M. D'OCAGNE,

Inspecteur général des Ponts et Chaussées,

Professeur à l'École Polytechnique.

N° 38

COMPTE RENDU DES PÉRIODIQUES

Pério

Périodiques français, par MM. PIGEAUD, Ingénieur en Chef. diques étrangers, par M. THERON, Ingénieur en Chef. Électricité appliquée, par M. BLONDEL, Ingénieur en Chef.

[ocr errors]

II. MATÉRIAUX ET PROCÉDÉS GÉNÉRAUX DE CONSTRUCTION

Le Génie civil (Paris, 13 novembre 1920). Le béton armé de bois. L'idée d'armer le béton de bois soulève immédiatement les objections que cetté armature périra par la pourriture, s'échauffera, ou tout au moins travaillera et entraînera la ruine du béton. Cependant, ce matériau a déjà donné lieu à des applications pratiques intéressantes.

Un ingénieur autrichien, M. von Emperger, a montré, dans une étude publiée par la revue hollandaise Gewapend Beton, de mai 1920, comment on peut assurer l'association du bois et du béton. Il a exécuté une série d'essais de ce nouveau type de béton armé, essais qui ont été ensuite continués par la Commission autrichienne du béton armé. Ils ont porté sur les conditions de coopération des deux matériaux dans la résistance statique due à leur combinaison, et sur les fórmes pratiques à donner aux planchers en béton armé de bois. Les figures 1 à 5 en donnent plusieurs exemples.

Ici, les causes de la rupture sont dues au dépassement de la résistance à la traction du bois et de l'adhérence entre les deux matériaux. Pour la détermination de cette dernière, on ne dispose pas, comme dans le cas du fer, d'armatures plus ou moins repliées : on ne peut compter que sur des sections rectilignes. Les expériences ont montré que l'emploi d'étriers, pour augmenter l'adhérence, n'ajoute qu'un renforcement accessoire. L'adhérence dépend des surfaces de contact du bois et du béton; le bois doit donc offrir une surface de contact aussi rugueuse que possible.

Il est même nécessaire de faire subir une préparation préalable à ses surfaces de contact, pour que le ciment pénètre suffisamment dans ses pores; on l'enduit d'un lait de ciment magnésien avant

« PreviousContinue »