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NOTE ANNEXE

COMPOSITION D'UN CHANTIER DE ROUTES.

Soit à organiser un chantier pour obtenir un avancement de 3 kilomètres par mois (25 jours de travail), donc 120 m. 1. par jour.

1° Terrassements. Admettons 3 m3 de terrassements au mètre linéaire, soit 3 × 120 = 360 m3 par jour; la fouille, le jet de pelle ou le chargement en voiture, le déchargement coûtaient au plus 1 franc par m3, soit 1/3 de journée de manoeuvre indigène.

Il faut donc, aux terrassements, une équipe de

360
3

=

120 indigènes.

Pour les transports, si 1 m3 sur trois doit être transporté à l'araba à une distance moyenne de 200 mètres, ce qui fait un voyage toutes les demi-heures par araba portant 0 m3 600, ou 12 m3 par araba et par jour, une dizaine d'attelages seront nécessaires.

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2o Chaussée. Un blocage de 0,12 d'épaisseur sur 5 mètres de largeur représente un cube de 0 m3 60 par m. 1., la couche inférieure de chaussée de 0,10 0 m3 50 par m. 1., la couche supérieure,

0 m3 50 également.

Le cube à extraire et transporter par jour est donc de :

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L'extraction pouvait coûter 5 à 6 francs le m3 et nécessitait environ une journée d'indigène par m3, le reste de la dépense représentant le salaire des chefs mineurs européens, les explosifs, etc. Il faut donc aux carrières : 200 indigènes Le cassage de la pierre à l'anneau de 6 à 7 représente également une journée d'indigène par m3, soit 60 casseurs pour chaque couche d'empierrement, à : 120 indigènes Si la pierre est à transporter à une distance moyenne de 2 kilomètres, une araba de 0 m3 600 pourra faire 6 voyages par jour et transporter 3 m3 6.

Il faudra pour le transport du blocage

....

Pour le transport de la première couche d'empierre

ment.....

Et également pour la deuxième couche

20 voitures

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La mise en place du blocage peut nécessiter 1/4 de journée par m3, soit une équipe de 15 hommes.

Pour le cylindrage de la première couche, soit 0 m3 50 par jour, qui nécessitera 300 T. K., un rouleau mécanique de 10 T. à 12 T. ou 3 rouleaux à traction animale de 5 T. seront suffisants; pour la couche supérieure, on emploiera un rouleau de 12 à 15 T, ou, de préférence, un groupe de 2 ou 3 rouleaux qui enlèveront le travail plus rapidement.

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N° 28

NOTE

relative au fonçage de caissons sur rouet en béton armé dans les travaux du chemin de fer Métropolitain (1)

Par M. SUQUET,

Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées.

L'exécution du chemin de fer Métropolitain a nécessité au cours des années 1911 et 1912 divers fonçages de caisson à grande profondeur sur rouet en béton armé par le moyen de havages à l'air libre ou à l'air comprimé dans des conditions. présentant quelque intérêt.

Le premier de ces travaux se rapportait à l'exécution des accès à la station « Place des Fêtes » sur la ligne métropolitaine no 7 Palais-Royal Place du Danube. Cette station est établie dans les marnes et argiles supragypseuses à 24 m. 82 de profondeur, distance mesurée entre le rail et le niveau du sol. Les accès comportent (fig. no 1) une cage d'ascenseur de section carrée de 4 m. de côté et une cheminée d'aération juxtaposée de même section autour de l'ensemble desquelles s'enroule un escalier de 2 m. 75 de largeur. Escalier et ascenseur débouchent à la surface du sol dans un édicule au milieu du toit duquel aboutit aussi la cheminée d'aération.

Le terrain était constitué à partir du niveau du sol (voir fig. no 2) par une couche de sable de Fontainebleau épaisse de 5 m. et imprégnée d'eau sur plus de 2 m. de hauteur, ensuite par les marnes à huîtres extrêmement molles, sous lesquelles règne l'étage rocheux du travertin de la Brie et enfin par les argiles et les

(1) Cette note avait été rédigée avant la guerre. La publication en a été retardée par les événements.

marnes supragypseuses. La mauvaise tenue des sables de Fontainebleau, aussi fins que du sable de mer et rendus boulants par l'eau, imposait des dispositions et des modes d'exécution spéciaux.

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Il fut prévu que le massif constitué par l'ensemble de la cage

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d'ascenseur et de la cheminée de ventilation, présentant une section horizontale rectangulaire de 10 m. 50 x 6 m. serait foncé par havage sur rouet en béton de ciment armé jusqu'à une profondeur de 15 mêtres, puis repris en sous-œuvre sur huit mètres de hauteur.

On comptait ensuite déboucher dans les parois de ce massif une série d'évents de façon à laisser couler à l'intérieur l'eau qui imprégnait le sol, et exécuter ensuite les escaliers de l'accès dans un terrain assaini.

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Pour réaliser ce programme, dans une petite fouille à ciel ouvert, descendre jusqu'à 1 m. 50 au-dessus du niveau de l'eau, on commença par exécuter le rouet en béton armé destiné à supporter les parois du massif pendant le fonçage. L'armature avait été calculée de façon à ce que le rouet, supposé soutenu par ses deux extrémités, fût capable de supporter toute la frac

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