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DES PONTS ET CHAUSSÉES

AVIS

Les manuscrits présentés pour l'insertion dans ces Annales sont soumis à l'examen d'une Commission dite Commission des Annales des Ponts el Chaussées.

Cette Commission se réunit à l'École Nationale des Ponts et Chaussées, 28, rue des Saints-Pères.

Membres de la Commission:

M. KLEINE, Inspecteur général de 1re classe, Directeur de l'École Nationale des Ponts et Chaussées, Président.

M. JACQUINOT, Ingénieur en chef, Inspecteur de l'École Nationale des Ponts et Chaussées, Secrétaire.

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MM. DREYFUS (Silvain), Inspecteur général, Directeur du Personnel et de la Comptabilité. TARTRAT, Ingénieur en chef, Directeur de la navigation intérieure et de l'aménagement des eaux. DU CASTEL, Ingénieur en Chef, Directeur des Chemins de fer. MAHIEU, Inspecteur général, Directeur de la voirie routière. DEFLINE, Ingénieur en chef, Directeur des Mines.

MM. CHARGUÉRAUD; MUSSAT; CRAHAY DE FRANCHIMONT, SCHOENDoerffer, RIBIÈRE, DE VOLONTAT, COUSTOLLE, TOURTAY, FONTAnbilles, MONMERQUÉ, Dusuzeau, BarranD, DELURE, Inspecteurs généraux des Ponts et Chaussées de 1re classe. PIERRET, Ingénieur en chef, Secrétaire du Conseil général des Ponts et Chaussées.

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MM. COLSON; GODART; BLONDEL; BONNET; DESCUBES; IMBEAUX; LOCHERER; MESNAGER; D'OCAGNE; PIGEAUD; SÉJOURNÉ, MOURET, VIDAL, LAROCHE, Professeurs à l'École des Ponts et Chaussées.

M. THÉRON, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Secrétaireadjoint.

NOTA: La Commission des Annales des Ponts et Chaussées n'est en aucune façon responsable des opinions émises et des théories développées par les auteurs; elle ne s'immisce pas dans les questions de priorité.

N° 1

NOTICE

SUR LA VIE ET LES OEUVRES

DE

M. Georges DE JOLY

Inspecteur général des Ponts et Chaussées, Professeur à l'École nationale des Ponts et Chaussées, Ancien Directeur des Ports maritimes au Ministère des Travaux publics,

Par M. DE ROUVILLE,

Ingénieur en Chef du Service central des Phares et Balises.

Le Corps des Ponts et Chaussées a été vivement affecté, au mois d'août dernier, en apprenant la mort de M. l'Inspecteur général de Joly; survenue après une longue maladie, que provoquèrent et aggravèrent d'incessants excès de travail ainsi qu'un dévouement absolu à l'œuvre accomplie depuis les hostilités, cette fin prématurée fut d'autant plus impressionnante qu'on y sentait une nouvelle et particulièrement triste conséquence de la guerre.

La carrière si tôt interrompue de M. de Joly n'en compte pas moins parmi les plus remarquables de notre Corps; elle porta cet éminent Ingénieur, après une existence admirablement remplie, jusqu'aux plus hautes fonctions administratives; elle lui a valu d'acquérir, chez ses collègues de tous les pays, un renom mémorable et de provoquer autour de sa tombe les témoignages d'un regret aussi unanime que profond.

Georges de Joly est né le 25 octobre 1864, au Palais Bourbon, où son père (1) remplit longtemps les fonctions d'architecte de la Chambre des Députés.

1. Edmond-Théodore (1824-1892).

Sa famille, dont il a soigneusement conservé la généalogie dans ses ramifications étendues, était originaire de Pamiers (Ariège). On la retrouve plus tard dans le Rouergue, à Millau et à Saint-Rome de Tarn, mêlée aux aventures des guerres de religion. L'arrière-grand-père de Georges de Joly était magistrat à Toulouse. A propos d'un de ses arrière-grands-oncles, Hector de Joly, on rapporte qu'il fut mêlé à l'histoire anecdotique dans les conditions suivantes : cet avocat au Conseil du Roi assista Louis XVI dans la journée du 10 août 1792; ce fut lui qui tint dans ses bras le jeune Dauphin, alors âgé de sept ans, pendant que la famille royale se rendait, en longeant la terrasse des Feuillants, des Tuileries au sein de l'Assemblée législative. Le prétendant Naundorff trouva l'occasion de répéter, sous la Restauration, à Hector de Joly, les quelques mots qui auraient été échangés entre le Dauphin et celui qui le portait, dans des conditions où aucun témoin n'avait pu les entendre; ce rapprochement frappa tellement Hector de Joly qu'il crut dès lors à la légitimité des prétentions de Naundorff dont les partisans exploitèrent largement cet argument, et il refusa de servir la royauté restaurée sous le titre de Conseiller d'État qu'on lui offrait parce qu'il ne croyait plus aux droits de Louis XVIII au trône de France.

Avant même de se transporter à Paris, il y a plus d'un siècle, cette ascendance de vieille souche comptait donc déjà de nombreux serviteurs de l'État, et le dernier disparu de cette lignée, dont nous retraçons ici la figure, sut lui-même élever cette tradition familiale de dévouement désintéressé à la chose publique jusqu'au degré où l'on y consomme le sacrifice de sa vie. Le grand-père et le père de Georges de Joly ne devaient pas lui laisser de moindres exemples de dévouement et de patriotisme, en dehors de l'influence artistique dont leur commune profession d'architecte a certainement imprégné ses premières années, expliquant ainsi l'intérêt qu'il attacha toujours à l'aspect extérieur de ses œuvres et le goût qui présida à la mise au point de ses projets.

Jules et Edmond de Joly ayant été successivement appelés à

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