Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, Volume 8

Front Cover

From inside the book

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 514 - C'EN est fait, cher Moultou, nous ne nous reverrons plus que dans le séjour des justes. Mon sort est décidé par les suites de l'accident dont je vous ai parlé ci-devant ; et , quand il en sera temps, je pourrai, sans scrupule, prendre chez milord Edouard les conseils de la vertu même.
Page 68 - ... et afin que ce soit chose ferme et estable à tousjours, nous avons fait mettre nostre seel a ces présentes, sauf en autres choses nostre droit et l'autruy en toutes.
Page 522 - Ce que vous m'annoncez là me chagrine horriblement; jamais je n'aurai le temps de déménager tous mes manuscrits, et d'ailleurs il n'est pas facile de trouver en vingt-quatre heures des gens qui veuillent s'en charger et chez qui ils soient en sûreté. — Envoyez-les tous chez moi, lui répondit M. de Malesherbes, l'on ne viendra pas les y chercher. » En effet, mon père envoya la moitié de son cahinet chez celui qui en ordonnait la visite.
Page 244 - Fasse rougir un front couronné d'innocence; Sur la table du soir, dans la veillée admis, La famille te compte au nombre des amis, Se fie à ton honneur, et laisse sans scrupule Passer de main en main le livre qui circule; La vierge, en te lisant, qui ralentit son pas, Si sa mère survient ne te dérobe pas, Mais relit au grand jour le passage qu'elle aime, Comme en face du ciel tu l'écrivis toi-même, Et s'endort aussi pure après t'avoir fermé, Mais de grâce et d'amour le cœur plus parfumé.
Page 521 - En entrant sur le territoire de Berne , je fis arrêter; je descendis, je me prosternai, j'embrassai, je baisai la terre, et m'écriai dans mon transport: Ciel ! protecteur de la vertu, je te loue, je touche une terre de liberté...
Page 354 - Mais jamais l'ordre n'est plus visible, jamais la Providence n'est plus palpable que lorsque l'action supérieure se substitue à celle de l'homme et agit toute seule : c'est ce que nous voyons dans ce moment.
Page 509 - Oh ! qu'il est cruel pour un solitaire malade et triste d'avoir une imagination déréglée et de ne rien apprendre de ce qui l'intéresse ! S'il en est temps encore, je vous demande, Monsieur, le secret sur ma précédente lettre jusqu'à plus ample éclaircissement.
Page 509 - Ah! monsieur, j'ai fait une abomination. J'en tremble, ou plutôt je l'espère, car il vaut cent fois mieux que je sois un fou, un étourdi digne de votre disgrâce, et qu'il reste un homme de bien de plus sur la terre. Rien n'est changé depuis avant-hier, mais tout prend une autre face à mes yeux et je ne vois plus que des indications équivoques où je croyais voir les preuves les plus claires.
Page 528 - J'ai fait lire à madame de Luxembourg ce que vous m'avez écrit pour elle ; cela a été reçu cosi cosi ; vous êtes, dit-elle, le plus grand ennemi de JeanJacques, et elle se pique d'un grand amour pour lui. On vient de donner le recueil de ses ouvrages...
Page 514 - A charge et à décharge, je ne crains point d'être vu tel que je suis. Je connois mes grands défauts, et je sens vivement tous mes vices. Avec tout cela, je mourrai plein d'espoir dans le Dieu suprême, et très persuadé que, de tous les hommes que j'ai connus en ma vie, aucun ne fut meilleur que moi.

Bibliographic information