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soyent de nature à éloigner, de ce Pays, les effets funestes que tant d'états ont eus à déplorer.

Le premier besoin de mon cœur, toujours lié avec l'intérêt du Pays, me portera constamment à diminuer les Charges Publiques; cependant le sentiment de votre conservation, sentiment qui se rattache à la stabilité de votre indépendance, m'est garant que vous saurez distinguer tout ce qu'exigent les conjonctures actuelles, de ce qui, au premier coup-d'œil, pourrait vous paraitre superflu.

Au milieu de l'abondance et de la Paix la plus profonde, la Providence a voulu nous faire connaitre qu'il n'existe point, dans cette vie, de bonheur sans mélange. Deux grands incendies ont, le même jour, menacé la Capitale, et détruit les deux tiers de la Ville de Norrkoping. Il y a à peine un mois que la ville de Boras a disparu presqu'en totalité, par un événement semblable. Je me suis empressé de faire parvenir des secours aux victimes de ces désastres. Les pertes en argent sont faciles à réparer, et je compte, avec confiance, sur votre co-opération pour la réconstruction de ces deux Villes, si essentiellement liées avec le bien-être des contrées voisines. Les devoirs des Souverains sont multipliés au point que la compensation de pouvoir soulager le Peuple et l'humanité souffrante, ne doit pas leur être contestée.

Les Ouvrages pour joindre la Baltique avec le Lac de Mälarn, par le Canal de Södertelje, ont été terminés à la fin de 1819. Le Commerce des Provinces d'Upland, de Westmannie, de Sudermannie, et de Néricie doit s'accroitre par suite de cette nouvelle communication.

La jonction des Lacs de Wenern et de Wettern, si ardemment désirée par les Provinces Intérieures du Royaume, a été achevée l'Année dernière. Des côtes de la Smalande et de l'Ostrogothie, la Navigation est ouverte, jusqu'à la Mer du Nord; et les travaux ont été continués depuis le Wettern à la Baltique. Ce grand monument, qui date de l'époque où la Suède était menacée de perdre même son nom, attestera, en passant à la postérité, les conceptions hardies des hommes qui portèrent leur pensée jusqu'à la réunion des deux mers.

Je vous remercie, Messieurs, des moyens que vous m'avez fournis pour l'achèvement de la plus grande moitié de ces Travaux, et j'espère que vous me seconderez pour leur continuation. Les resultats qu'ils doivent amener se lient avec la dignité de la Nation et la persévérance qui la distingue.

La Pacte d'Union conclu entre la Suède et la Norvège s'est consolidé. La bonne foi réciproque avec laquelle les deux Peuples reconnaissent et respectent leurs droits, garantit la tranquillité de la presqu'ile et sa prospérité toujours croissante.

Les relations avec les Puissances Etrangères continuent d'être confiantes et amicales. Le système de mon Gouvernement, purement

AUSTRIA, RUSSIA, AND PRUSSIA, AND SARDINIA.

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conservateur et pacifique, ne peut que maintenir la bonne intelligence qui existe entre la Scandinavié et les Etats de tous les rangs.

Mon Fils, autorisé par moi, a demandé la main de la Princesse JOSEPHINE de Leuchtenberg et d'Eichstedt, Petite-fille du Roi de Bavière; ce Souverain a donné son consentement à cette union. Je n'ai pu résister au plaisir de vous en faire la communication, même avant l'arrivée des Ratifications. Cet évènement heureux, en remplissant vos vœux et les miens, assure à la presqu'ile Scandinave la solidité, que l'amour de ses Habitans pour moi et pour mon fils, et nos sentimens réciproques, lui donnent le droit d'attendre.

Je vous renouvelle, Messieurs, l'assurance de tous mes sentimens et de ma bienveillance royale.

CONVENTION between Austria, Russia, and Prussia, and
Sardinia, relative to the cessation of the temporary Military
Line of Occupation in the Sardinian States.
Verona, 14th December, 1822.

Signed at

LES Cours d'Autriche, de Russie, et de Prusse, ayant pris en considération avec le Plénipotentiaire de Sa Majesté le Roi de Sardaigne, d'après les termes de l'Article 8 de la Convention de Novare du 24 Juillet, 1821, si dans la situation actuelle du Piémont il y avait lieu à prolonger ultérieurement, ou à faire cesser l'occupation d'une ligne militaire par un corps auxiliaire: Et ayant jugé que les soins de Sa Majesté Sarde et les progrès de la réorganisation de Son Royaume offrent des gages suffisans de tranquillité; Leurs Majestés Impériales et Royales sont convenues d'un commun accord de la retraite du corps auxiliaire; et afin de règler par une Convention expresse le mode et les termes de cette retraite, ont nommé Plénipotentiaires, savoir:

Sa Majesté l'Empereur d'Autriche; le Sieur Clément Wenceslas Lothaire, Prince de Metternich-Winnebourg, Prince d'Ochsenhausen, Duc de Portella, etc. etc. Chambellan et Conseiller Intime Actuel de Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique, Son Ministre d'Etat et des Conférences; Chancelier de Cour et d'Etat, et de Sa Maison, etc. etc. etc.

Sa Majesté l'Empereur de Russie, Roi de Pologne; le Sieur Charles Comte de Nesselrode; Conseiller Privé, Membre du Conseil de l'Empire, Secrétaire d'Etat, dirigeant le Ministère des Affaires Etrangères, Chambellan Actuel de Sa Majesté l'Empereur de Russie, etc.

Sa Majesté le Roi de Prusse; le Sieur Chrétien-Gouthier Comte de Bernstorff, Son Ministre d'Etat, du Cabinet et des Affaires Etrangères, &c.

Et Sa Majesté le Roi de Sardaigne; le Sieur Victor Comte Sallier de la Tour; Général de Cavalerie, Ministre et Premier-Secré

taire d'Etat au Département des Affaires Etrangères de Sa Majesté le Roi de Sardaigne, &c.

Lesquels, munis de Pleins-pouvoirs, sont convenus des stipulations suivantes :

ART. I. Le Corps Auxiliaire Autrichien stationné en Piémont évacuera, dans le courant du mois de Décembre, les Villes de Verceil et Vigevano, et tous les postes militaires situés sur la rive gauche du Pô; le nombre des Troupes qui doivent quitter les Etats de Sa Majesté à cette époque est fixé à 4,000 hommes; leur sortie sera effectuée avant le ler Janvier, 1823.

II. Avant le ler Avril, 1823, le Corps Auxiliaire sera de nouveau diminué de 3,000 hommes: il évacuera à cet effet les Villes de Casal, Voghera, Tortone, Castel-nuovo, ainsi que tous les postes de correspondance militaire sur la rive droite du Pô dans les Etats de Sa Majesté.

III. Les 5,000 hommes restans seront, à l'époque précitée du ler Avril, concentrés à Alexandrie et Valence; la remise de ces deux Places, et l'évacuation totale du Piémont par les Troupes Autrichiennes, sera effectuée avant le ler Octobre, 1823.

IV. A dater du 1er Avril, 1823, la correspondance ordinaire du Corps d'occupation sera établie par la grande route de Valence à Pavie. Les Commissaires respectifs régleront de commun accord les stations des postes, nécessaires à cet effet, jusqu'à l'entière évacuation.

V. Les changemens de garnison, prévus par l'Article ler de la Convention de Novare, se feront par la route de Voghera, Tortone, et Alexandrie.

VI. Afin de concilier les intérêts de Sa Majesté le Roi de Sardaigne avec la latitude qui doit être laissée au Général-en-Chef de l'Armée du Nord de l'Italie, pour fixer la proportion des Troupes des différentes armes qui devront successivement évacuer le Piémont aux époques précitées, il a été convenu, que les 300,000 francs, payables chaque mois, ainsi que le maximum de 13,000 rations en vivres, chauffage, éclairage, etc. et les 4,000 rations de fourages que Sa Majesté le Roi de Sardaigne s'est engagée à fournir en vertu de la Convention de Novare, seront réduites de quatre douzièmes à partir du ler Janvier, 1823, de trois autres douzièmes à partir du ler Avril, même année, et cesseront tout-à-fait à dater du ler Octobre, 1823.

VII. L'artillerie, les armes, et autres effets militaires, ainsi que les munitions de guerre et de bouche qui existaient dans la Citadelle d'Alexandrie lors de son occupation par les Troupes Autrichiennes, ou qui ont été introduits depuis des Arsénaux ou Magasins de Sa Majesté le Roi de Sardaigne, continueront à rester sous la garde des Employés Sardes. Ces objets seront, ainsi que la Place, remis le 29 Septembre aux Troupes et Commissaires Sardes selon les formes usitées en pareille circonstance.

VIII. Toutes les dispositions de la Convention de Novare du 24 Juillet, 1821, auxquelles il n'a pas été dérogé par la présente Convention, continueront à être exécutées jusqu'à l'entière évacuation du Piémont.

IX. La présente Convention sera ratifiée dans l'espace de 6 semaines, ou plutôt si faire se peut.

En foi de quoi les Plénipotentiaires respectifs ont signé la présente Convention, et y ont apposé le Cachet de leurs Armes.

Fait à Vérone, le 14 Décembre, 1822.

(L.S.) METTERNICH.

(L.S.) NESSELRODE.

(L.S.) BERNSTORFF.

(L.S.) De La TOUR.

MESSAGE of the Executive Power, on the Opening of the First Constitutional Congress of Colombia. 17 April, 1823. (Translation.)

FELLOW-CITIZENS OF THE SENATE AND OF THE CHAMBER OF REPRESENTATIVES.

THE solemn installation of the second Congress of Colombia is one of the most happy events of my political life. Its meeting in the manner prescribed by our Fundamental Laws is both an unanswerable testimony of the acquiescence of the Government in the declared will of the Nation, and a motive for consolation to the Republick, and of grief to its Enemies. This most august Body, uniting in it the most enlightened understandings, the purest patriotism, and the most matured experience, its deliberations cannot fail to be the result of the most ardent desire for the publick prosperity. I am convinced that wise laws, salutary reforms, and measures which, by disseminating universal happiness and good-will, shall consolidate the work of 12 years of sacrifices, will result from your deliberations, and be the abundant fruit which the People will receive with joy and gladness. However great were the exertions and labours of the last General Congress, and however laudable the desire by which it was animated, there is a void in the Republick which you are called upon to fill up. The Constituent Congress could scarcely do more than trace out the line by which succeeding Legislatures could proceed with security. The Executive Government will, by means of its respective organs, lay before the Congress all the information and materials which time and circumstances have permitted it to collect and you, Gentlemen, selecting from amongst them the best and most proper for the happiness of the Nation, will find a vast field open to your deliberations, and to the fulfilment of your duties.

The Government of Colombia has not omitted any step that could bring our Contest with Spain to an end, in a manner honourable to both Powers, and with reciprocal advantages. The Government has not been guided by any apprehension of the uncertain issue of the War, but by the desire of saving humanity from the useless sacrifice of fresh victims, and of establishing Peace between the two Nations.

The Government availed itself of the first favourable moment to send a Commission to Madrid, which, being assisted by the progress of our cause, and the change of principles in the political system of Spain, might obtain by reason that which we were otherwise determined to obtain by arms. Our Agents were not heard; imputations, absolutely false, were made against them; they were despatched from the Court upon dishonourable pretences, and the manner in which we were regarded was such, that conciliation, on the principle of Independence, was impossible. The Government of the Republick was not surprised at this result, for it never had reason to entertain the idea, that the Government of His Catholick Majesty was disposed to renounce the absurd desire of keeping us in subjection: but it was necessary to accede to the wishes of the Spanish Commissioners, and to give to the World a fresh proof, that our perseverance in the present Contest did not proceed from a spirit of revenge or hatred, but from the most sacred duty of a People anxious for the improvement of its condition. The subsequent conduct of His Catholick Majesty's Government, in reinforcing the Armament that attacks our Territories, and that of the General of the Expeditionary Army, in declaring the Treaty of Truxillo void, thus disregarding the Rights of Nations, have finally proved to us that our Enemies will henceforth pertinaciously carry on their system of exterminating Warfare against the Independence of the Republick. The Executive Government is firm in its determination not to listen to, nor admit of, any Negociation on the part of Spain, which has not for its basis the explicit recognition of our National Sovereignty.

So well convinced was the Government of Colombia of the determination of the Government of Madrid to prolong the War against America, that we hastened to establish solid Relations with the Independent States of the New World, and to fix a secure basis on which, either the continuance of the Contest, or a Negociation with Neutral Powers, and with Spain, should be conducted. The Government of Colombia has been the first to lay the foundation of an American Confederation, which, uniting the Political Interests of the vast Territory that has separated itself from the Mother Country, mutually guaranteeing and respecting each cther, shall reciprocally establish a physical and moral power, capable of arresting and annihilating all the attempts of the Government, our Enemy. The Treaties which have been entered into for that purpose, will be forthwith laid before Congress, but I

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