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libre, c'est-à-dire non garnis de mortier, pendant toute la durée de la construction de la voûte et jusqu'au moment du clavage, afin

que les mouvements éventuels se produisissent dans le vide sans qu'il en résultât de dislocation des maçonneries. Sous une autre forme, on peut concevoir ce sectionnement comme conslituant une série d'articulations de la voûte autour des

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points de moindre tassement Il va d'autre part sans dire que ce même sectionnement avait aussi pour objet d'assurer le chargement simultané des différentes parties du cintre, et d'éviter la déformation en surhaussement qui se serait inévitablement produite si les maçonneries avaient été appliquées progressivement à partir des naissances.

Cales en plomb

jet liteau en chène

Le mode d'exécution dont nous venons d'indiquer le principe a comporté le morcellement en huit tronçons, soit quatre de chaque côté de l'axe, composés (voir fig. 44) de 32 assises pour les sections I et I' adjacentes aux sommiers,

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Axe de ferme

et de 23 assises pour chacun des six autres tronçons II, III, IV et II', III', IV'.

Pour soutenir ces derniers, il a été appliqué sur le cintre des taquets en charpente dont les dispositions sont représentées sur la figure 45.

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Quant à l'appui des tronçons I et l' sur les sommiers, appui qui pour les raisons ci-dessus indiquées devait être fait sans interposition de mortier, il a été réalisé de la manière suivante :

Des cales en plomb, au nombre de 14, ayant chacune 0,16 de largeur, 0,35 de hauteur et 0,014 d'épaisseur, ont été placées sur chaque sommier conformément aux dispositions de la figure 46; ces cales étaient alignées sur une seule file à hauteur de l'extrados des voussoirs de petite queue du premier rouleau, et maintenues par un fil de fer accroché à l'arête d'extrados du sommier (fig. 47). Du côté

de l'intrados, l'épaisseur du joint était ménagée par l'application d'un

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"

075 0591 0591 0591 0504 0591 0591 0591 075 Cales de 035X016X0011

555

T

LÉGENDE

Plan des joints du sommier

Plan des joints de l'assise No 1

Fig. 46. DISPOSITION DES CALES EN PLOMB SUR LE SOMMIER

liteau en chêne de 0,06 de hauteur sur 0,01 d'épaisseur, et pour éviter l'introduction de corps étrangers dans le vide du joint, les intervalles séparatifs des cales de

plomb avaient été bourrés d'étoupe goudronnée.

au

Nous signalons enfin que, pour permettre la pose des cales en plomb, il avait été procédé bouchardage des lits des sommiers, tandis que les surfaces des autres libages mis en œuvre dans la

Cale en plomb

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Fil de fer

voûte n'étaient que grossièrement taillés pour que l'adhérence des mortiers fût mieux assurée.

Les principes de la méthode d'exécution de la voûte étant ainsi exposés, méthode qui a comporté la division en rouleaux et le sectionnement en tronçons, il reste à présenter l'analyse et l'historique de la construction de ces divers éléments.

Chargement du cintre.

Aussitôt après l'établissement des sommiers, et avant tout commencement de pose des voussoirs tant

sur les sommiers que sur les taquets en charpente, il a été procédé au chargement du cintre dans la zone supérieure, soit celle correspondant aux tronçons IV et IV', III et III' (fig. 44).

Ce chargement préalable, qui était constitué par les blocs destinés à la confection du premier rouleau de ces quatre tronçons, et correspondait à un poids d'environ 230 tonnes, avait en principe pour objet de contrebuter par avance la force verticale, dirigée de bas en haut, qui devait résulter de la compression des reins du cintre par l'application des maçonneries superposées aux sommiers.

Nous ajouterons toutefois que cette opération préliminaire, qui a été effectuée en conformité des errements antérieurement suivis, était sinon nuisible, du moins peu justifiée. Les constructeurs qui ont appliqué et préconisé le système de chargement des cintres à la clef avaient, il est vrai, été sagement inspirés en instaurant cette méthode, parce que, à l'époque où ils l'ont conçue, le mode d'exé cution par tronçons indépendants n'avait pas encore été imaginé, et qu'il importait dès lors de créer une pesée destinée à réagir contre la poussée ascensionnelle résultant du chargement des reins; mais cette considération, très judicieuse et rationnelle alors, tombe aujourd'hui en raison du sectionnement de la voûte, puisque ce sectionnement a précisément, entre autres objets, celui d'assurer l'uniformité et la simultanéité de chargement des différentes zones du cintre.

En fait, grâce à l'application de ce dernier mode, la seule déformation qui puisse se produire, et celle-là est inévitable, car elle est le corollaire de la compressibilité du bois, est une contraction générale de la charpente, contraction qui a pour effet de profiler l'intrados suivant un arc sensiblement homothétique à la courbe initiale.

Nous croyons pouvoir conclure de ces considérations que la pratique consistant à comprimer préalablement le sommet du cintre est devenue sans objet, qu'elle entraîne un travail inutile et une déformation anormale de la charpente, et qu'il est préférable de s'en abstenir.

Quoi qu'il en soit, ce chargement, tel qu'il a été effectué entre les taquets 2 et 2', a déterminé en deux repères placés l'un sur le

sommet amont, l'autre sur le sommet aval du cintre les tassements

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Construction du premier rouleau. A cette dernière date du 23 juin 1909, les maçonneries du premier rouleau ont été commencées simultanément pour les huit tronçons, et leur exécution a été conduite symétriquement par rapport à l'axe de la voûte. Il a été fait, il est vrai, quelques légères dérogations à cette dernière règle, et ce par suite de certains retards qui s'étaient produits dans l'approvisionnement des voussoirs, mais ces faits de dissymétrie ont été sans importance et de courte durée, et n'ont à aucun moment été de nature à compromettre l'équilibre général de la charpente.

La confection des maçonneries du premier rouleau a été opérée de la manière suivante :

Les lignes de joints normales aux têtes ayant été tracées sur le voligeage du cintre, les blocs de chaque assise ont été posés, par les moyens précédemment indiquées, à l'emplacement correspondant à leur numérotage. Cette pose était effectuée en commençant par les têtes, et les intervalles entre voussoirs d'une même rangée étaient définitivement réglés à l'aide de la pince lorsque l'assise était complète ; ces opérations étaient faites à sec, c'est-à-dire sans emploi de mortier, pour deux ou trois assises consécutives.

Tant pour assurer sur l'intrados l'écartement correspondant au

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