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ment de l'eau d'une presse dans l'autre, et en fin de course, le poids du sas descendant doit être égal au poids du sas montant, plus le poids de la colonne d'eau déplacée par le piston, plus la surcharge correspondant aux frottements.

A l'ascenseur d'Anderton, ce poids d'eau déplacée étant de 9 tonnes 7, la surcharge correspondant aux frottements était donc : 4,3 et le travail correspondant aux frottements pour le déplacement d'une tonne sur un mètre était:

4,3 500

=0,0086, soit le 1/3 environ

du travail fourni par la surcharge totale.

A l'ascenseur des Fontinettes, le poids total des deux sas et des pistons est de 1,497 tonnes, la surcharge nécessaire est de 47 tonnes, le poids de l'eau déplacée par un piston est de 41 tonnes; le travail

est donc :

est:

6

1.497

47 1.497

=

0,031, le travail correspondant aux frottements

=0.004, soit le huitième environ du travail total fourni par la surcharge.

A l'ascenseur de La Louvière, les chiffres correspondants sont 2.002 tonnes, 52 tonnes et 48 tonnes, le travail fourni par la surcharge =0,025, le travail correspondant aux frottements

est donc

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52 2.002

=

charge totale.

0,002, soit le douzième du travail fourni par la sur

Le travail est sensiblement le même pour tous les ascenseurs hydrauliques, 0,028 à Anderton, 0,031 aux Fontinettes, 0,025 à La Louvière; mais le travail dû aux frottements varie suivant le diamètre et l'état du piston.

Pour l'ascenseur funiculaire d'Anderton, le travail pour un mouvement de balancement de 15,35 est d'un 1/2 kilowatt-heure. Le mouvement durant de 5 minutes à 5 minutes et demie, la puissance nécessaire pour le mouvement est de 8 chevaux-vapeur.

Les moteurs de 30 chevaux ont été installés pour assurer le mouvement de balancement dans le cas où il y aurait dans les sas des variations de niveau de 15 centimètres correspondant à des variations du poids de 14 tonnes.

Le poids total d'un sas, des contrepoids et des roues étant de 570 tonnes, le travail absorbé par le déplacement d'une tonne sur un mètre est donc :

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Ce travail est le cinquième du travail de la surcharge dans l'ancien ascenseur hydraulique, il est un peu supérieur à la moyenne du travail dû aux frottements dans les ascenseurs hydrauliques.

A Anderton, comme actuellement les deux sas sont indépendants, le nombre des balancements est sensiblement le double du nombre des balancements lorsque l'ascenseur était hydraulique, et malgré ce nombre de mouvements, et la non-variation de l'énergie absorbée la manœuvre des portes, on a constaté une économie de moitié dans la consommation d'électricité.

par

Ainsi donc, dans les ascenseurs funiculaires, les frottements sont supérieurs aux frottements dans les ascenseurs hydrauliques et les consommations d'énergie sont bien inférieures.

Comme nous l'avons dit, ce défaut des ascenseurs hydrauliques provient du déplacement de l'eau dont le poids est élevé, alors que le poids correspondant au déplacement des câbles est peu importaut.

On pourrait, pour les ascenseurs hydrauliques, éviter cet inconvé nient de consommation d'énergie en installant des compensateurs ou réservoirs de même diamètre que les presses en relation avec le sas, le niveau dans ces compensateurs et dans les sas, étant le même, on aurait une surcharge variable dans le sas et une différence de pression constante correspondant aux frottements, d'où économie de l'eau et mouvements réguliers; mais cette installation est assez compliquée, elle a été réalisée à l'ascenseur des Fontinettes et n'a jamais fonctionné.

Nous indiquerons aussi les consommations d'énergie dans l'ascenseur sur flotteurs d'Henrichenbourg. Cette consommation est de 10 kilowatt-heure pour un double mouvement de 14 mètres; le poids

des sas et et des flotteurs étant de 3.000 tonnes, le travail pour un déplacement d'une tonne sur un mètre est:

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Pour les plans inclinés, l'énergie absorbée est dix fois plus grande.

REMPLACEMENT DE LA PARTIE SUPÉRIEURE DES GRANDES PRESSES DE L'ASCENSEUR DES FONTINETTES.

EXPOSE: Nous avons déjà indiqué la composition de la garniture des Fontinettes: Caoutchouc de section sensiblement rectangulaire et cornière de cuivre de 3 m/m d'épaisseur.

Les garnitures de la presse gauche de l'ascenseur des Fontinettes s'usaient très rapidement. Alors que, pour la presse droite, la durée

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Fig. 4.

ASCENSEUR HYDRAULIQUE DES FONTINETTES
Modifications apportées à l'ancienne garniture.

moyenne des garnitures était de 8 mois, pour la presse de gauche, la durée moyenne était de 3 mois.

De plus, malgré les changements fréquents de la garniture gauche,

le joint était peu étanche au moment où le piston était en haut de course et où on ouvrait les portes levantes d'amont.

Nous avons indiqué l'importance de l'accident si une rupture de joint se produisait à ce moment.

A la fin de l'année 1905, les garnitures, dont la durée était de plus en plus courte par suite de l'usure de la cornière de cuivre, étaient de moins en moins étanches. Le caoutchouc avait alors une section de 23 × 14 et la cornière de cuivre était de 29/10/3. On alésa le presse-étoupe, la section de caoutchouc fut portée à 33 × 19, d'où 86

100

une augmentation de volume de et la section de la cornière à 39/10/3.

Le résultat de cette transformation a été satisfaisant : les garnitures s'usaient toujours rapidement, mais étaient plus étanches.

A partir de Juillet 1908, la durée des garnitures était de plus en plus courte et leur étanchéité de moins en moins grande.

La modification de 1906 ayant donné des résultats satisfaisants, nous avons essayé, en Septembre 1908, une modification analogue. Il était impossible d'aléser encore le presse-étoupe et le logement de la garniture a été agrandi par l'alésage de la baïonnette. La section du caoutchouc a été portée à 19 × 43 d'où une augmentation de 28 100

volume de et celui de la cornière à 49/10/3.

Le résultat de la transformation a été satisfaisant, mais les garnitures s'usaient toujours très rapidement.

Toutes ces modifications rendaient possible momentanément la marche de l'ascenseur, mais il y avait des mesures plus importantes à prendre pour assurer la sécurité d'exploitation.

CAUSES DU MAUVAIS FONCTIONNEMENT DE LA PRESSE GAUCHE DE L'ASCENSEUR DES FONTINETTES.

Les deux garnitures des presses droite et gauche qui sont identiques se comportaient de façons très différentes, la garniture de la presse droite formait un joint étanche et s'usait très lentement; la garniture de la presse gauche n'était pas étanche et s'usait très rapidement.

Cet état de choses est nettement explicable; nous avons indiqué les difficultés de réalisation de l'étanchéité des joints.

Or, le joint de l'ascenseur des Fontinettes était de petites dimensions, manquait de plasticité, comportait une cornière de cuivre. rigide et indéformable.

Ce joint ne pouvait donc être étanche que si toutes les installations étaient parfaites.

Il fallait, d'une part, que les pistons soient en très bon état, et d'autre part, que la verticalité du piston pendant son ascension soit parfaitement assurée, c'est-à-dire que la presse soit verticale et les guides des sas verticaux et centrés par rapport à l'axe du piston.

Toutes ces conditions étaient réalisées pour le sas de droite et ne l'étaient pas pour le sas de gauche. Le piston gauche est en plus mauvais état que le piston droit, parce qu'il est resté dans sa presse de 1894 à 1898 pendant la réparation de la presse droite, et s'est piqué.

On a pu observer très nettement lors des essais de fonctionnement du presse-étoupe en tresse suiffée que nous avons substitué, le manque d'étanchéité au droit des piqûres quand la compression de l'étoupe n'était pas suffisante.

De plus, la presse droite a été consolidée de 1894 à 1897, et depuis cette époque on n'observe plus aucun mouvement de cette presse, tandis qu'au contraire la presse gauche doit être recalée fréquemment.

MÉTHODES DE RÉPARATIONS.

Deux méthodes pouvaient donc être employées pour obtenir le fonctionnement normal du sas gauche; ou bien procéder à une consolidation de la presse et réparer le piston, ou bien encore employer un joint plus plastique de façon à avoir une bonne étanchéité avec les conditions médiocres existantes.

Mais la consolidation de la presse était un travail très long qui nécessitait un chômage important de l'ascenseur et qui ne semblait pas nécessaire dans l'état actuel. De plus, pour obtenir un piston en bon état, il aurait fallu changer l'avant-dernière virole qui est particulièrement mauvaise et pour les autres viroles, élargir et fouiller au burin les piqûres, de façon qu'elles présentent des

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