Mémoires de l'Académie des sciences, des lettres et des arts d'Amiens, Volume 27

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Académie des Sciences, des Lettres et des Arts d'Amiens., 1881 - Science
 

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Popular passages

Page 214 - D'ailleurs tout malfaiteur, attaquant le droit social, devient par ses forfaits rebelle et traître à la patrie, il cesse d'en être membre en violant ses lois, et même il lui fait la guerre. Alors la conservation de l'Etat est incompatible avec la sienne, il faut qu'un des deux périsse, et quand on fait mourir le coupable, c'est moins comme Citoyen que comme ennemi.
Page 371 - On dit , à ce propos , qu'un jour ce dieu bizarre , Voulant pousser à bout tous les rimeurs françois , Inventa du sonnet les rigoureuses lois ; Voulut qu'en deux quatrains de mesure pareille , La rime avec deux sons frappât huit fois l'oreille , Et qu'ensuite six vers artistement rangés Fussent en deux tercets par le sens partagés. Surtout de ce poème il bannit la licence : Lui-même en mesura le nombre et la cadence; Défendit qu'un vers faible y pût jamais...
Page 221 - La peine de mort est un moyen de justice extrême, dangereux, dont on ne peut faire usage qu'avec la plus grande réserve, qu'en cas de véritable nécessité, qu'on doit désirer de voir supprimer...
Page 229 - ... choses ; le mal étant sur la terre, il agit constamment ; et par une conséquence nécessaire il doit être constamment réprimé par le châtiment ; et, en effet, nous voyons sur toute la surface du globe une action constante de tous les gouvernements...
Page 236 - Mais si je prouve que la mort n'est ni utile ni nécessaire, j'aurai gagné la cause de l'humanité. La mort d'un citoyen ne peut être regardée comme nécessaire que pour deux motifs. Premièrement, dans ces moments de trouble où une nation est sur le point de recouvrer ou de perdre sa liberté. Dans les temps d'anarchie, lorsque les lois sont remplacées par la confusion et le désordre, si un citoyen, quoique privé de sa liberté, peut encore, par ses relations et son crédit, porter quelque...
Page 215 - ... luimême, où les richesses ne peuvent acheter que des plaisirs et non du pouvoir, il ne peut y avoir aucune nécessité d'ôter la vie à un citoyen , à moins que la mort ne soit le seul frein capable d'empêcher de nouveaux crimes. Car alors, ce second motif autoriserait la peine de mort , et la rendrait nécessaire.
Page 221 - Ce n'est pas la rigueur du supplice qui prévient le plus sûrement les crimes, c'est la certitude du châtiment... La perspective d'un châtiment modéré mais inévitable fera toujours une impression plus forte que la crainte vague d'un supplice terrible auprès duquel se présente quelque espoir d'impuuité.
Page 362 - J'ai dit à Orsini : Je condamne votre forfait, je le proclamerai bien haut; mais vos malheurs me touchent, votre constance à combattre les ennemis de -votre pays, cette lutte acharnée par vous entreprise, ce sacrifice de votre vie, je les comprends, ils vont à mon cœur. Italien, j'aurais voulu souffrir comme vous pour mon pays; m'offrir aussi en holocauste; verser mon sang pour sa liberté; tout, excepté ces meurtres que ma conscience réprouve.
Page 203 - Comme l'histoire le raconte, et comme je l'ai appris de mes pères, dans l'origine le peuple souverain créa des rois par son suffrage, et il préféra particulièrement les hommes qui surpassaient les autres en vertu et en habileté. En effet, chaque peuple a élu un roi pour son utilité. Oui, les princes sont tels, non afin de tirer...
Page 172 - L'éducation faite en s'amusant disperse la pensée; la peine en tout genre est un des grands secrets de la nature : l'esprit de l'enfant doit s'accoutumer aux efforts de l'étude, comme notre âme à la souffrance. Le perfectionnement du premier âge tient au travail, comme le perfectionnement du second à la douleur : il est à souhaiter sans doute que les...

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