Page images
PDF
EPUB

La lettre suivante prouve la reconnaissance de ces citoyens recommandables pour la conduite du général gouverneur.

Les citoyens, professant le culte israélite, à monsieur le général Hugo, commandant supérieur.

GENERAL,

Thionville, le 11 novembre 1815.

Permettez-nous de joindre nos vœux et nos sentimens d'estimé à ceux déjà prononcés par la grande majorité de nos concitoyens : nous ne pourrons jamais oublier que c'est à votre énergie, votre prévoyance et vos talens militaires, que nous avons dû, deux années de suite, la conservation de nos propriétés; nous n'oublierons également pas que vous nous avez aussi sauvés cette année, par votre infatigable surveillance, des malheurs dont nous étions menacés: enfin nous conserverons éternellement le souvenir du noble désintéressement que vous avez manifesté dans plus d'une circonstance. Les expressions de la reconnaissance nous manquent, Général, et nous ne pouvons mieux vous témoigner notre amour et notre gratitude qu'en vous assurant que partout où vous conduirez vos pas nos cœurs vous y suivront.

Signé, le commissaire du consistoire, MAYER - LEVI, MAYER fils, BOURICH, HAUEM, ISRAEL, HAYEM, Jo

et par

leur dévoue

se sont montrés dignes, par leur courage ment, de ce titre glorieux de citoyens français qu'ils doivent à la tolérance éclairée de Henri IV, et des princes de la maison de Bourbon:

SEPH LION, HAYEM fils, ABRAHAM-LEVI, M. H. LINCOURT, M. MICHEL, SALOMON, M. ROSENWALD, J. FRIBOURG, MICHEL WIEPFEN, etc.

La légion des douanes rendit, pendant le blocus de Thionville, les services les plus continus et les plus désintéressés. Le général avait rendu plusieurs fois hautetement hommage à sa conduite. Il avait su apprécier le dévouement et le patriotisme des officiers de ce corps utile et courageux; on verra par les regrets exprimés dans la lettre suivante, que ces officiers lui rendaient une égale justice.

Les officiers de la légion des douanes, à monsieur le général Hugo, commandant supérieur.

GENERAL,

Thionville, le 15 novembre 1815.

Les regrets que nous venons vous exprimer ne sont ni les moins sincères, ni les moins profondément sentis, et nous les joignons à ceux que doivent éprouver tous les habitans de Thionville, au moment où vous allez quitter leurs murs. Pourraient-ils méconnaître l'extrême modération que vous avez apportée dans l'exécution des mesures rigoureuses que vous prescrivaient vos devoirs ? Pourraient-ils oublier que c'est aux sages précautions que vous avez prises, qu'ils sont redevables de leur sûreté, de la tranquillité dont ils ont joui constamment; qu'enfin c'est par vos soins qu'ils ont été garantis des maux qu'entraîne après lui le fléau de la guerre? Ils pouvaient dormir paisible

ment sachant que vous ne cessiez de veiller pour eux. Votre desir constant a été de ménager les intérêts, de garantir les fortunes et les propriétés des habitans de Thionville; mais on ne l'ignore pas, vous aviez également la ferme résolution de conserver au roi et à la France la forteresse qui vous était confiée. Nous connaissions tous vos nobles intentions, et nous nous sommes toujours montrés disposés à les seconder de tous nos moyens. Rendant justice au dévouement du corps des douanes, vous n'avez cessé de l'honorer de votre bienveillance, et d'une confiance toute particulière; ce n'est pas en vain que vous eussiez compté sur lui. Parmi nous il n'en est aucun qui n'ait éprouvé le vif desir de faire son devoir et de se signaler sous vos yeux. Tel est l'esprit qui nous animait tous, et que vous aviez su nous inspirer.

Une dette bien sacrée nous reste à acquitter envers vous, c'est celle de la reconnaissance. Elle ne peut s'égaler qu'à nos regrets. Comme eux, elle est profondément gravée dans nos cœurs, où l'on trouvera toujours votre nom entre l'honneur et le devoir. Signé CLERGET, colonel; D'Eu, major; DR ROSNAY, chef de bataillon; LONCHAMPS, capitaine; ROBBE, capitaine; ALPH. JOURNEL, capitaine de cavalerie; MOCQUE, PERROCY, DROUART, WEISS, etc.

FIN DU TROISIÈME ET DERNIER VOLUME.

!

[ocr errors]

DU TROISIÈME VOLUME.

SUITE DE LA GUERRE D'ESPAGNE.

DEUXIÈME CAMPAGNE CONTRE L'EMPECINADO.

[ocr errors]
[merged small][ocr errors][merged small]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[blocks in formation]

Deuxième affaire de Cifuentes...

CHAP. XXVI. Retour à Brihuega.
ment de la colonne sur Cifuentes...
Huerta-Hernando. Poursuite.
d'Aragon...

[blocks in formation]
[merged small][ocr errors]

CHAP. XXVII. Départ de Molina. Sources de Selas.
Maranchon, Le colonel Balestrier bat l'Empeci-
nado près d'Atienza. L'Empecinado est également
battu, à Cogolludo, par le colonel Hugo. Demande
d'un successeur. Nouvelles fonctions.
CHAP. XXVIII. Détails additionnels sur le gouverne-
ment de Guadalaxara.

DÉTAILS RELATIFS A TOUTES LES ARMÉES DE LA PÉNINSULE.
CHAP. XXIX. Prise de Valence. Perte de Ciudad-
Rodrigo et de Badajoz. Bataille des Arapyles.Ses

[blocks in formation]
« PreviousContinue »