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convention signée, pour Thionville, avec les troupes aux ordres de M. le général russe comte de Langeron.

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M. Clerget, directeur des douanes étant parti le même jour pour aller organiser la ligne sur la frontière du côté de Longwy, le prince de Hesse-Hombourg ne voulut ni le laisser entrer dans cette place, ni le laisser aller plus avant. Cet officier revint conséquemment à Thionville.

21 Août.

MM. les capitaines Hanser et Reboul, aidesde-camp du général, partirent accompagnés chacun d'un officier du génie, pour aller, conjointement avec les Russes, reconnaître la ligne de démarcation entre eux et nous. La convention qui établissait cette ligne fut très religieusement observée par les deux nations.

26 Août.

Nous n'eûmes rien de nouveau jusqu'au 24, où sur le soir nous entendîmes, ainsi que le 25 de bonne heure, le canon dans des directions différentes ce dut être pour la fête de S. M., que nous célébrâmes également.

De nouvelles troupes et des munitions partirent de Luxembourg, dirigées contre Longwy.

Dans l'après-midi du 25, le canon se fit entendre vers cette dernière place.

29 Août.

Les ordres pour désarmer Sierck et Rodemack étant parvenus au général, aussitôt il s'occupa de leur exécution, afin d'enlever l'artillerie et les munitions avant que les Prussiens eussent connaissance de ce désarmement.

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Il ne dut rester dans ces deux fortins qu'un petit détachement de préposés des douanes pour surveiller les intérêts du commerce sur la frontière. Le reste des détachemens de cette troupe fut rappelé dans nos murs,

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Convention de Rodemack et de Sierck. Remise à la demisolde de quelques officiers. Fausses nouvelles sur Thionville,

répandues par les journaux.

- Complots dans Thionville.

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contre les Prussiens. Dévouement de M, de Wendel.→ Dé part des Russes. Convention avec les Prussiens. - Prise de Longwy. Conduite des généraux alliés. - Intentions hosDispositions de défensé. Continuation du blocus.

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Départ du général Hugo.

Thionville.

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Entrée des Prussiens dans

1. Septembre.

Le général envoya M. le capitaine Hanser, l'un de ses aides-de-camp, pour conférer avec les commandans russes, afin de lever les difficultés qu'ils paraissaient vouloir mettre au passage des convois d'évacuation. Cette mission fut remplie avec autant d'intelligence que de succès.

On ne concevait rien à la conduite des Prussiens! Ils continuaient à se dire les alliés de notre monarque; mais alliés indéfinissables, ils bombardaient une des places de ce prince,

et ne laissaient point ses sujets pénétrer dans la forteresse de Luxembourg.

Les dispositions furent prises pour l'évacuation sur Thionville, des approvisionnemens de Sierck et de Rodemack.

3 Septembre.

Le fort de Rodemack fut complétement évacué, Les clefs furent remises avec inventaire, au maire de la ville, par M. le commandant Boulan, ancien et brave officier, successeur provisoire de M. le comte de Warda.

Les Russes, avec qui la garnison continuait de vivre en très bonne intelligence, fournirent eux-mêmes des voitures de réquisition pour le transfert des approvisionnemens jusqu'à Thionville.

L'évacuation de Sierck devant se faire par la Moselle, des bateaux descendirent cette rivière pour aller recevoir les objets dépendans de l'artillerie et du génie; objets qui par ce moyen arrivèrent sûrement.

5 Septembre.

Des déserteurs russes s'étant présentés aux portes de la forteresse, le général refusa de les y admettre.

Le canon se fit entendre sur Longwy, depuis huit heures du matin jusqu'à onze.

Le général transmit aux commandans des forts de Sierck et de Rodemack, ainsi qu'aux adjudans qui n'avaient pas d'activité avant le 20 mars, l'ordre ministériel de rentrer dans leurs foyers. L'état-major de Thionville resta provisoirement composé selon le réglement. 8 Septembre.

Le bruit de la paix avec les Russes était général : comme on ignorait si elle avait eu lieu avec les Prussiens, les habitans craignaient que ceux-ci ne vinssent insulter la place.

Quelques journaux mal informés répandaient les nouvelles les plus absurdes. Tantôt ils annonçaient de la part de Thionville des sorties vigoureusement repoussées; tantôt ils présentaient cette place comme insoumise. La vérité est que l'esprit des citoyens, du général et de sa petite garnison était tout à fait français; que la patrie et le roi pouvaient avoir en eux la plus entière confiance; que la plus parfaite tranquillité régnait dans les murs de la place, et que l'on n'y connaissait l'état de siége que de nom. 9 Septembre.

Le général russe vint passer la journée avec le général et le directeur des douanes. Il ne partit que le soir, enchanté de l'accueil qui lui avait été fait. Une escorte de douaniers à cheval

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