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Étonnement.

CHAPITRE VII.

AVRIL SEPTEMBRE.

Convention

Proclamation du préfet.

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Propositions au nom de S. A. R. MONSIEUR.

Réponse du général Hugo. - Son remplacement.

15 Avril.

Le général commandant rédigea les conditions de l'armistice tel qu'il le desirait conclure, et envoya M. de la Salle, son chef d'état-major, les présenter à M. de Haynau. M. de la Salle passa la journée au quartier-général hessois, et rapporta le soir, au général Hugo, ses propositions, non totalement acceptées, mais émargées par M. de Haynau.

Voici quel était cet armistice, et quels furent les émargemens du baron de Haynau.

Armitice proposé par le général Hugo.

TEXTE.

ART. 1. Le conseil de défense de la ville et du fort de Thionville, ayant accédé à tout ce qui a été fait par

ÉMARGEMENS.

Cette déclaration, souscrite des membres du conseil de ainsi que des autodéfense, rités de la ville, sera remise

le sénat conservateur depuis le 31 mars dernier, les hostilités cesseront dès au

jourd'hui entre la garnison de cette place et les troupes hessoises, ou autres en formant actuellement le blo

cus.

ART. II. Conformément à ce qui a été pratiqué devant Metz les troupes alliées par de S. M. l'empereur de Russie, le corps de troupes formant le blocus, se retirera à trois lieues de Thionville, sur les deux rives de la Moselle, et à partir du pied du glacis; la place sera entièrement débloquée, et aucun individu militaire ne pourra sortir de l'arrondissement tracé, sans une permission écrite, et signée du commandant supérieur auquel il est soumis.

ART. III. Tous les prisonniers faits de part et d'autre, dans les sorties qui ont eu lieu, sont considérés

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La garnison de Metz étant quinze fois plus forte que celle de Thionville, et ayant par cela besoin d'une très-grande étendue pour nourrir ses troupes, il suffira, pour la subsistance de la garnison de Thionville, que

les troupes hessoises cessent de bloquer cette place, en se retirant, sur une ligne de démarcation, à une lieue de la forteresse.

On s'entendra de part et d'autre sur les limites de cette ligne de démarcation, qu'aucun militaire allié ne pourra quitter sans avoir une permission écrite de son chef; de même qu'aucun Français militaire ne quittera la forteresse sans une permission écrite et signée du commandant supérieur, ou de son chef d'étatmajor.

Tous les prisonniers des troupes alliées qui se trouvent détenus dans la forteresse seront rendus aussitôt après la ratifi

comme échangés et seront rendus, savoir: les Russes, les Prussiens et les Hessois, aussitot après la ratification de la présente convention, par les chefs commandant le blocus de la place; les Français dans le délai d'un

mois, à compter de ce jour, et en nombre égal à celui des alliés rendus, s'il en existe au pouvoir de S. A. S. le prince souverain de la Hesse, et dans le cas contraire par ses alliés.

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ART. IV. Il ne sera mis

par les troupes hessoises et alliées aucun empêchement, au retour dansThion

ville, des bataillons des 14* et 96 de ligne, des détachemens et pièces d'artillerie, et de ceux du 25 d'infanterie légère, faisant instantanément partie du corps d'armée de S. Exc. M. le comte Durutte, général en chef, ni aux autres

mouvemens pour changement de garnison, qui pourraient être ordonnés par S. Exc.

cation de la présente convention. Les Français qui ont été faits prisonniers, faisant partie de la garnison de Thionville, et ramenés en Hesse, seront rendus le plus tôt possible, et pour le dernier terme dans l'espace de six semaines, dès la ratification de la présente.

L'armistice qui a été conclu à Metz, entre les généraux Jousesowitsch et Durutte, renferme toutes les troupes qui se trouvent à Metz: la présente convention ne peut absolument comprendre d'autres troupes que celles qui se trouvent actuellement dans la place de Thionville.

Le général commandant cette forteresse ne fera dorénavant entrer d'autres troupes dans la place que celles qui font partie de la garnison de Thionville, et ne permettra pas non plus que d'autres troupes s'approchent, ou prennent position sous cette place, sans la permission spéciale de S. A. S. le prince électoral de Hesse.

ART. V. Afin d'éviter toute espèce d'altercations et de difficultés entre les troupes de la garnison et le corps du blocus, la ligne de démarcation sera établie d'une manière claire et précise, de façon que chacun connaisse les villages d'où il devra tirer ses subsistances, évite de donner des ordres à ceux qui ne seront pas compris dans son "lot, et puisse y laisser circuler librement ses détachemens.

ART. VI. Il ne sera mis par les troupes hessoises et autres, aux ordres des chefs des armées alliées, aucun obstacle à la libre communication de la place de Thionville avec toutes les autres de l'intérieur de la France, ainsi qu'à l'exécution des actes émanés des autorités militaires et civiles pour les objets ordinaires de police, administration générale et justice.

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(*) Cet article éprouva des difficultés lors de la ratification, et le général aima mieux le supprimer en entier que d'y souffrir des chan. gemens désavantageux.

ART. VII. Les déserteurs des puissances dans les intérêts desquelles nous faisons la présente convention seront remis de part et d'autre; la désertion ne sera point tolérée, et les déserteurs pourront être recher

chés et ramenés sans qu'il y soit mis obstacle de la part des parties contrac

tantes.

ART. VIII. La conservation et la sûreté des forteresses nécessitant, même en temps de paix, des mesures générales et de surveillance, il ne pourra entrer dans Thionville aucun officier, sous-officier ou soldat sans une permission signée de

M. le commandant des troupes établies dans le voisinage : cette permission ne pourra être journellement accordée à plus de huit hommes sans armes, marchant isolément et au plus trois ensemble.

MM. les officiers pour ront entrer avec leurs armes et chevaux, mais le présent article n'aura son exécution qu'après la rentrée des ba

Les déserteurs ne pourront être poursuivis et ratrappés de la part des troupes alliées que jusqu'aux glacis de la forteresse; les déserteurs français jusqu'à la ligne de démarcation, sansque la poursuite des déserteurs puisse être empêchée jusqu'aux points fixés.

MM. les officiers français, sans fixer le nombre, viendront avec leurs armes, sans escorte de la part des alliés, voir amicalement les officiers hessois dans leurs cantonnemens, après écrite de M. le général Hugo, avoir présenté une permission ou de son chef d'état-major; et les officiers hessois entreront pareillement dans la place de Thionville, en présentant une permission signée de leur chef. Nul officier allié ne se permettra de monter sur les remparts, ou de voir les fortifications de la place sans une permission spéciale de la part de M. le général Hugo; mais pour passer les rues de la ville, MM. les officiers hessois ou alliés ne seront point du tout accompagnés d'un militaire français. Tout sous-officier ou soldat hessois,

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