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ment russe venait de concéder la construction et l'exploitation de cinq grandes lignes de plus de 4.000 kilomètres, reliant SaintPétersbourg, Moscou, Varsovie, Nijni-Nowgorod, Théodosie et Libau.

Il s'installa à Saint-Pétersbourg avec sa famille et emmena en Russie tout un personnel d'ingénieurs des Ponts et Chaussées. En moins de cinq ans, à la fin de 1861, les lignes de Saint-Pétersbourg à Varsovie et de Moscou à Nijni-Nowgorod étaient construites, et l'étude des autres fort avancée quand le gouvernement russe força la Société à résilier son entreprise. Les ingénieurs dont le savoir et la probité avaient été hautement appréciés rentrèrent en France. Collignon fut chargé d'une inspection, puis en 1866 il fut nommé inspecteur général des travaux maritimes.

En septembre 1870, Collignon fut chargé de l'intérim du directeur général et du secrétaire général des travaux publics, tous deux partis à Tours.

Le 6 janvier 1872, Collignon fut nommé vice-président du Conseil général des Ponts et Chaussées et mis à la retraite le 6 mai suivant; mais la même année il fut nommé membre du Conseil d'Etat où son intervention fut grandement appréciée, notamment dans l'application de la loi de 1865 sur les chemins de fer d'intérêt local.

Il fut relevé de ses fonctions à la suite des remaniements effectués en 1879.

Il est mort le 4 décembre 1885 à plus de 83 ans.

COMOY (GUILLAUME-EMMANUEL).

Né à Decize (Nièvre) le 4 décembre 1803.

Mort le 10 janvier 1885.

Ingénieur ordinaire le 6 mai 1829.

Ingénieur en chef le 1er mai 1843.

Inspecteur général le 30 décembre 1857.

Vice-président au Conseil général des Ponts et Chaussées pour la session de 1873.

Commandeur de la Légion d'honneur le 11 août 1869.

Comoy passa presque toute sa carrière au service du canal du Centre à Chalon-sur-Saône. Il y fut ingénieur ordinaire de 1828 à 1842 et ingénieur en chef de 1843 à 1856. Il procéda aux études puis à l'exécution des ouvrages de navigation et d'alimentation du canal, et publia, sur ces travaux, dans les Annales des Ponts et Chaussées, divers mémoires qui lui valurent trois médailles d'or.

A la suite de sa tournée de 1851, son inspecteur le signalait comme le « modèle des chefs de service » et le proposait pour la croix d'officier de la Légion d'honneur.

Après les inondations de 1856, Comoy fut chargé de la direction du service des études relatives aux inondations dans le bassin de la Loire, et après de nombreuses recherches il déposa, en décembre 1860 et février 1861, sur l'ensemble des études qui lui avaient été confiées, des rapports qui sont toujours consultés avec fruit par les ingénieurs qui ont à dresser pour la Loire et ses affluents des projets concernant le régime des eaux et la propagation des crues.

Comoy a été nommé vice-président du Conseil général des Ponts et Chaussées le 27 décembre 1872; il a été mis à la retraite le 4 décembre 1873.

Comoy aimait passionnément son métier et a continué à travailler près de dix ans après sa mise à la retraite.

En 1874, il a publié une « Notice sur divers travaux de consolidation de terrains éboulés », et en 1881 une « Étude pratique sur les marées fluviales et notamment sur le mascaret; application aux travaux de la partie maritime des fleuves ».

Il est mort le 10 janvier 1885, à 81 ans, après une longue et douloureuse maladie.

PERRIER (Louis-Frédéric).

Né le 7 mars 1805 à Geneuille (Doubs).

Mort à Paris le 2 juin 1891.

Ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées le 1er mai 1832.

Ingénieur en chef le 12 novembre 1843.

Inspecteur général le 26 mars 1864.

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Vice-président du Conseil général des Ponts et Chaussées du 26 janvier 1874 au 5 mai 1875.

Chevalier de la Légion d'honneur le 30 avril 1841, officier le 29 septembre 1860, commandeur le 3 février 1875.

Perrier a débuté comme ingénieur au canal de Bourgogne, à Pouilly (Côte-d'Or); a été nommé en 1833 à Uzès (Gard) où il a construit la route de Nîmes à Uzès; puis en 1842 à Beaucaire au service spécial du Rhône.

Comme ingénieur en chef, Perrier fut chargé du département de Vaucluse et en outre, à partir d'août 1851, du chemin de fer de Lyon à Avignon, entre Valence et Avignon.

D'octobre 1857 à sa nomination d'inspecteur général en 1864, il fut chargé du service ordinaire et hydraulique du département des Bouches-du-Rhône.

Comme inspecteur général, Perrier eut la sixième inspection; puis la première. La sixième inspection comprenait alors la Savoie récemment réunie à la France et où de grands travaux s'exécutaient. Pour remercier Perrier de son concours, le département lui fit don d'un superbe ouvrage tiré à trois exemplaires seulement un pour le Prince impérial, un pour le préfet et un pour lui.

Perrier et mort à 86 ans, le 2 juin 1891.

NOTA.

La brièveté de cette Notice tient à ce que le dossier de Perrier a été détruit par les eaux de la grande inondation de la Seine en janvier 1910. Il était dans les caves du ministère des Travaux publics qui ont été submergées.

KLEITZ (CHARLES).

Né à Schelestadt (Bas-Rhin) le 29 janvier 1808.

Mort le 21 mai 1886.

Ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées le 20 mars 1835.

Ingénieur en chef le 28 août 1848.

Inspecteur général le 16 mars 1865.

Vice-président du Conseil général des Ponts et Chaussées du 5 mai 1875 au 28 janvier 1878.

Chevalier de la Légion d'honneur le 29 avril 1847, officier le 19 août 1856, commandeur le 7 février 1876.

Kleitz a débuté comme ingénieur au Puy (Haute-Loire) où il a marqué son séjour de douze ans par des travaux de routes importants. Il fut ensuite chargé d'un service de construction du chemin de fer de Tours à Nantes avec résidence à Tours, où il construisit le viaduc de Cinq-Mars; puis en résidence à Angers où il fonda le pont de Bouche-Maine.

Nommé ingénieur en chef à Moulins en 1848 et chargé du département et de la navigation de l'Allier, Kleitz est envoyé à Lyon en avril 1854 et chargé du service spécial de la navigation du Rhône. Les inondations de 1856 donnent une grande importance à son service qui exhausse tous les quais du Rhône et reconstruit plusieurs ponts, notamment le pont Tilsitt, reconstruction dont il signale certaines particularités intéressantes dans un mémoire imprimé aux Annales des Ponts et Chaussées.

Kleitz reste à Lyon jusqu'à sa nomination d'inspecteur général en mars 1865. Il est chargé successivement de la deuxième puis de la première inspection.

Le 5 mai 1875 Kleitz est nommé vice-président du Conseil général des Ponts et Chaussées et conserve cette fonction jusqu'à sa mise à la retraite le 29 janvier 1878.

LEFORT (PIERRE-ALEXANDRE-FRANCISCE).

Né le 13 mars 1809 à Dourdan (Seine-et-Oise).
Mort à Reims le 23 novembre 1888.
Ingénieur ordinaire le 20 mars 1835.
Ingénieur en chef le 24 avril 1848.
Inspecteur général 15 février 1868.

Vice-président du Conseil général des Ponts et Chaussées du 29 janvier 1878 au 15 avril 1879.

Chevalier de la Légion d'honneur le 26 avril 1846, officier le 8 août 1867, commandeur le 13 juillet 1878.

Lefort a débuté dans le Var, à Toulon, puis dans le Loiret. Il fut nommé à Paris en 1836, et de 1837 à 1839 il collabora avec Clapeyron à la construction du chemin de fer de Paris à SaintGermain et à Versailles, rive droite. Il n'y avait en France à

cette époque que les chemins de fer de Saint-Etienne à Lyon et d'Andrézieux à Roanne. Lefort eut à traiter toutes les questions de machines, d'outillage et d'exploitation que soulevait la création des voies ferrées.

De 1839 à 1848 il fut chargé du service municipal des Eaux de Paris et construisit sous la direction de Mary les grands réservoirs de la rue Racine, de la rue de Vaugirard et de la rue de la Vieille-Estrapade.

. Nommé ingénieur en chef le 24 avril 1848, Lefort débuta à Montpellier, puis à Auxerre et vint à Paris où il fut chargé du contrôle de la Compagnie de l'Est. Il construisit à cette époque, pour le compte de l'État, les chemins de fer d'Épinal à Remiremont et de Lunéville à Saint-Dié.

Lefort promu inspecteur général le 15 février 1868, fut nommé vice-président du Conseil général des Ponts et Chaussées le 4 février 1878 et conserva cette fonction jusqu'à sa mise à la retraite le 15 avril 1879.

GRAEFF (MICHEL-IGNACE-AUGUSTE).

Né le 11 mars 1812 à Schelestadt (Bas-Rhin).

Mort le 6 août 1884 dans sa propriété de Boisset (Gironde).

Ingénieur ordinaire le 7 mai 1840.

Ingénieur en chef le 1er janvier 1856.

Inspecteur général le 1er juin 1869.

Vice-président du Conseil général des Ponts et Chaussées du 15 avril 1879 jusqu'à sa mise à la retraite le 11 mars 1882.

Graeff a passé toute sa carrière d'ingénieur ordinaire à Saverne où il fut chargé à la fois de la construction du canal de la Marne au Rhin, dans la partie comprenant le bief de partage des Vosges et le versant côté de l'Alsace et du chemin de fer de Paris à Strasbourg dans des limites analogues. La juxtaposition des deux tracés a donné lieu à de nombreuses difficultés dont Graeff a su triompher. Il a inauguré dans l'arrondissement de Saverne, l'entretien des routes par rechargements cylindrés, méthode alors peu usuelle et qui lui a permis plus tard de reconstituer

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