DÉPENSES Le montant total des dépenses effectuées. s'élève à . 176.457 francs Il se décompose comme il est indiqué dans le tableau p. 254. La longueur totale des galeries est de 606 mètres; le prix de revient moyen est donc, toutes dépenses accessoires comprises, de 291 fr. 18 le mètre courant. RÉSULTATS OBTENUS Le mouvement de terrain, qui a motivé les travaux que nous venons de décrire, nous paraît aujourd'hui complètement arrêté. Il convient cependant de dire que les témoins placés, dans l'année qui a suivi l'achèvement des travaux, aux abords immédiats de la voie présentèrent, peu après leur pose, une très légère fissure: il faut, pensons-nous, l'attribuer à l'ébranlement dù au passage des trains et au tassement des terrains qui étaient antérieurement saturés d'eau et qui, après assèchement, se sont contractés; il est probable aussi que cet assèchement a déterminé des appels de matières solides, et, partant, des affaissements, car les eaux captées par les drains étaient parfois chargées de sables pulvérulents. Mais, il paraît certain que, dans cet amoncellement désordonné de masses perméables et de couches argileuses, toutes les principales poches aquifères ont été percées, car les eaux ne s'accumulent plus, après les orages, dans la masse qui avait glissé. Le tableau p. 255, qui donne le relevé des jaugeages effectués pendant et après l'exécution des travaux d'assainissement, montre que le débit des galeries s'est accru au fur et à mesure de l'avancement des travaux, qu'il a baissé lorsque la masse a été asséchée et qu'il n'est important qu'immédiatement après les pluies; l'écoulement des eaux d'infiltration est Ann. des P. et Ch., MEMOIRES, 1916-1J 17 donc très rapide et on peut en conclure que le but cherché a été atteint. Les observations fréquentes que l'on continue à faire montrent, du reste, que les ouvrages qui soutiennent la voie et la déviation du chemin de Méailles, en contrebas du chemin de fer, ne subissent plus aucun mouvement. Les travaux ont été exécutés par MM. ORIZET frères, entrepreneurs. L'étude du projet, la direction et la surveillance des travaux ont été faites par : MM. PICARD, Ed, Ingénieur en Chef, PERRISSOUD, Ingénieur ordinaire et BONNAFFOUX, Chef de section, avec la collaboration de M. DAUMAS, Adjoint technique. Digne, le 30 mai 1914. N° 11 BIBLIOGRAPHIE RELATION ENTRE LA COMPOSITION MINERALOGIQUE DES MATÉRIAUX EMPLOYÉS A LA CONSTRUCTION DES ROUTES (1) PAR M. R. FERET Chef du Laboratoire des Ponts et Chaussées à Boulogne sur Mer. Dans un compte-rendu bibliographique récent (Annales, 1915, VI, p. 354), il a été dit qu'il existe, depuis plusieurs années, au Ministère de l'Agriculture des Etats-Unis, un organisme officiel : l'« Office of Public Roads », dont le principal rôle consiste à poursuivre des études systématiques sur toutes les questions concernant la construction et l'entretien des routes. Une des dernières publications destinées à rendre compte des travaux accomplis par ce service est due à Mr. E. C E LORD et résume, en les analysant, les résultats des essais exécutés, jusqu'au 1er janvier 1914, sur plus de trois mille échantillons de roches de toutes natures, pouvant être utilisées sur les routes. La composition minéralogique quantitative de chaque échantillon a été déterminée sous le microscope, en comptant, au moyen d'un oculaire quadrillé en damier de 100 cases, les nombres moyens des cases occupées par les divers éléments constituants dans 20 plages échelonnées d'une même préparation. Par exception, pour les roches formées surtout de carbonates ou peu cohérentes, on a eu recours surtout à l'analyse chimique ou mécanique. D'autre part, on a mesuré, pour tous les mêmes échantillons, les cinq propriétés physiques suivantes : (1) E. C. E. LORD, Petrographer: Relation of Mineral Composition and Rock Structure to the Physical Properties of Road Materials. United States Department of Agriculture, Bulletin no 348, Washington, April 4, 1916; 26 p. +8 pl. |