TABLE DES MATIÈRES L'ÉPURATION DES EAUX D'ÉGOUT Pages I. CAUSES DE POLLUTION DES COURS D'EAU Provenances diverses des eaux et matières polluantes Quantité des eaux et matières polluantes fournies par un habitant et flottantes; matières en suspension; matières en solution Inégalités du débit des eaux ou matières polluantes et du degré de pollution suivant les heures de la journée, en temps sec Débit des eaux de pluie et d'orage. Dimensions des égouts. Evacuation des eaux au fleuve en temps de pluie Pollution causée [I. COMMENT SE MANIFESTE LA POLLUTION D'UN COURS D'EAU, - SES DANGERS IV. MESURE SUIVANT LAQUELLE L'ÉPURATION ARTIFICIELLE DES EAUX Pages Premières recherches en vue de définir les conditions à exiger d'un 202 204 Importance de la dilution. - Règles basées sur la dilution résultant 206 208 Autorités centrale et fluviale. Mode d'application des règles proposées par la Commission Royale 214 Conclusions du VIII rapport de la Commission Royale Anglaise 216 218 N° 9 NOTE SUR LA RESTAURATION DU PONT DE TRILPORT PAR M. WENDER Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées. Le pont de Trilport donne passage sur la Marne à la route nationale no 3. L'ouvrage primitif, construit en 1757-59 par PERRONET et DE CHEZY, comportait trois arches elliptiques en maçonnerie, de 25 mètres environ d'ouverture aux naissances: il a été détruit en 1814 pour la défense nationale et reconstruit. en 1829-31 suivant des dispositions à peu près analogues à celles de l'ancien pont. Trois arches en anses de panier de 24 m. 85 d'ouverture biaise aux naissances, surbaissées à 1/2,85 (flèche de 8 m. 70). Largeur entre tympans 9 m. 87; Biais de 72°; Epaisseur à la clef de 1 m. 53; L'arche droite de l'ouvrage de 1831 a sauté en 1870 et a été rétablie en 1872; l'arche gauche a été détruite par l'Armée britannique le 3 septembre 1914. Il peut être intéressant d'indiquer sommairement dans quelles conditions nous avons été amené à reconstruire cette arche au cours de l'année 1915. L'explosion a ouvert dans l'arche en question une brèche irrégulière de 21 mètres environ de longueur moyenne (fig. 1): la culée gauche est restée debout, ainsi que les deux autres arches, dont la stabilité a été assurée par la grande épaisseur des piles (5 m. 257 d'épaisseur biaise). Sur un ordre pressant du Grand Quartier Général, justifié par l'importance que cet ouvrage présente pour la circulation. routière, nous avons dù d'urgence construire en ce point une passerelle provisoire en charpente composée de quatre fermes qui s'appuyaient sur les voussoirs restés debout et la circulation a été rétablie en ce point dès le 23 octobre 1914: la passerelle était en état de livrer passage à des camions de 9 tonnes. Mais au cours de l'hiver 1914-1915 on observa des mouvements inquiétants dans les maçonneries : l'arche centrale semblait tasser et en fait a tassé une vingtaine de millimètres. De plus de grosses fissures se produisirent dans la culée gauche; autant qu'on pouvait en juger malgré les difficultés d'accès qui ne permettaient pas de prendre des mesures précises, les bords de la brèche tendaient à se rapprocher et cet effet s'accusait par une petite contre-flèche prise par la travée en bois. Ces divers mouvements révélaient une stabilité précaire des maçonneries, défaut qui s'est trouvé aggravé par les intempéries de l'hiver, les crues et surtout les explosions que le service de la Navigation de la Marne a dù pratiquer dans les blocs de maçonnerie tombés à l'eau, pour arriver à débarrasser le chenal. Il était essentiel de parer rapidement au danger et de ne pas risquer la ruine complète du reste de l'ouvrage, ce qui eut entraîné une dépense de réfection extrêmement considérable et une interruption de circulation d'autant plus fàcheuse que la route nationale no 3 donne passage à de très nombreux convois militaires se dirigeant vers l'Est. Le moyen le plus sûr était de refaire la voûte afin d'annuler la tendance au déversement de la culée gauche et des arches restées debout: c'est la solution que nous avons proposée à l'Administration supérieure et qui a été approuvée par une décision ministérielle du 7 avril 1915. Les bandeaux de l'arche détruite étaient, comme dans les |