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dait à la plage la réponse demandée à Razakafidy, revint avec la courte réponse dont Votre Excellence trouvera ici la traduction littérale (1). Le capitaine Kelly me quitta aussitôt pour retourner à son bord, et cinq minutes apres le Berceau et le Conway ouvrirent leur feu sur le fort principal, tandis que la Zélée, placée en tête de notre ligne, dirigeait le sien sur la batterie rasante du sud.

Le feu des forts y répondit immédiatement, inais sans beaucoup d'activité; toutefois le tir des Hovas avait une précision dont nous aurions eu lieu de nous étonner, si nous n'avions pas été informés d'avance que leur artillerie était dirigée par un renégat espagnol, homine aussi intelligent que méprisable.

Un quart d'heure à peine s'était écoulé, que nos obus avaient occasionné un violent incendie dans l'intérieur et les alentours de la batterie hova du nord, qui, à partir de ce moment, fut abandonnée.

A trois beures et demie, un grand nombre d'obus avaient été lancés et avaient éclaté à notre vue dans les deux forts que nous combattions. Je pensai, avec le capitaine Kelly, qu'ils avaient perdu bon nombre de leurs défenseurs et qu'il était temps de jeter à terre uos détachements. I nous importait d'ailleurs de terminer cette opération avant la nuit.

100 marins et 68 soldats du Berceau, 40 matelots et 30 soldats de la Zélée, 80 matelots et soldats de marine du Conway, furent embarqués simultanément et avec un ordre parfait, dans quatorze embarcations qui, un quart d'heure après, et suivant un petit plan d'attaque que j'avais fait de concert avec le capitaine Kelly, se formèrent entre le Berceau et la Zélée, sur une ligne parallèle à la plage: les Anglais à droite, le Berceau au centre, et la Zélée à gauche.

Au signal du lieutenant de vaisseau

(1) Nous avons reçu votre lettre, et nous vous déclarons clairement que nous ne pouvons changer la proclamation que nous avons donnée comme loi de Madagascar. Je vous salue.

Le commandant gouverneur de Tamatave, RAZAKAFIDY,

Fiéreck, capitaine de la Zélée, que j'avais chargé de diriger, conjointement avec le premier lieutenant du Conway, l'opération du débarquement, tous les canots nagèrent vers la plage, qu'ils abordèrent à la fois, à 100 toises du fort principal, qui était en grande partie inasqué par un rideau de palėtuviers.

En moins de dix minutes, nos 300 combattants furent formés en bataille, ayant au centre de leur colonne les deux obusiers du Berceau, montés sur leurs affûts de montagne.

L'ennemi se borna, durant ce débarquement, à tirer quelques coups à mitraille qui produisirent peu d'effet. Le capitaine Fiereck donna bientôt le signal de la charge, et la petite troupe s'élança avec une ardeur indicible vers l'ennemi, qui n'avait pas osé sortir de ses retranchements.

Les hommes de la Zélée, auxquels j'avais adjoint 20 matelots et un élève du Berceau, entrèrent à l'instant dans la batterie rasante du sud, y enclouèrent trois canons, en culbutèrent deux autres, et refoulèrent les Hovas qui la défendaient dans le fort principal, où ils s'efforcerent vainement de pénétrer avec eux: là, l'enseigne de vaisseau Bertho, second de la Zélée, officier bien digne et bien regrettable, fut zagaié sur la porte même du fort principal, ainsi que le sous-lieutenant d'infanterie Monod.

Tandis que la batterie du sud avait été envahie et en partie désarmée, le gros de la colonne, formé par le Berceau et le Conway, s'élançait sur le fort principal et couronnait en un un instant son enceinte extérieure: là, et dans le fossé qui sépare les deux enceintes, commença une lutte opiniâtre corps à corps dans laquelle Français et Anglais ont rivalisé de dévouement et de résolution.

Le drapeau de Ranavalo, après avoir été abattu deux fois par le feu de nos bâtiments, était suspendu à une gaule au bord du rempart. L'élève de ire classe de Grainville et quelques matelots anglais et français parvinrent, malgré une vive fusillade des Hovas, et en montant les uns sur les autres, à saisir et arracher ce pavillon, qui fut ensuite loyalement partagé entre Français et Anglais.

Quarante minutes s'étaient écoulées depuis que nos marins occupaient d'en

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ceinte extérieure et le fossé du fort principal; les Hovas, après avoir combattu longtemps et bravement à ciel découvert, s'étaient retirés dans leurs casemates; nous manquions des moyens matériels indispensables pour y pénétrer apres eux, car les obusiers de montagne du Berceau, que l'enseigne de vaisseau Sonolet avait mis en batterie sur le parapet extérieur, ne purent tirer qu'un seul coup, les étoupilles ayant été mouillées dans l'opération du débarquement.

Dans ce moment, M. Prévost de la Croix, mon premier lieutenant, qui, depuis quelque temps, remplaçait le capitaine Fiereck, blessé, dans la direction de nos pelotons, me fit connaître que nos hommes, ainsi que les Anglais, avaient épuisé presque toutes leurs cartouches. Les Hovas n'osaient plus se montrer à découvert, ils avaient fait des pertes considérables; et, bien que la destruction complete de leur artillerie fût le but primitif de notre entreprise, et que ce but ne fùt pas atteint, la leçon que nous venions de donner aux barbares spoliateurs de nos traitants était de nature à ne point être oubliée par eux. Je fis battre le rappel sur la plage, où nos divers détachements se reformèrent dans leur ordre primitif; je fis embarquer nos obusiers, nos blessés et même nos norts, sauf cependant les cinq hommes tués dans la batterie rasante du sud, et que le détachement de la Zélée, privé de la direction de ses officiers et emporté par l'ardeur du combat, oublia d'enlever.

Après avoir fait sur la plage une halte d'une heure, durant laquelle les Hovas n'osèrent plus se montrer, je dirigeai la colonne vers l'extrémité de la pointe Hastée, où l'embarquement était plus facile: un détachement d'infanterie du Berceau et un des soldats de marine anglais formaient l'arrièregarde.

Chemin faisant, en longeant la ville, je fis mettre le feu à quelques misérables cases en paille, ainsi qu'à un magasin de la douane, à l'abri desquels les Hovas auraient pu gêner notre embarquement. Je ne voulus pas consentir à la proposition qui me fut faite de brûler toute la ville.

A six heures et demie, toutes les embarcations se dirigeaient vers nos bâtiments, et je quittais moi-même le

rivage avec les officiers du Berceau et du Conway.

Le capitaine Kelly à son bord et M. Durand - Dubraye, lieutenant de vaisseau, à bord du Berceau, n'avaient cessé de protéger tous les mouvements de nos détachements de débarquement par un feu d'artillerie habilement dirigé.

Le Berceau a tiré six cent vingt coups de canon; le Conway, qui presentait deux pièces de plus en batteries, en a tiré environ sept cents; la Zélée ne m'a pas encore fait connaître la consommation des munitions de guerre.

Ainsi que je crois l'avoir dit plus haut, le feu des forts hovas était peu actif, mais assez bien dirigé: le Berceau a reçu dans sa coque, sa mature ou son gréement, treize boulets, dont un a brisé son petit mât de hune. Ces projectiles sont du calibre de 18.

La Zélée a également reçu quelques atteintes, et a eu, comme le Berceau, son petit mât de hune brisé. Ces avaries sont, à l'heure qu'il est, réparées, et les deux bâtiments prêts à faire voile.

Le Conway n'a point éprouvé d'avaries.

Dans une lutte de la nature de celle qui a eu lieu à terre, et dans laquelle les forces étaient numériquement si disproportionnées, nous ne pouvions pas manquer de faire des pertes sensibles.

Le Berceau compte 9 morts et 32 blessés.

La Zélée, 7 morts et 11 blessés.

Le Conway, 4 morts et 12 blessés. L'enseigne de vaisseau Bertho, le lieutenant d'infanterie Noël, et le souslieutenant Monod, sont au nombre des morts.

Le lieutenant de vaisseau Fiéreck, frappé d'une balle à la tête, a été rapporté à son bord pendant le combat: sa blessure paraît ne présenter aucun danger grave.

Les élèves de Grainville, Bellot, Le Bris et Desmerliers de Longueville, tous les quatre du Berceau, sont également au nombre des blessés.

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28 mai, un mois après, le 28 juin, elle a été de nouveau livrée aux flammes; près de trois mille maisons ont encore été brûlées. Voici les détails que donnent les journaux canadiens sur cette déplorable catastrophe:

Le samedi soir 28 juin, juste un mois après le grand feu du 28 mai, le feu a éclaté dans les faubourgs de Saint-Jean, pres de l'enceinte extérieure des glacis où il fut éteint le 28 mai. Cette fois, le vent soufflait avec violence du nord-est, de même qu'il Soufflait de l'ouest le 28 mai, et le temps était très-sec. Le feu a détruit presque la totalité du faubourg SaintJean et une partie du faubourg SaintLouis, depuis la porte Saint-Jean, en longeant le sommet du coteau SainteGeneviève, jusqu'à la tour no 4 et jusqu'à deux rues au-dessous de la route Saint-Louis; un certain nombre de maisons près la tour no 3 ont échappé, ainsi que quelques-unes près la côte d'Abraham. Nous n'avons entendu parler que de deux victimes. Quoique l'incendie ait éclaté la nuit, la plupart des habitants, avertis par le rapide progrès de l'incendie du 28 mai, se sont échappés avec une partie de leur mobilier. Ce n'est que vers huit heures, dans la matinée du dimanche, qu'on est parvenu à se rendre maître du feu vers la tour no 4, car il n'y avait plus rien à brûler, et on avait eu soin de faire sauter plusieurs maisons nord de la route SaintLouis. Le comité général institué après l'incendie du 28 mai s'est réuni de nouveau pour porter secours aux victimes, auxquelles tous les édifices publics ont été ouverts.

Rien ne saurait peindre la scène de désolation qui n'est que la trop fidèle reproduction de celle d'il y a un mois. Le dégât causé dans les propriétés est peut-être plus grand encore La population du faubourg Saint-Jean était de dix mille habitants, et la plupart des habitants de Saint-Roch s'étaient réfugiés dans ce faubourg. Aujourd'hui Québec est réduite à la haute ville intra muros, et à la basse ville, depuis le fleuve Saint-Charles, au-dessous de Hope-Gate, jusqu'au cap Blanc sur le fleuve Saint-Laurent, espace qu'elle couvrait après la destruction des faubourgs pendant le siége de 1775. Il ne reste dans les faubourg qu'un nombre de maisons égal à celui d'il y a un de

mi-siècle. Une députation composée des évêques catholique et protestant de Québec, de plusieurs membres de la corporation, et de deux des principaux citoyens de Québec, s'est rendue à Montréal pour prier le gouverneur général de vouloir bien convoquer ie parlement sur-le-champ, afin d'obtenir des secours pour les malheureuses victimes, et de faire reconstruire les maisons plus solidement que par le passé.

Treize cents maisons ont été détruites, mettant au moins six mille personnes sur le pavé, sans compter les victimes de l'incendie antérieur. Près de trente rues sont en ruines.

Il y a de puissantes raisons de croire que le feu a été rallumé par des incendiaires. Les autorités font toutes les recherches possibles pour découvrir les coupables. Depuis quelque temps une personne atteinte d'aliénation mentale avait prophétisé la destruction de cette partie de la ville. Cet individu est entre les mains de la justice; mais aucune autre arrestation n'a eu lieu. Un grand nombre de victimes sont arrivées à Montréal pour chercher de l'ouvrage. Les companies d'assurance perdent 380,000 dollars par cette nouvelle catastrophe. Le gouvernement fait tout son possible pour secourir les malheureux; on doit avancer 20,000 dollars pour satisfaire aux exigences immédiates, et on va sur-le-champ faire un emprunt de 400,000 dollars en Angleterre, garanti par la province. Cette somme sera prêtée aux propriétaires ruinés, à un taux d'intérêt assez grand pour empêcher la province de perdre en fin de compte.

3 juillet. - TURQUIE.

de Smyrne.

Incendie

Le feu s'est déclaré aujourd'hui, six heures et demie du soir, dans une auberge, et s'est étendu avec une violence extrême dans le quartier habité par les Arméniens, qu'il a détruit presque complétement. De neuf cents maisons armeniennes, il n'en est resté que trente et une debout. Le feu, ayant trouvé dans les tavernes et dans les magasins des aliments de combustion, a envahi sur deux points le quartier franc et y a exercé des ravages effrayants. Trente grandes maisons de

ce quartier, l'hôpital Saint-Antoine, le vaste établissement de la Charité, et les neuf dixièmes des maisons des Grecs catholiques, ont été constimés. Le feu a duré sans interruption pendan dix-sept heures, activé par un vent violent qui propageait l'incendie. Au total, quatre mille maisons sont détruites, et on évalue à plus de 200 millions la perte, car les caravanserails entiers avec leurs magasins ont été brûlés sans qu'il eût été possible de rien sauver des marchandises qu'ils contenaient. Des milliers de personnes se trouvent sans asile et saus pain, errant dans les rues, au milieu des décombres. Cette malbeureuse ville commençait à peine à se remettre des désastres de l'incendie de 1841,

Aussitôt que le feu s'est déclaré, les équipages du brick français le Volage et de la corvette autrichiene Adria se sont portés sur le théâtre de l'incendie. Le commodore anglais qui se trouvait à Ourlac, apercevant les flammes, s'est rendu aussitôt t Smyrne, où il est arrivé assez à temps pour préter son assistance aux habitants de cette ville.

La population de Smyrne vaquait à ses paisibles et actives occupations de chaque jour, lorsque inopinément, et de proche en proche, its firent entendre des cris annonçant l'incendie qui, pour la troisième fois depuis cinq ans, ne devait pas tarder à la couvrir d'un nouveau manteau de deuil. Le feu venait de se déclarer au grand khan d'Imam-Oglou, dans la boutique d'un barbier dont la négligence nous a déjà coûté et nous coûtera encore bien des larmes. Nous touchions à la sixième heure du soir; en ce moment, le ciel était serem, l'air plutot calme; tout faisait espérer que l'on parviendrait aisément à se rendre maître des flammes, lorsqu'un vent frais du nord, venant à souffler sur le foyer de l'incendie, lui fit prendre tout à coup les plus effrayantes proportions.

Après avoir, pendant dix-huit heures continues, couru du nord au sud, puis du sud au nord, de l'est à l'ouest; après avoir ravagé le grand centre de la population g ecque et catholique; détruit le quartier armenien; attaqué le quartier turc et menacé les bazars, le feu a éte heureusement arrêté à l'extrémite nord de la rue Franque, d'un coté par le vaste local de MM. Spouty,

qui a préservé le quartier de la marine; de l'autre, par les efforts des officiers et des équipages francais et autrichiens, à qui les habitants de la rue des Roses et des quartiers environnants sont évidemment redevables de l'existence de leurs habitations.

Les pertes produites par la catastrophe du 3 juillet sont évaluées à 200 millions de piatres (50 millions de franc). Plus de quatre mille maisons, magasins et boutiques, une quaran taille de khans, l'église arménienne, le couvent des capucins, quatre couvents turcs, deux mosquées, l'ecole des sœurs de la charité, l'hopital de Saint-Antoine. les consulats des PaysBas, de Belgique et de Toscane, sont devenus la proie des flammes. Des huit cents maisons presque toutes richement construites dont se composait le quartier arménien, à peine en reste-til quarante. Le Kenourio - Makalà, presque exclusivement babité par des catholiques indigenes, la rue Franque, une partie des quartiers de SaintGeorges, de San-Dimitri et des bopitaux, ne présentent plus aujourd bu que des décombres et des monceaux de cendres.

6 juillet.

FRANCE. ALGÉRIE. — Perte du bateau à vapeur le Sphinx.

Le Sphinx, ce bateau à vapeur qui a sa place dans l'histoire de l'Algerie pour avoir apporté en France la nouvelle de la conquête en 1830, vient de faire còte à l'est du cap Matifoux, dans ces parages déjà funestes par le double naufrage du Silène et de l'Aventure. Depuis plusieurs jours, des brouillards qui se forment dans la plaine sont chassés, vers le soir, à travers les ravius du Sahel et vont se condenser sur le bord de la mer, masquant de leurs épaisses vapeurs la vue des terres aux navigateurs qui viennent du large.

Le Sphinx, bâtiment à vapeur de l'Etat, venait de Bone, faisant le service de courrier; depuis Dellys, il n'avait pas aperçu la terre un seul 15stant. Le commandant, ne s'en rappertant pas à l'estime qui lui faisait penser qu'il était à peu près à la hauteurd'A ger, fit environ trois milles dans te nord. Malheureusement son bâtiment subissait l'influence des courants et

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marquable; mais, vers huit heures du soir, au moment où le concert retentissait dans le jardin des Tuileries, une immense illumination a commencé à courir depuis la place de la Concorde jusqu'à la barrière de l'Eloite. Il est difficile de donner une idée de cette architecture dé feu qui s'est allumée comme par enchantement. Des arcades surmontées d'une frise en verres de couleur, et interrompues par des portiques étincelants, ont relié bientôt sur un espace con idérable les ailes de l'édifice magique aux illuminations de la place. L'admiration de la foule s'est exprimée par un mouve ment général. L'illumination était en

rencontra la côte à l'est du cap Ma#tifoux, au moment où l'estime le plaçait au milieu de la baie d'Alger. I était déjà entouré de rochers quand on aperçut la terre; de plus, ce pesant navire n'obéit pas assez vite à sa machine et ne put arrêter sa course. El est donc alle toucher sur des rochers dont les pointes ont pénétré dans la coque en trois endroits differents. Les passagers, au nombre de trois cents, ont été mis à terré, et l'équipage a commencé les travaux pour essayer de renflouer le navire. Un canot, expédié à Alger en toute hate, a apporté cette fâcheuse nouvelle a ouze heures du soir. Le contre-amirai, commandant la marine, a immé-eore incomplète, I rsque les premières diatement donné des ordres pour que de prompts secours fussent portés au Sphinx. Le Caméléon est parti dans la nuit du dimanche au lundi, et le lundi matin la Chimère, pourvue de nombreux apparaux, pompes, futailles vides, etc., est partie ensuite. Ces efforts ont été infructueux, le navire n'a pu être sauvé.

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Les fêtes en l'honneur de l'anniversaire de la révolution de Juillet, que l'on pouvait croire tombées dans l'oubli, se sont ranimées, cette année, plus brillantes que jamais. Le temps, qui avait d'abord paru menaçant, s'est éclairci vers le milieu de ta journée: la population s'est portée alors vers l'esplanade des Invalides et vers les Champs-Elysées, que bordaient des boutiques et des parades en plein vent. La foule était immense. Il était curieux de voir ces théâtres forams se développer autour de l'obélisque de Luxor, qui a été témoin des pompes de Sésostris. Jusqu'à la nuit, la fête n'avait pas présenté de caractére re

fusées du feu d'artifice se sont montrées au-dessus des arbres des ChampsElysées. Un bouquet de bombes tricolores a rappelé cet arc-en-ciel de la liberté qui est resté comme une des figures classiques de la révolution de Juillet. Des que la dernière fusée se fut éteinte, la foule s'est portée vers la grande allée des Champs-Elysées, qui avait achevé de dessiner ses lignes de feu le spectacle était imposant et téerique. La population était concentrée sur la place de la Concorde et du jardin des Tuileries, d'où l'on découvrait tous les points de vue de la ville illuminée.

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Prix d'histoire, M. Neumann, professeur d'histoire à l'Académi de. Munich.- Prix de numismatique, M. Akermann; médaille très-honorable, M. Friedlaender; mention bonorabe, M. de Witte. Antiquités de France: 1re médaille, M. Canvin ; 26, M. Buchon; 3, M. Guessard : 4o, MM. Bernhard et Thomas; mentions très-honorables, MM. Roger, Doublet de Boisthebault, Leniaistre, Baudo; mentions et rappels, MM. Chaillou des Barres, Ludovic Labaune, l'abbé Giraud, Robert, Alberi du Boys, Gallois.

Prix Gobert: 1 prix, M. Jutes de Petigny; 2, M. Monteil. - Prix ordinaire à décerner en 1847: L'histoire de l'etude de la langue grecque dans l'occident de fEurope, depuis la tin du ve siecle jusqu'à celle du xive.

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