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Tableau donnant le nombre de départements ayant un index
économique électrique haute tension compris entre les dizaines
successives depuis 101 jusqu'à 470, pour la période qui s'étend
du 4o trimestre 1919 jusqu'au 2o trimestre 1924 inclus......
Graphique correspondant au tableau ci-dessus...
Valeur moyenne géométrique de l'index pour chaque trimestre
depuis le 4o trimestre 1919 inclus jusqu'au 2o trimestre 1924
inclus...

Graphique de la valeur moyenne ci-dessus.

Augmentation /。 du prix du charbon après la guerre par rapport
aux prix d'avant-guerre..

Avantages obtenus avec l'index économique électrique......
Nécessité de maintenir dans l'avenir les index régionaux.
Avantage qu'il y aurait à introduire en plus un index natio-
nal, dès que ce serait possible. ....

CONCLUSIONS.

TABLE DES MATIÈRES...

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N° 35

CHRONIQUE

L'organisation et les travaux

de l'Hydro-Electric Power Commission of Ontario (1).

L'exploitation de la force motrice des chutes du Niagara a pris, comme l'on sait, un développement considérable, tant sur la rive canadienne que sur la rive des États-Unis, et l'on est à peu près arrivé à la limite de la quantité d'eau susceptible d'être dérivée en amont des chutes, d'après les accords conclus à ce sujet entre les deux pays dont le Niagara marque la frontière.

Une brochure récemment publiée par le directeur de l'HydroElectric Power Commission of Ontario, sir Adam Beck, donne des renseignements généraux très intéressants sur son organisation et son fonctionnement, ainsi que sur la production des usines hydroélectriques. Nous en résumons les principaux passages.

L'Hydro-Electric Power Commission a été organisée au début du siècle par un groupement d'industriels se rendant compte des développements considérables que pourrait prendre l'activité agricole, industrielle et commerciale de l'Ontario, si l'on arrivait à établir dans la province une large distribution de force motrice. L'Ontario est, en effet, particulièrement bien doté en ressources naturelles de toutes sortes, mais, pour les exploiter, on devait y importer de grandes quantités de charbon.

En 1900, un comité spécial du Toronto Board of Trade émit un rapport appelant l'attention sur la possibilité de tirer du fleuve Niagara d'abondantes ressources en énergie. La question était en même temps étudiée dans les assemblées municipales et discutée par la

(1) Extrait du Génie Civil. Ce journal a décrit à diverses reprises les principales usines de la région de Niagara, et signalé le groupemend est usines canadiennes exploitées depuis quelques années par un organisme commun, l'Hydro-Electric Power Commission of Ontario. Voir notamment le Génie Civil du 8 février 1896 (t. XXVIII, no 15); du 17 juin 1899 (t. XXXV, no 7); du 11 mai 1901 (t. XXXIX, no 2); du 17 janvier 1914 (t. LXIV, no 12), et du 25 décembre 1920 (t. LXXVII, no 26, p. 527).

presse, et la population s'y intéressait vivement. Aussi, en 1903, le Gouvernement de l'Ontario répondit au vœu général en instituant une commission qui devait être appointée par les municipalités intéressées, et dont le rôle était de rechercher les moyens économiques de production de force motrice.

Cette commission établit, en 1906, un rapport très documenté, passant en revue les ressources naturelles de la région, en charbon, gaz, pétrole, forces hydrauliques; ce rapport donnait également des indications sur les besoins futurs en force motrice de la région, tels qu'on pouvait alors les prévoir, sur les dépenses de l'exploitation plus complète du Niagara, etc. Dès que les résultats de ces premiers travaux furent connus, le Gouvernement de la Province décida, par un acte en date de 1906, la création de l'Hydro-Electric Power Commission of Ontario, sous la forme qu'elle présente encore aujourd'hui. De nouvelles dispositions précisèrent et étendirent en 1907 les pouvoirs de cet organisme.

Toutes les municipalités de la Province doivent obligatoirement exposer leurs besoins de force motrice à la Commission, qui est chargée de les harmoniser et de répartir la production en conséquence. En 1908, treize municipalités étaient autorisées à passer des contrats avec la Commission en vue de recevoir de l'énergie provenant du Niagara. Pour satisfaire à ces demandes, la Commission acheta d'abord l'énergie à l'Ontario Power Co, avec laquelle elle passa un contrat pour une fourniture maximum de 100.000 ch., au prix de 9,40 dollars par cheval-an pour les 25.000 premiers chevaux, et 9 dollars pour les unités suivantes. Le courant était fourni à haute tension, et la Commission devait établir les sous-stations et le réseau de distribution.

La consommation, qui était de 1.000 ch. seulement la première année, augmenta rapidement, et, en 1915, la limite de 100.000 ch. était atteinte. La Commission s'assura alors une fourniture supplémentaire de 74.000 ch. auprès de la Canadian Niagara Power Co et de la Toronto Power Co. Les besoins croissant de plus en plus, la Commission acquit en 1917 l'usine de l'Ontario Power Co, dont la puissance fut portée un peu plus tard de 160.000 à 180.000 ch. ; en 1920, elle absorba la Toronto Power Co, dont l'usine avait une puissance de 125.000 ch. La Commission disposait alors de 365.000 ch., et elle décida la construction de l'usine de Queenston-Chippawa, dont la puissance devait dépasser celle de toutes les usines existantes jusqu'ici (1), et qui

(1) Voir la description de cette usine dans le Génie Civil du 26 juin 1920 (t. LXXVI, no 26, p. 569) et du 20 janvier 1923 (t. LXXXII, no 3, P. 49).

devait porter à 600.000 ch. la puissance totale disponible. Actuellement, la Commission distribue environ 700.000 ch., en exploitant vingt-deux sources d'énergie hydraulique, car elle ne se limite pas à l'exploitation du Niagara, et elle envisage d'en distribuer prochainement un million.

Le réseau de distribution de l'Hydro-Electric Power Commission a une longueur totale de 5.600 km. environ, dont 840 km. de lignes à 110.000 volts. La plus grande ligne à haute tension est celle de Niagara Falls à Windsor, de 400 km. En plus des lignes aériennes de la Commission, des municipalités ont établi des lignes de distribution, dont la longueur totale est de plusieurs centaines de mille kilomètres. De nombreux villages, des hameaux, et même des fermes isolées, reçoivent le courant.

Le Gouvernement de la Province de l'Ontario a voté, en 1921, une subvention de 50% des dépenses pour l'établissement des lignes primaires desservant les agglomérations rurales. En 1924, une subvention égale pour les lignes secondaires a été votée. A partir de maintenant, le Gouvernement entre donc, pour moitié, dans les frais d'établissement des lignes desservant les campagnes.

L'organisation financière de l'Hydro-Electric Power Commission of Ontario est basée sur les principes suivants :

1o La production et la distribution du courant sont assurées par une Commission qui, bien que désignée par le Gouvernement de la Province, agit en toute indépendance, comme agent des municipalités associées ;

2o La distribution locale du courant, dans les limites de chaque commune, est en général dirigée par une commission spéciale d'utilité publique ;

3o Les capitaux nécessaires à la production et à la distribution du courant sont prêtés par le Gouvernement à la Commission. Celle-ci passe des contrats avec les municipalités qui s'engagent à rembourser les sommes dépensées à leur service, dans une période de 30 ans, et à acquitter les intérêts ;

4o Les dépenses nécessaires pour la distribution locale sont assurées au moyen de bons émis par les communes. Les tarifs demandés aux consommateurs permettent d'amortir ces bons en 20 à 30 ans ;

5o La Commission fournit le courant aux municipalités au prix de revient. Un prix approximatif est établi chaque mois, et rectifié au besoin à la fin de l'année. Le prix comprend toutes les dépenses nécessaires pour le fonctionnement et l'entretien des usines génératrices et du réseau de distribution, les intérêts du capital engagé, une provision pour l'amortissement, et des réserves;

6o Chaque municipalité vend l'énergie à ses consommateurs locaux, à des tarifs et dans des conditions approuvés par la Commission. Le tarif établi couvre le prix d'achat de l'énergie à la Commission et les frais de distribution dans la commune ;

7o La Commission est tenue de déterminer chaque année le prix de revient exact des services municipaux assurés par les commissions locales, tels que l'éclairage des rues, le service des pompes, les tramways. Si les bénéfices ont augmenté, le surplus doit retourner à la municipalité.

Lorsqu'une municipalité désire recevoir le courant électrique, elle passe un contrat avec la Commission pour la puissance nécessaire. Le Conseil municipal émet des bons pour le montant du devis d'établissement du réseau local, et en rembourse le capital et les intérêts en 30 ans. A ce terme, la municipalité devient propriétaire de son propre réseau.

L'organisation se présente donc comme une participation de municipalités associées pour obtenir la force motrice au plus bas prix, chaque municipalité payant une quote-part proportionnelle aux services qu'elle reçoit.

Cette organisation est simple et les résultats en ont été des plus intéressants. Ils sont exposés chaque année dans un volumineux rapport précisant les résultats de toutes les opérations effectuées. Le dernier paru, le seizième, ne contient pas moins de 600 pages, et on y trouve des résultats statistiques et financiers montrant l'accroissement rapide des services de la Commission.

Le capital investi par la Commission s'élevait, au début de 1924, à 178.960.696 dollars, se répartissant comme suit :

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