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cients, mais il ne paraîtrait pas exagéré de penser que cette fonction pût approximativement, dans les limites pratiques de variation de la vitesse, être remplacée au moins par une fonction à terme unique en V3.

Sans prétendre à la rigoureuse exactitude de cette loi, on peut en conclure que, toutes choses égales d'ailleurs, le risque d'accident s'accroît très rapidement avec la vitesse. Si, par exemple, la vitesse moyenne des trains était de 60 kilomètres et qu'on la relevât de 5 kilomètres, le risque pour un voyageur d'être victime d'un accident de train serait élevé dans la proportion de 1 à

60

3

(65)* qui est sensiblement égal à 1,27 : il serait ainsi augmenté de près de un tiers si rien par ailleurs ne venait le réduire. Ceci montre la prudence qu'il faut observer dans le relèvement général de la vitesse des trains, et la nécessité qui s'impose de compenser l'aggravation du risque qui en résulte par l'adoption de mesures tendant à accroître la sécurité, telles que l'amélioration de la signalisation, le développement de l'instruction professionnelle des mécaniciens, le renforcement des voies et du matériel roulant, l'installation de dispositifs destinés à faciliter l'observation des signaux, etc... A cet égard, les efforts faits dans ces dernières années ont donné d'heureux résultats qui ne pourront que se continuer dans l'avenir. Si le risque d'accident est plus grand dans les trains de vitesse que dans les autres, il faut bien se dire qu'il s'agit là d'une question de relativité et qu'en fait, grâce aux efforts énergiques des réseaux, et grâce aux mesures prises par le Ministre des travaux publics et son administration, le risque, au total, est maintenant extrêmement faible. Le voyageur peut être rassuré ; il peut prendre le train plus rapide sans avoir aucune appréhension.

N° 28

REVÊTEMENT DES CHAUSSÉES

TROISIÈME NOTE

RELATIVE A L'EMPLOI DU SILICATE DE SOUDE

COMME LIANT

Par M. GUELLE,

Ingénieur des Ponts et Chaussées.

Nous nous proposons, dans cette notice, de compléter, d'après les résultats obtenus depuis l'an dernier avec les routes silicatées, les renseignements que nous avons publiés sur le même sujet dans les numéros de janvier-février 1923, et de novembredécembre de la même année des Annales des Ponts et Chaussées.

I. MODIFICATIONS AU MODE DE CONFECTION DES REVÊTEMENTS AU SILICATE DE SOUDE

Dans notre seconde notice, nous avons exposé en détail le mode de confection de revêtements silicatés que nous utilisions en 1923. Ce mode de revêtement a donné lieu, pour une carrière distante de un kilomètre du lieu d'emploi, au prix de revient suivant par mètre cube d'empierrement, en place : Pierres cassées calcaires: I m3 à 21 fr. 60.... Matières d'agrégation: 0 m3 350 à 18 fr. 25.. . . . . . Silicate de soude: 40 litres à 32 fr. les 100 kgs.. (densité: 1, 32): 40 × 1, 32 × 0, 32..

Main-d'œuvre (prix payé aux ouvriers travaillant à la tâche)...

Cylindrage..

21 60

6.39

16 90

7

00

5 50

[blocks in formation]

En admettant o m. 07 comme épaisseur moyenne du rechargement, le prix de revient de un mètre carré ressort à :

[blocks in formation]

Avec la méthode ordinaire à l'eau et des pierres cassées à l'anneau de 0, 07 provenant de la même carrière, on aurait obtenu le prix de revient suivant :

Pierres cassées calcaires: 1 m3 à 20 fr. 50..

Matières d'agrégation: 0 m3 12 à 18 fr. 25.....

[blocks in formation]

20 50

2 19

4 00

I 50

3 50

31 69

Avec matériaux d'une même carrière, le mètre cube de revêtement silicaté revenait donc à : 60 fr. 05-31 fr. 69 = 28 fr. 36 de plus qu'un mètre cube de revêtement ordinaire.

La différence par mètre carré ressortait à :

[blocks in formation]

L'expérience nous a conduit à réduire la main-d'œuvre de confection du mélange.

Le mortier étant préparé, deux hommes jettent la pierre sur la chaussée par petites couches en éparpillant bien les matériaux pendant qu'un autre ouvrier répartit le mortier de silicate sur les matériaux ainsi répandus. Un quatrième ouvrier griffe le mélange en donnant à la chaussée son profil définitif. Avec un peu d'habitude, l'ouvrier chargé du répandage du mortier

arrive facilement à répartir uniformément le mortier dans la pierre. On procède ensuite au cylindrage.

Alors que l'an dernier nous arrivions, avec un cylindre de 10 tonnes et une équipe constituée ainsi qu'il a été indiqué dans notre seconde notice (1), à cylindrer 30 mètres cubes de pierres par jour, nous sommes arrivés cette année avec le même cylindre et une équipe de même composition que celle de l'an dernier, à cylindrer 40 mètres cubes par jour.

Actuellement, nous établissons comme suit le prix d'un mètre cube de revêtement silicaté, le lieu d'emploi étant situé à un kilomètre de la carrière.

Pierres cassées calcaires : 1 m3 à 21 fr. 60...

Matières d'agrégation: 0 m3 350 à 18, 25...

Silicate 40 litres à 32 fr. les 100 kgs (densité :

21 60 6.39

[blocks in formation]

alors que l'an dernier notre prix de revient était de 60 fr. 05. Pour un revêtement de 0, 07 d'épaisseur, le prix de revient de I m2 est de :

[blocks in formation]

Avec matériaux pris dans la même carrière, le mètre carré de revêtement silicaté de 0, 07 d'épaisseur revient donc à 4 fr.2 fr. 26 = 1 fr. 74 de plus que le prix d'un mètre carré de même épaisseur de chaussée ordinaire à l'eau.

Le perfectionnement du procédé est dû à M. Dulieu, Ingénieur des Travaux publics de l'État à Hérimoncourt.

(1) Annales des Ponts et Chaussées, VI, 1923.

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