nvita le service du contrôle à suivre l'application par une décision en date du 13 octobre de la même année. Depuis lors, la situation alla peu à peu en s'améliorant au point de vue de la sécurité. C'est ce que l'on peut voir au moyen du tableau de la page 214 et du graphique ci-annexé. Les progrès furent assez lents au début. En 1920, le nombre des accidents augmenta même par rapport à 1919: il passa de 144 à 180; en revanche, celui des personnes tuées diminua de moitié et s'abaissa de 277 à 135; celui des blessés fut légèrement relevé de 1.133 à I.294. En 1921, la situation se modifia en sens inverse : le nombre des accidents s'abaissa de 180 à 81, et celui des blessés de 1.294 à 662; mais le nombre des personnes tuées remonta de 135 à 140 et, en particulier, celui des voyageurs tués de 99 à 123. C'est seulement en 1922 que l'amélioration fut très sensible; le nombre des accidents tomba de 81 à 49, celui des personnes tuées de 140 à 96, et celui des personnes blessées, de 662 à 544. La sécurité est devenue, en 1923, tout à fait satisfaisante, notablement meilleure que pendant l'année 1913, qui avait été, il est vrai, affectée par la grave catastrophe de Melun (4 novembre 1913), et même meilleure que ne le fait ressortir la moyenne des années d'avant-guerre le nombre des accidents est, en effet, tombé à 39, sensiblement le quart de celui des années 1919 ou 1920; celui des tués à 27, et celui des blessés à 216, soit, respectivement, le dixième et le cinquième des nombres correspondants de l'année 1919, et la moitié de ceux relatifs à l'année 1913 et à la moyenne des dix dernières années qui ont précédé la guerre, bien que les chiffres de ces années ne comprennent pas le réseau Alsace-Lorraine maintenant englobé dans la statistique, depuis 1919. II. DES ACCIDENTS. EXAMEN CRITIQUE DE LA STATISTIQUE Mais si ces chiffres blocaux font déjà ressortir l'état actuelle ⚫ ment satisfaisant de nos réseaux au point de vue de la sécurité, la situation apparaît encore plus favorable lorsqu'on établit la TABLEAUX RÉSUMANT LA STATISTIQUE DES ACCIDENTS DE TRAINS SURVENUS DE 1918 A 1923 15.274.000.000 86.956.000 0, 91580, 0242 4, 2552 3, 82420, 1011 17, 7676 404.000.000 539.000.000 21.452.000.000 121.000.000 0, 4434 0, 01111, 9752 1, 8051 0, 0453 8,0413 23.822.000.000 133.000.0000, 1669 0, 00410, 7443 1, 83980, 0457 593.000.000 669.000.000 25.784.043.000 173.000.000 0, 1838 0, 00470, 7109 0, 8579 0, 0222 739.368.214 27.412.405.858 205.508.4330, 10280, 00270, 36980, 6222 0, 0167 807.403.477 29.311.055.376 238.747.4400, 0235 0, 00060, 07960, 2068 0, 0057 07960, 2068 0, 8, 2030 179 3, 3179 149 2,2383 133 0, 6994 123 RAPPEL DE LA STATISTIQUE DES ANNÉES ANTÉRIEURES A LA GUERRE 1.176 541.342.165 19.312.780.926 260.561.1760, 08310, 0023 0, 17270, 5542 0, 0155 Moyennes (*) Non compris l'Alsace et la Lorraine. (**) Les chiffres de cette colonne comprennent non seulement les accidents de trains ayant occasionné mort ou blessures, mais aussi ceux ayant entraîné des avaries importantes à la voie ou au matériel roulant, et ils ne sont, par conséquent, pas comparables à ceux de la colonne 3 du 1er tableau qui ne vise que les premiers. comparaison entre le nombre des victimes et les éléments du trafic. C'est ce que nous ferons pour les voyageurs tués et blessés. Nous établirons d'abord la comparaison par rapport au nombre de voyageurs kilométriques, ce qui est la meilleure manière de mettre en évidence le coefficient de sécurité des voyageurs. Le tableau ci-contre fait ressortir la comparaison par milliard de voyageurs kilométriques pour chacune des années 1919 à 1923. Nous y avons joint, en outre, les chiffres correspondants des années 1905 et 1909, qui sont celles où la situation a été la meilleure, au point de vue de la sécurité, pendant la période des dix dernières années 1904 à 1913 qui ont précédé la guerre, ceux relatifs à l'année 1913, placée immédiatement avant la guerre, et enfin, les chiffres moyens de la période 1904-1913. De ces chiffres, il ressort qu'en ce qui concerne les voyageurs, la sécurité était, en 1922, sensiblement la même qu'en 1913, tant au point de vue du risque de mort que du risque de blessures. Mais, en 1923, la sécurité était, au point de vue du risque de mort, dix-neuf fois plus grande qu'en 1919, et quatre fois plus grande qu'en 1913, et au point de vue du risque de blessures, huit fois plus grande qu'en 1919 et trois fois plus grande qu'en 1913. On remarquera même que les résultats de l'année 1923 sont au moins aussi satisfaisants que ceux de chacune des années 1905 et 1909, puisque, si la proportion des tués par milliard de voyageurs kilométriques y est deux fois plus grande qu'en 1905 et est sensiblement la même qu'en 1909, en revanche, le nombre des blessés y est deux fois moindre qu'en 1905 et trois fois moindre qu'en 1909. En tout cas, les résultats de 1923 sont très notablement supérieurs, non seulement à ceux de 1913, mais aux movennes obtenues pendant la période de dix années précédant la guerre, durant laquelle on avait eu 1, 5 tué et 25, 9 blessés par milliard de voyageurs kilométriques, soit environ respectivement trois fois et cinq fois plus qu'en 1923. Enfin, il convient d'observer, à l'avantage des résultats de l'année 1923, que les trains y étaient, par suite de la réduction de leur nombre, plus utilisés que pendant les années d'avant-guerre, ainsi que nous le montrons plus loin, et que, par conséquent, de ce chef, il y avait une aggravation du risque pour les voyageurs depuis la guerre. La comparaison du nombre des voyageurs tués et blessés avec le nombre total des voyageurs transportés à toute distance conduit à des résultats analogues, que fait ressortir le tableau ci-après : On avait, en 1922, à peu près la même proportion de voyageurs tués ou blessés qu'en 1913. Mais, en 1923, la proportion des tués est le quart de celle de 1913 et celle des blessés, la moitié : la situation est sensiblement équivalente à celle des années 1905 et 1909, et elle est sensiblement meilleure que celle de la moyenne des dix années précédant la guerre. Enfin, le tableau ci-après fait ressortir la proportion des voyageurs tués et blessés par rapport au nombre de trains kilométriques de voyageurs, mixtes ou de messageries. Il résulte de ce tableau que, en 1922, le risque de danger pour les voyageurs, par rapport au nombre de trains kilométriques, était deux fois plus grand environ qu'en 1913; le nombre total des victimes n'avait pas cependant doublé mais augmenté seulement de 50 p. 100. Cet écart provient de ce que, en 1922, le nombre de kilomètres de trains de voyageurs était moindre qu'en 1913, bien que le nombre des voyageurs transportés fût plus élevé, ou, autrement dit, de ce que les trains avaient plus de voyageurs. La fréquentation moyenne par train a été, en effet, de 133 voyageurs en 1922 contre 74 seulement en 1913. Le nombre des trains ayant augmenté de 1922 à 1923, la fréquentation moyenne s'est trouvée abaissée de 133 à 123 et le nombre des voyageurs tués ou blessés pour un même nombre de kilomètres parcourus a été, en 1923, à peine la moitié de celui relatif à l'année 1913; il est également moindre que le nombre moyen Ann. des P. Ch., MÉMOIRES, 1924-V 15 |