Page images
PDF
EPUB

le gros-cassé et ramenant la pierre bien cassée. On notera aussi que la longueur des voies situées entre le trommel et le concasseur Aillot permet le stationnement d'un groupe de wagonnets constituant stockage.

[ocr errors]

e) Construction des chambres de machines, des abris de concasseurs, etc. Les chambres des machines et les abris de concasseurs sont en béton armé. Le plafond est constitué par des nervures et un hourdis de 10 cm. d'épaisseur, le tout est très rigide de façon à assurer une protection efficace contre la chute des éclats projetés par les mines; de larges baies assurent l'éclairage des chambres.

Le béton armé a été employé pour la construction des couloirs d'alimentation.

L'emploi systématique de ce matériau a donné d'excellents résultats. L'emploi du métal aurait nécessité des assemblages d'exécution difficile.

Pour les trémies des concasseurs, il est indispensable de recouvrir la surface de glissement d'une tôle d'acier assurant un glissement plus rapide des matériaux et évitant une dégradation de la partie supérieure du béton.

La tôle à employer doit être suffisamment rigide pour éviter de se déformer sous l'effort des chocs. L'épaisseur adoptée est de 5 mm. au minimum.

f) Mur de quai. Glissières. Trémies de chargements en camions. Le mur de quai est en béton, non pas en béton armé proprement dit mais en béton renforcé par quelques armatures. Bien que sa hauteur soit de 4 m. 47 au-dessus du sol et de 6 mètres audessus de la fondation, il n'a qu'une épaisseur uniforme de 0,60. Mais des cloisons transversales de 0,50 d'épaisseur, espacées de 5 mètres, lui donnent suffisamment de stabilité; de fait, malgré la grande hardiesse apparente de ce mur, aucune lézarde ne s'y est manifestée (Voir fig. 10, 11, 12, 13, 14, 15 et 16).

Il a été construit rapidement et économiquement au moyen de coffrages démontables. On en faisait une hauteur de 1 mètre ; après 24 heures de prise, on décoffrait et on remontait les panneaux de coffrage qui servaient de nouveau.

A sa partie supérieure, le mur de quai reçoit un plan incliné, glissière d'une longueur de 1 m. 50, construit en bois revêtu de tôles de 3 mm. d'épaisseur, et supporté par des consoles espacées de 2 mètres.

[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

L'inclinaison de cette glissière devait être déterminée soigneusement. Si elle était trop forte, les matériaux basculés des wagonnets seraient tombés avec un grand élan dans les wagons qu'ils auraient abimés, et certains auraient été projetés par-dessus les wagons sur la route. Avec une inclinaison trop faible les matériaux seraient restés sur la glissière et il aurait fallu une maind'œuvre supplémentaire pour les pousser et les faire tomber. On s'est arrêté à une pente de 50°/。 avec revêtement en tôle.

Ces questions d'inclinaison, comme on l'a exposé précédemment, sont intéressantes dès qu'on se propose de réduire les dépenses au minimum. Il y a à Lauw plusieurs surfaces planes sur lesquelles doivent glisser les matériaux. Pour chaque cas, l'inclinaison la meilleure est différente.

Au bord du mur et à une distance qui a été déterminée de manière que les wagonnets basculent bien sur la glissière, court la voie des wagonnets pleins. En arrière est la voie des wagonnets vides, reliée à la première par des batteries de plaques tournantes.

[ocr errors]

Entre la voie des pleins et celle des vides, on a construit des sortes de cuvettes en béton dont le rôle est de servir de volant en recevant, si on manque de wagons, la pierre cassée. Ces cuvettes ont une longueur de 13 mètres, une profondeur de o m. 70, et une largeur de 3 mètres. Profondeur et largeur ont été déterminées de manière que d'un seul jet de pelle un homme placé au plus loin de la glissière pût encore envoyer dans les wagons la pierre située au fond de la cuvette. Le profil même du fond de la cuvette a été étudié dans ce but, et on a été conduit à le relever du côté opposé à la glissière, parce qu'ainsi l'homme est mieux campé pour lancer la pierre au loin.

La contenance des cuvettes, en supposant que les matériaux en dépassent le niveau de o m. 30 environ, est de 320 m3 représentant le fonctionnement de la carrière pendant plus d'un jour.

Le système adopté après essais comme le meilleur pour le chargement des camions consiste à déverser les matériaux dans des trémies inclinées, fermées à leur base et constituant réservoir. Le porte-à-faux de la trémie (1 m. 50) est calculé de manière à ce que, lorsqu'on ouvre la porte qui la ferme, la pierre tombe au droit de l'arête horizontale du dièdre constituant le fond du camion (ce genre de fond permet le déchargement des camions sans main-d œuvre).

Les premières trémies de ce type étaient en bois ; les nouvelles ont été construites en béton armé, matériau le meilleur pour ce genre d'installation. L'inclinaison adoptée est 65 %; elle peut être réduite à 60 % si on double d'un revêtement métallique le béton dans lequel il faut disposer alors des tasseaux de bois pour la fixation des tôles.

Les portes des trémies sont en bois.

Pour recevoir le produit du concasseur Aillot, une trémie double a été construite. Ces trémies et leur mode de fermeture ont donné les meilleurs résultats. (Voir fig. 11, 14, 18).

[ocr errors]

g) Matériel roulant. Toutes les manutentions s'effectuent au moyen de voies de 0,60 et de wagonnets.

Le matériel utilisé comprend :

Étage de la découverte : 600 mètres de voies.

Deuxième étage :

Premier étage:

13 wagonnets.

2 changements de voies. 700 mètres de voies.

34 wagonnets.

7 changements de voies. 31 plaques tournantes. 680 mètres de voies.

28 wagonnets.

2 changements de voies. 41 plaques tournantes.

Total: 2 km. de voies, II changements de voies, 72 plaques, 75 wagonnets.

EXPLOITATION DE LA CARRIÈRE

On examinera dans ce qui suit la succession des diverses opérations par lesquelles la roche en place est amenée à l'état de pierre cassée dans des wagons ou des camions.

a) Découverte. Elle s'exécute conformément aux principes posés au début de manière à ce qu'il n'y ait pas de reprises; une voie Decauville horizontale est placée au bord de la partie à desservir et sert de voie générale. Au-dessus d'elle, des tronçons de voies Decauville servent à la circulation des wagonnets qui viennent se déverser par des coulottes dans ceux placés sur la voie générale. Celle-ci permet de déverser la terre et les matériaux friables de la croûte supérieure du rocher loin du front d'exploitation..

L'épaisseur de terre au-dessus de la roche varie de o m. 40 à 4 mètres.

b) Forage des trous de mine. La roche est très dure. Le forage des trous de mines s'est effectué jusqu'en fin mars 1918 exclusivement à bras d'hommes. Les mineurs au nombre de 30 à 40 étaient répartis par groupes de 2. Un homme frappe avec un marteau de 10 à 14 kg. sur un burin qu'un autre homme tient en main en lui imprimant après chaque coup une légère rotation. La profondeur des trous varie de 1 mètre à 2 m. 50. Celle obtenue

Coupe

verticale 2&3 mètres.

par ouvrier (1) et par jour est variable suivant la dureté de la roche et l'habileté de l'ouvrier. La profondeur obtenue ne dépas sait guère 0,70 par homme et par jour tant qu'aucun régime de primes ne fût institué. Après que ce régime eut été organisé, on est arrivé à avoir au moins I mètre et pour certains jusqu à 1 m. 20.

Fig. 1

M

B

B

L'inclinaison des trous est variable suivant la disposition des blocs que l'on veut faire sauter. Les dispositions ci-dessous sont adoptées.

N

Fig. 2

trou de mine

(1) coup dégagement

N

1o Dans le cas de fig. 17 (1) avec un gradin d'une largeur de 2 à 3 mètres, le trou de mine est disposé verticaleinent à 2 mètres de distance

Coupe horizontale environ du bord vertical AB. Sa profondeur est de 2 m.; la charge est de 5 à 6 cartouches de 100 grammes de dynamite.

Coupe verticale suivant MN

Fig. 3

20 Fig. 17 (2). Pour faire sauter le bloc ABC, le coup de mine est disposé horizontalement. La pierre est projetée perpendiculairement au plan du front de la carrière.

30 Fig. 17 (3). Au pied du front de la carrière pour faire sauter le bloc MNP, un seul coup de mine à la partie inférieure serait insuffisant. Il y aura deux coups de mine, l'un à la partie supérieure appelé coup de dégagement qui Fig. 17. — Coupes de terrain. sera vertical dans le cas de la figure; l'autre à la partie inférieure appelé coup de relevage, disposé horizontalement. La charge de deux coups est préparée en même temps, mais le mineur fait partir le

(2) coup de relevage

(1) Pour la très grande majorité ce n'étaient pas des professionnels.

« PreviousContinue »