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EXTRAIT DU CAHIER DES CHARGES

DE L'ÉDITEUR DES ANNALES DES PONTS ET CHAUSSÉES

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Conditions stipulées au profit des auteurs:

ART. 9. L'éditeur remettra gratuitement aux auteurs, par l'entreImise de l'Administration, vingt-cinq exemplaires par extraits brochés sans modification de pagination ni titre spécial, et avec couverture non imprimée, de tout article inséré dans les Annales des Ponts et Chaussées.

ART. 10.

En outre, les auteurs pourront faire faire des tirages à part qui seront payés :

1o par feuille d'impression, sans remaniement: 5 francs par centaine ;

2o par feuille d'impression, avec remaniement dans la mise en pages et la pagination, à raison de 18 francs jusqu'à 50 exemplaires, 20 francs au delà de 50 et jusqu'à 100, 5 francs pour toute centaine ou fraction de centaine en sus du premier cent;

3o par planche, à raison de 12 francs par 100 exemplaires;

40 pour brochage, y compris couverture et faux frais, pour une feuille de texte seule, 4 francs pour 50 exemplaires et 5 francs pour 100 exemplaires; pour chaque feuille supplémentaire et chaque planche: 50 centimes par cent exemplaires en plus;

5o pour un titre spécial imprimé : 20 francs.

DES

ANNALES DES PONTS ET CHAUSSÉES

AVIS

Les manuscrits présentés pour l'insertion dans les Annales sont soumis à l'examen d'une Commission dite Commission des Annales des Ponts et Chaussées qui se réunit à l'École nationale des Ponts et Chaussées, 28, rue des Saints-Pères.

Membres de la Commission:

M. LE GRAIN, Inspecteur général, Directeur de l'École Nationale des Ponts et Chaussées, Président.

M. PIGEAUD, Inspecteur général, Sous-Directeur de l'École Nationale. des Ponts et Chaussées, Secrétaire.

M. THERON, Ingénieur en chef, Secrétaire adjoint.

MM. LORIEUX, Ingénieur en chef, Directeur du Personnel et de la Comptabilité. WATIER, Ingénieur en chef, Directeur des Voies navigables et des Ports maritimes. TUR, Inspecteur général, Directeur de la Voirie routière. — DU CASTEL, Ingénieur en chef, Directeur général des Chemins de fer. ARBELOT, Ingénieur en chef, Directeur des Forces hydrauliques et des Distributions d'énergie électrique. -GUILLAUME, Ingénieur en chef, Directeur des Mines.

MM. BIENVENUE; MONET; COUSTOLLE; DE VOLontat; Boutteville ; FONTANBILLES; LELOUTRE; DUSUZEAU; MUSSAT; DELURE; LE CORNEC ; SILVAIN DREYFUS; DE LA BROSSE; BRESSE; BABIN, Inspecteurs généraux de 1re classe. -PIERRET, Inspecteur général, Secrétaire du Conseil général des Ponts et Chaussées.

MM. COLSON; GODARD; BLONDEL; DESCUBES; IMBEAUX; LOCHERER; MESNAGER; D'OCAGNE; SÉJOURNÉ; MOURET; VIDAL; Laroche; Le GAVRIAN; MARLIO; EYDOUX; MAILLET; OURSON; AURIC, Professeurs à l'École nationale des Ponts et Chaussées.

M. Jean PRADELLE, Bibliothécaire, fait fonctions de Secrétaire de la Rédaction des Annales.

NOTA: La Commission des Annales des Ponts et Chaussées n'est en aucune façon responsable des opinions émises et des théories développées par les auteurs; elle ne s'immisce pas dans les questions de priorité.

N° 8

NOTICE

SUR

LA VIE ET LES TRAVAUX

DE

M. FRANÇOIS GALLIOT

Inspecteur général des Ponts et Chaussées.

Par M. O. JACQUINOT

INSPECTEUR GÉNÉRAL DES PONTS ET CHAUSSÉES (E. R.).

L'homme éminent, auquel m'a lié une amitié de quarante années et dont je vais retracer la carrière, était à peine connu ; ses travaux spéculations ou inventions n'ont guère franchi le cercle restreint d'un petit nombre d'initiés. Dépourvu d'ambition, il n'a jamais brigué les honneurs ; sa vie de penseur et de réalisateur s'est déroulée simple et modeste, tout entière consacrée au travail, sans autres délassements que les joies de la famille ou les purs plaisirs de l'intelligence.

Une telle existence, d'une si belle unité morale, ne doit pas être laissée dans l'oubli. Il importe que ceux qui sont venus après lui connaissent la haute valeur morale et intellectuelle d'un homme qui doit prendre place parmi les plus grands ingénieurs qui ont honoré notre corps.

François-Marie-Joseph Galliot est né en 1858, à Chemaudin, petit village de la banlieue de Besançon ; son père, professeur au collège Sainte-Barbe, à Besançon, avait quitté l'enseignement -après son mariage pour se consacrer tout entier à la mise en valeur des terres de la famille.

Ann. des P. et Ch., MÉMOIRES, 1924-II.

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Après de brillantes études au collège Sainte-Barbe, puis au collège Stanislas à Paris, François Galliot entra à l'École Polytechnique en 1878. Il en sortit dans le Corps des Ponts et Chaussées.

C'est à Saint-Amand-Montrond, petite sous-préfecture du Cher, qu'il débuta dans sa carrière d'ingénieur. Déjà s'affirmaient sa grande intelligence et son activité; M. l'Inspecteur général Fontaine (alors Ingénieur en chef du service du canal de Bourgogne) pour lequel il avait conservé une véritable vénération et dont il aimait souvent à parler, l'appela auprès de lui à Dijon. C'est là que se déroula toute sa carrière active successivement comme ingénieur ordinaire, puis comme Ingénieur en chef du Service ordinaire et du Service de la Navigation; il dirigea, en dernier lieu, la régie des tramways de la Côte-d'Or.

Au service du canal de Bourgogne, sous les ordres de M. Fontaine, il réalisa d'abord plusieurs innovations, en particulier les «< vannes sur galets » ; et il créa le « pont-levant » de Larrey, près de Dijon, ouvrage remarquable qui n'a d'analogue que le pont de la rue de Crimée, sur le canal Saint-Denis, à Paris.

Entre temps, il s'intéressait beaucoup à l'électricité. Cette science naissante attirait son esprit toujours en éveil; mais à côté des études spéculatives il ne dédaignait pas le côté pratique. C'est pourquoi il entreprit de travailler, sur les canaux du Nord, la question, toute nouvelle alors, du touage électrique. Il réussit à mettre en œuvre cette application inattendue de l'électricité, et exposa son invention dans un travail remarquable qui lui valut, à l'Académie des Sciences, le prix Monthyon de 1895. Il doit être justement considéré, à ce titre, comme le créateur du halage électrique en France.

En outre, il réalisa, pour l'alimentation du versant-Saône du canal de Bourgogne, la première installation électrique montant automatiquement l'eau de bief en bief, invention qui fut très remarquée à l'époque, comme mettant en œuvre le transport des forces par l'électricité. Ce système fut appliqué depuis dans de nombreuses circonstances, et constitue, pour bien des cas particuliers, l'unique solution de l'alimentation des canaux.

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