Le cinquantenaire des funérailles de Chateaubriand, célébré à Saint-Malo et à Combour les 7 et 8 Aout 1898Société des bibliophiles bretons et de l'histoire de Bretagne, 1899 - 188 pages |
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Popular passages
Page 52 - Je me suis rencontré entre les deux siècles comme au confluent de deux fleuves; j'ai plongé dans leurs eaux troublées, m'éloignant à regret du vieux rivage où j'étais né, et nageant avec espérance vers la rive inconnue où vont aborder les générations nouvelles.
Page 78 - Si mon cœur, fatigué du rêve qui l'obsède, A la réalité revient pour s'assouvir, Au fond des vains plaisirs que j'appelle à mon aide Je trouve un tel dégoût, que je me sens mourir.
Page 83 - Il n'est rien de beau, de doux, de grand dans la vie, que les choses mystérieuses. Les sentiments les plus merveilleux sont ceux qui nous agitent un peu confusément : la pudeur, l'amour chaste , l'amitié vertueuse, sont pleins de secrets.
Page 86 - Tel esprit indépendant qui s'occupe du perfectionnement de ses semblables n'y aurait jamais pensé si le droit des peuples n'avait été posé par le Fils de l'homme. Tout acte de philanthropie auquel nous nous livrons, tout système que nous rêvons dans l'intérêt de l'humanité, n'est que l'idée chrétienne retournée, changée de nom et trop souvent défigurée : c'est toujours le verbe qui se fait chair ! Voulez-vous que l'idée chrétienne ne soit que l'idée humaine en progression?
Page 86 - ... à l'ombre de ce qu'elles appellent des ruines : selon ces personnes, c'est une gageure, un parti pris. « Non, je n'ai point fait une gageure avec moi-même ; je suis sincère; voici ce qui m'est arrivé; de mes projets, de mes études, de mes expériences, il ne m'est resté qu'un détromper complet de toutes les choses que poursuit le monde. Ma conviction religieuse, en grandissant, a dévoré mes autres convictions ; il n'est ici-bas chrétien plus croyant et homme plus incrédule que moi.
Page 81 - Nous ignorons les bornes du pouvoir de l'homme sur la nature, ou les limites de ce que permettent, de leur côté, les lois naturelles ; et surtout l'idée que nous avons de ces lois ne peut légitimement s'étendre jusqu'à nous faire affirmer que jamais une volonté supramondaine n'y introduit tel phénomène que leur seul développement spontané n'aurait pas produit, de la façon dont, par exemple, nous introduisons des modifications...
Page 86 - C'est ce qu'il explique lui-même en répondant à ceux qui .lui reprochent de ne rester catholique que par convenance et parti pris : « Non dit-il, je n'ai point fait une gageure avec moi-même, je suis sincère ; voici ce qui m'est arrivé : de mes projets, de mes études, de mes expériences, il ne m'est resté qu'un détromper complet de toutes les choses que poursuit le monde ; ma conviction religieuse, en grandissant, a dévoré mes autres convictions, il n'est ici-bas chrétien plus croyant...
Page 86 - ... qu'un détromper complet de toutes les choses que .poursuit le monde. Ma conviction religieuse, en grandissant, a dévoré mes autres convictions ; il n'est ici-bas chrétien plus croyant et homme plus incrédule que moi. Loin d'être à son terme, la religion du Libérateur entre à peine dans sa troisième période, la période politique, liberté, égalité, fraternité.
Page 78 - Qu'on me dise s'il n'est pas constant que de toutes les versions , et de tout lé texte , quel qu'il soit, il en reviendra toujours les mêmes lois , les mêmes miracles , les mêmes prédictions , la même suite d'histoire , le même corps de doctrine , et enfin la même substance. En quoi nuisent après cela les diversités des textes?
Page 71 - Pendant plusieurs années ses envoyés courent le monde pour la lui trouver : on la rencontre enfin en Bretagne. Ainsi fit la race celtique : elle s'est fatiguée à prendre ses songes pour des réalités et à courir après ses splendides visions. L'élément essentiel de la vie poétique du Celte, c'est l'aventure, c'est-à-dire la poursuite de l'inconnu, une course sans fin après l'objet toujours fuyant du désir.