un rapport à la suite duquel il a présenté, pour remplir les quatre plaçes vacantes, et dans l'ordre suivant, MM. Béclard, Magendie, Cloquet(Hippolyte), et Baron. La Faculté a adopté ce rapport.

Comme, d'après cette présentation, il restait vacante une place d'aide d'anatomie, pour laquelle il aurait été difficile d'établir un concours cette année, l'Assemblée, sur le rapport des mêmes Commissaires, et d'après le témoignage avantageux qu'eux et plusieurs membres ont rendu de M. Richard fils, de son zèle et de son habileté dans des fonctions semblables qu'il a exercées bénévolement auprès de l'un des professeurs, la Faculté l'a désigné pour remplir provisoirement la place vacante d'aide d'anatomie.

25 Juillet.

Son Excellence le Ministre de l'Intérieur, par différentes lettres, a demandé l'avis de la Faculté, 1. sur une lettre écrite d'un département, dans laquelle on accuse quelques médecins d'avoir mis une taxe à leurs visites; z.o sur quelques surons de quinquina avariés dont il a été transmis des échantillons; 3.o sur un quinquina indigène proposé par le sieur Montini.

M. le Doyen a exprimé à ses collègues, au nom de la Faculté, la douleur qu'elle venait d'éprouver, par la perte de M. Sabatier, son doyen d'âge, et professeur de médecine-opératoire depuis l'établissement des Ecoles de Mé

H

decine. La Faculté a assisté à ses funérailles le 22 de ce mois, et M. Pelletan a prononcé, au nom de l'Institut et de la Faculté, un discours dans lequel il a peint les vifs regrets que devait inspirer une mort aussi déplorable pour la science médicale, et en particulier pour la chirurgie française.

M. le professeur Petit-Radel s'est chargé d'insérer dans ce Bulletin, une notice historique sur ce célèbre praticien.

4 Juillet.

M. Broussais, correspondant de la Société, a adressé en son nom et en celui de M. Mocquot, une brochure qu'ils viennent de publier à Xérès de la Frontara, pour servir d'instruction aux chirurgiens-majors de l'armée du midi en Espagne.

M. Bucquet, correspondant de la Société à Laval, a envoyé une observation singulière sur une diathèse cancéreuse dans un enfant. Deux dessins coloriés étaient joints à l'observation, dont il sera donné lecture dans l'une des prochaines séances.

M. Duval a fait hommage à la Société d'une série de fragmens de dents sur les racines desquelles on observe une tuméfaction ossifiée de la membrane alvéolo-dentaire.

M. Larrey a lu un mémoire ayant pour titre Notice sur l'incertitude de quelques préceptes établis par les auteurs, pour l'ex

Séances

de

la Société

traction des corps étrangers qui compliquent les plaies d'armes à feu, suivie de plusieurs

observations rares et curieuses. L'auteur a fait don à la Société du crâne d'un militaire chez lequel on a observé, pendant la vie, un écartement des sutures, principalement de celle dite fronto-pariétale. Le même membre a mis également sous les yeux de la Société un jeune militaire qui a été l'objet de l'une des observations qu'il venait de lire, et dont il sera présenté une analyse dans ce Numéro du Bulletin. Dans la séance précédente, le même M. Larrey avait présenté à l'observation des membres de la Société, deux autres militaires amputés, l'un d'une cuisse, et l'autre d'une jambe; remarquables, le premier, par l'uniformité du moignon, et même l'enfoncement de l'os dans la masse des parties molles, au lieu d'une saillie qu'il fait ordinairement. M. Larrey attribue le succès analogue et constant qu'il obtient dans les amputations de la cuisse, à la méthode qu'il emploie et qu'il a décrite dans son ouvrage sur l'Egypte. Le second sujet offrait un intérêt particulier pour le lieu où l'opération avait été pratiquée. La section avait été faite dans l'épaisseur des condyles au-dessus de la tubérosité du tibia, dans l'insertion du tendon rotulien. Cette opération avait été nécessitée par un fracas des deux os de la jambe qui s'étendait jusques dans cette ligne. M. Larrey a annoncé que c'était à-peu

près la vingtième amputation qu'il a faite dans ce lieu et par nécessité, depuis l'expédition d'Egypte. La cicatrice est un peu plus longue à se faire qu'au lieu d'élection; mais il déclare qu'il n'a jamais vu survenir aucun des accidens redoutés par les auteurs. On conçoit le grand avantage qui doit résulter pour le blessé, d'une section qui laisse ainsi le genou au lieu de remonter à la cuisse, comme l'ont conseillé presque tous ceux qui ont écrit sur cette opération.

M. Deschamps a fait voir à la Société un individu chez lequel il a amputé sept centimètres (2 pouces et demi), de l'extrémité tarsienne du tibia, en conservant le pied. Il se propose de rédiger cette observation, et d'en donner lecture dans l'une des prochaines séances.

M. Husson a fait des rapports sur deux mémoires adressés de Lyon par M. Laudun. Ces rapports et leurs conclusions ont été adoptés.

18 Juillet.

M. le professeur Corvisart a transmis à la Société un mémoire qui lui a été adressé par M. Py, D.-M. à Narbonne, sous le titre de Télégraphe sanitaire. L'un des membres a été chargé de faire un rapport sur ce mémoire.

M. Lewkowiez a adressé un exemplaire d'une Dissertation qu'il avait précédemment soumise au jugement de la Société, sous le titre de Novum auxilium expediendi calculi in

collo vesicae urinariae; brochure in-4.° imprimée à Valladolid.

M. Girard a envoyé un mémoire manuscrit sur la ligature du cordon ombilical; mais ce mémoire ayant été soumis précédemment à la Faculté, par ordre de Son Excell. le Ministre de l'Intérieur, la Société n'a pas cru devoir s'en occuper de nouveau.

M. Petiet, correspondant de la Société à Gray, département de la Haute-Saône, a adressé un rapport sur la maladie qui a régné épidémiquement à Fleuray, en avril 1811. M. Delaporte a été prié d'examiner ce mé

moire.

M. Percy a annoncé à la Société la mort de M. Petit, de Lyon, correspondant. Il a rendu un juste tribut d'hommages à la mémoire de ce savant estimable, sur lequel M. Des Genettes, son ami, se propose de publier une notice.

M. Des Genettes a fait un rapport sur une notice relative aux maladies qui ont régné à Bordeaux, et adressée par M. Révolat. Ce rapport et ses conclusions ont été adoptés.

tin

D'après les règlemens, on a procédé au scrupour la nomination du Président qui doit être renouvellée tous les trois mois. M. Bourdois de la Mothe a été appelé à occuper le fauteuil.

M. Husson a fait en son nom, et en celui de M. Leroux, un rapport qui a été adopté, sur un mémoire de M. Vordoni, de Trieste,