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expliquer encore la rapide destruction des pièces incomplétement préparées.

Résumé. En résumé, nous pensons que les procédés d'injection, malgré les résultats favorables déjà obtenus pour la conservation des traverses des chemins de fer et des poteaux télégraphiques, ne peuvent encore inspirer de confiance sur leur complète efficacité.

Ces procédés ont l'inconvénient d'affaiblir la résistance des bois et de faciliter les causes de leur décomposition, quand l'injection n'est pas réussie.

Enfin ils ne paraissent pas convenir aux constructions importantes, comme les ponts, où la résistance est une condition de première nécessité. Le chêne, aux fibres fermes et serrés, est, dans ce cas, ce qu'il y a de préférable à employer.

Abbeville, 12 janvier 1861.

L'ingénieur ordinaire,
FREMAUX.

L'ingénieur en chef s'associe aux observations contenues au rapport ci-dessus et aux conclusions qui le terminent, surtout en ce qui concerne l'exclusion des bois injectés des ouvrages de charpente qui doivent résister à des efforts considérables.

Amiens, 26 janvier 1861.

L'ingénieur en chef,
FUIX.

CHRONIQUE.

Septembre et Octobre 1861.

Bulletin bibliographique.

Description des machines et procédés pour lesquels des brevets d'invention ont été pris sous le régime de la loi du 5 juillet 1844, publiée par les ordres de M. le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics. T. XXXIX, In-4 à 2 col., 411 p. et 60 pl. - Paris, imp. impériale.

JACQUET. Tables relatives à l'extraction des racines, renfermant : 1o les racines quarrées des nombres entiers successifs de 1 à 100 000; avec 21, 12 et 1o figures; 2o les racines cubiques des nombres entiers successifs de 1 à 1000, avec 7 figures; 3° un tableau des formules de la géométrie élémentaire et de la trigonométrie rectiligne qui s'expriment en radicaux du deuxième degré, lesquels sont traduits en chiffres avec une approximation à 20 figures; précédées d'une introduction où il est traité de la théorie du calcul et des valeurs arithmétiques des radicaux, etc.; par A. Jacquet. In-8, XLIX-68 p. - Paris, impr. Thunot; libr. Dunod.

ANSIAUX (L.) et MASION (L.). Traité pratique de la fabrication du fer et de l'acier puddlé, comprenant les applications de ces matières à la confection des différents échantillons livrables au commerce, par Lucien Ansiaux, ingénieur, et Louis Masion, chef de fabrication à l'établissement de Seraing. In-8 de VIII-282-2 pages, avec un atlas de 28 planches. — Liége, Gouchon. Nadault de Buffon. Hydraulique agricole. Applications. Des canaux d'irrigation de l'Italie septentrionale envisagés sous les divers points de vue de la science hydraulique, de la production agricole et de la législation; par Nadault de Buffon, ingénieur en chef des ponts et chaussées, professeur d'hydraulique agricole à l'École impériale des ponts et chaussées. 2o édition. T. I. In-8, vIII-543 p. · - Paris, impr. Thunot et Ce; libr. Dunod. Constructeur (le). Publication périodique formant un recueil complet des connaissances nécessaires au constructeur en général et, en particulier, aux con

ducteurs des ponts et chaussées, aux agents-voyers et aux entrepreneurs de travaux publics. Ouvrage rédigé par des hommes spéciaux. T. I, no 1. 1a novembre 1861. In-8, 24 p. Saint-Quentin, impr. Moureau, 57, rue d'Orléans. Abonnement: 6 fr. par an.

Une livraison de 24 p. avec figures intercalées dans le texte et planches lith. paraîtra tous les mois.

Annuaire des marées des côtes de France pour l'année 1863, calculé par
M. Gaussin, ingénieur hydrographe de première classe, et M. Bouquet de la
Grye, sous-ingénieur hydrographe. In-18, v11-288.
frères; libr. Bossange et fils. I fr.

Publications du dépôt de la marine.

Paris, impr. F. Didot

CHATIGNIER. Commentaire des clauses et conditions générales imposées aux entrepreneurs pour l'exécution des travaux des ponts et chaussées, d'après le dernier état de la jurisprudence du conseil d'État; par M. Chatignier, avocat, au conseil d'État. 3o édition, revue et augmentée. In-18, vi-191 p.— Paris, impr. et libr. Cosse et Marchal.

GUYPER. Résumé succinct de diverses notes sur les machines soufflantes ou à compression d'air de M. le marquis Anatole de Caligny, publiées avant mil huit cent cinquante-deux, rédigé à l'occasion des relations techniques sur le percement des Alpes; par M. de Guyper, professeur de mécanique à l'Université de Liége, etc. Extrait de la Revue universelle. Paris et Liége, M. Noblet, éditeur. In-8.

Organisation d'un service de correspondance pour l'annonce des crues de la Meuse. Rapports et règlement par M. Poincaré, ingénieur des ponts et chaussées.

N° 24

MÉMOIRE

Sur les barrages à hausses mobiles;

Par M. CHANOINE, ingénieur en chef des ponts et chaussées,
et M. de LAGRENÉ, ingénieur ordinaire.

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Avant-propos. Le mémoire que nous présentons se divise en trois parties dans la première nous exposons en quoi consiste un barrage à hausses mobiles, et pour bien fixer les idées, nous prenons pour type l'application faite en ce moment aux douze barrages en construction sur la Seine, entre Paris et Montereau; dans la seconde partie, nous donnons les calculs qui doivent servir de base à l'établissement d'un barrage quelconque de ce système.

Nous avons, en outre, annexé au présent mémoire les procès-verbaux des expériences faites par divers ingénieurs au barrage de Conflans-sur-Seine; ces expériences complètent celles dont on a déjà rendu compte dans les Annales (année 1859) et formeront la troisième partie.

Annales des P. et Ch., 1re ann., 6o cah. MÉM. TOME 11.

14

PREMIERE PARTIE.

CHAPITRE PREMIER.

DESCRIPTION GÉNÉRALE DES PARTIES FIXES D'UN BARRAGE.

Composition d'un barrage. - Un barrage à hausses mobiles établi sur une rivière navigable comprend deux parties essentielles, savoir: la passe navigable et le déyersoir (voir, à la fin du mémoire, la légende des planches).

La passe navigable sert à la navigation quand il y a naturellement assez d'eau en rivière pour donner aux bateaux le tirant d'eau dont ils ont besoin; les hausses mobiles qui servent à la fermer sont alors couchées sur leur radier.

Le déversoir sert à maintenir le niveau de la rivière à une hauteur déterminée quand le barrage fonctionne; il sert en outre à l'écoulement de l'eau pendant le relèvement des hausses de la passe navigable, ainsi que cela sera expliqué plus loin.

A ces deux parties essentielles, on accole généralement une écluse, par laquelle se fait la navigation lorsque le barrage est dressé; quand il n'y a pas d'écluse accolée, la navigation ne peut se faire que par lachures en abattant le barrage à des périodes déterminées.

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Seuils des passes navigables. Le seuil de la passe navigable d'un barrage doit se trouver à une profondeur au moins égale à celle du fond de la rivière en amont du barrage.

Sur la haute Seine les seuils des passes sont à o".60 sous l'étiage.

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